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Le sac à dos violet - Page 139

  • Akira KUROSAWA

    Sur mon cher forum (the inn at lambton) nous avons entrepris un challenge Shakespeare : une pièce par mois, la lire et voir en sprint un film adapté de ladite pièce, vu par toutes sur un week-enf. J'ai raté le premier (la tempête) mais je me suis incrustée pour le deuxième : Macbeth, pour avoir une bonne raison d'acquérir l'adaptation que Kurosawa en a faite, "le château de l'araignée" Déjà ce titre !!! moi qui suis arachnophobe, je le trouvais troublant et attractif à la fois !! Le sprint n'a pas porté sur ce film mais sur un autre dont je ne parlerai pas ici. commençons par une présentation de ce mythique réalisateur japonais :

     

    KUROSAWA Akira

     

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    Le réalisateur, aux environs des années 50.

    Akira Kurosawa (黒澤 明, Kurosawa Akira?) est un réalisateur, producteur, scénariste et monteur japonais, né à Tokyo le 23 mars 1910 et mort à Tokyo le 6 septembre 1998. Avec Yasujirō Ozu et Kenji Mizoguchi, il est considéré comme le cinéaste japonais le plus célèbre et le plus influent de l'histoire. En 57 ans de carrière cinématographique, il réalisa pas moins de 30 films.
    En 1943, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il réalise son premier film, La Légende du grand judo (Sugata Sanshiro).

     

    Son huitième long métrage L'Ange ivre (酔いどれ天使, Yoidore tenshi) sort en 1948 et est acclamé par la critique, et marque les débuts de l'acteur Toshirō Mifune, qui tournera au total 16 films avec Kurosawa.

     

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    Kurosawa a commencé par le dessin et la peinture (illustrateur) puis après avoir été assistant-réalisateur il se met à écrire des scénarios, mieux payés. La censure juge son premier film "La Légende du grand judo (Sugata Sanshirō) trop anglo-saxon et c'est grâce à OZU Yasujiro qu'il sort avec 18 minutes coupées.

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    Les Hommes qui marchèrent sur la queue du tigre (Tora no o wo fumu otokotachi)( septembre 45), marque déjà son goût pour l'influence du Nô, mais la censure américaine le bloque jusqu'en 1952.

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    Rashōmon, Lion d'or à Venise, suscite l'intérêt du public américain pour le cinéma japonais dans les années 1950, éclipsant le cinéma italien. Le film sort en France, en Allemagne de l'Ouest, au Danemark, en Suède et en Finlande. Grâce à cette renommée, d'autres cinéastes japonais commencent à recevoir des récompenses et à diffuser leurs travaux en Occident, comme Kenji Mizoguchi, et un peu plus tard Yasujiro Ozu, reconnus au Japon mais totalement inconnus en Occident

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    En 1952 il réalise Les Sept Samouraïs (七人の侍, Shichinin no samurai) premier véritable chanbara de Kurosawa, genre pour lequel il est aujourd'hui le plus connu. Le film sort en avril 54. Il reste considéré par certains Japonais comme le meilleur film nippon de tous les temps ... L'américain Delmer Daves s'en inspira ouvertement pour tourner "les 7 mercenaires" ...

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    En 1957 il adapte "Macbeth" de Shakespeare dans le film "Le Château de l'araignée (蜘蛛巣城, Kumonosu-jō" qui devient rapidement une référence d'adaptation shakespearienne à l'étranger, bien que certains critiques (surtout français) lui reproche d'être trop occidentalisé ... )

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    Cependant il ne retrouve pas le même succès auprès du public japonais et tourne alors "La Forteresse cachée (隠し砦の三悪人, Kakushi toride no san-akunin?), film d'action-aventure qui fut un énorme succès au box-office, chaudement accueilli par les critiques.
    Aujourd'hui, le film est considéré comme l'un des films les plus légers et faciles de Kurosawa, mais reste très populaire pour ses nombreuses influences, notamment sur le space opera Star Wars de George Lucas sorti en 1977.

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    En 1965, il tourne Barberousse, le dernier film avec Toshirō Mifune. Yu Fujiki, un acteur ayant travaillé sur Les Bas-Fonds, déclare à propos du rapprochement des deux hommes que « le cœur de M. Kurosawa était dans le corps de M. Mifune »Donald Richie décrit leurs rapports comme une symbiose unique.Pratiquement toutes les critiques s'accordent à dire que la meilleure période de la carrière de Kurosawa se situe entre 1950 et 1965 - marquée par Rashomon et Barberousse - et que ce n'est pas une coïncidence si cette phase correspond à la période de collaboration entre Mifune et le réalisateur.

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    Pour la première fois Hollywood l'appelle pour le projet Runaway Train, qui aurait été le premier film en couleur de Kurosawa. Le projet échoue. Kurosawa est par la suite impliqué dans l' ambitieux. Tora ! Tora ! Tora !, produit par la 20th Century Fox .Le tournage débute en décembre 1968 mais Kurosawa reste à peine trois semaines en tant que réalisateur. Son équipe et ses méthodes de travail sont peu familières aux exigences d'une production hollywoodienne et laissent perplexes les producteurs américains, qui en concluent que Kurosawa est un malade mental. Au Noël 1968, les producteurs annoncent que Kurosawa quitte la production, officiellement pour "fatigue". Officieusement, il en est congédié. .Tora ! Tora ! Tora ! reste une véritable tragédie dans la carrière du cinéaste. Après des mois de travail il n'en a pas tourné un mètre.

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    Après le demi échec de Dodes'kaden (どですかでん, Dodesukaden)incapable d'obtenir des financements pour les projets à venir et souffrant de problèmes de santé, Kurosawa semble atteindre un point de rupture : le 22 décembre 1971, il se tranche la gorge et les poignets à plusieurs reprises. Cette tentative de suicide échoue, et Kurosawa guérit assez rapidement. Il décide alors de se réfugier dans sa vie privée, ne sachant pas s'il réalisera de nouveau.
    Au début de l'année 1973, le studio soviétique Mosfilm souhaite travailler avec lui, Kurosawa leur propose alors l'adaptation d'une autobiographie de l'explorateur russe Vladimir Arseniev, intitulée Dersou Ouzala,La première mondiale de Dersou Ouzala (デルス・ウザーラ, Derusu Uzara) a lieu le 2 août 1975. Alors que la critique japonaise reste muette, le film est chaleureusement accueilli à l'étranger, remportant le Prix d'Or du Festival international du film de Moscou ainsi que l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Le succès au box-office est également au rendez-vous. Aujourd'hui, la critique reste divisée : certains y voient un exemple du déclin de Kurosawa, tandis que d'autres comptent le film parmi ses travaux les plus aboutis.

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    En 1977, le réalisateur américain George Lucas sort le premier épisode de la saga Star Wars, un film de science-fiction au succès planétaire influencé par La Forteresse cachée de Kurosawa.

    Clin d'œil :

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    Lucas, qui vénère Kurosawa et le considère comme un modèle, est choqué d'apprendre que le Japonais est incapable de trouver les fonds nécessaires pour un nouveau film. En juillet 1978, Lucas et Kurosawa se rencontrent à Los Angeles pour évoquer le projet le moins risqué du réalisateur japonais : Kagemusha, l'Ombre du guerrier (影武者, Kagemusha une épopée racontant l'histoire d'un voleur qui devient le double d'un seigneur japonais. Lucas est passionné par le scénario et les illustrations de Kurosawa, il use alors de son influence pour convaincre la 20th Century Fox et parvient également à engager Francis Ford Coppola - un autre fan de Kurosawa - en tant que coproducteur.Kagemusha devient rapidement un succès au Japon ainsi qu'à à l'étranger, tant au niveau des critiques qu'au box-office. Le film remporte la Palme d'Or au Festival de Cannes 1980 en mai

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    Le succès international de Kagemusha permet à Kurosawa d'entamer son projet suivant, Ran (乱, Ran, une autre épopée, en partie fondée sur la tragédie Le Roi Lear de William Shakespeare, Un financement étranger est une nouvelle fois nécessaire. Cette fois-ci, c'est le producteur français Serge Silberman qui vient en aide à Kurosawa. Le tournage ne commence qu'en décembre 1983, et dure plus d'un an. Kagemusha et Ran, sont souvent cités parmi les films les plus aboutis d'Akira Kurosawa. Quand on lui demande quel est son meilleur film Kurosawa évoque Ran ,oubliant sa réponse habituelle : "le prochain" .

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    En 1993, il écrit le scénario original de La Mer regarde (海は見ていた, Umi wa miteita, suivit en 1995 du script de Après la pluie (雨あがる, Ame agaru. Alors qu'il finalise ce dernier en 1995, Kurosawa chute et se brise la base de la colonne vertébrale. Suite à cet accident, il doit utiliser un fauteuil roulant pour le reste de sa vie, son souhait de toujours - mourir sur le tournage d'un film - ne se réalisera jamais.
    Le 6 septembre 1998, Akira Kurosawa meurt d'une attaque cérébrale à Setagaya (Tokyo) à l'âge de 88 ans1 Il est enterré à Kamakura (comme OZU) au An'yo in

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    En 1990, il avait reçu l'Oscar d'honneur « pour ses accomplissements qui ont inspiré, ravi, enrichi et diverti le public mondial et influencé les cinéastes du monde entier ». En 1999, il est nommé à titre posthume « Asiatique du siècle » dans la catégorie « Arts, Littérature, et Culture » par le magazine AsianWeek et CNN, présenté comme « l'une des cinq personnes ayant le plus contribué à l'épanouissement de l'Asie durant les 100 dernières années ».

    Dans ses œuvres, Akira Kurosawa s'attachait à décrire ou à faire une parabole de la société humaine. Il dépeignit ainsi au long de ses films la pauvreté (Les Bas-Fonds, Dodes'kaden), la violence urbaine (Chien enragé), la maladie et immobilisme des fonctionnaires (Vivre), la destruction de l'environnement (Rêves), la vieillesse (Madadayo), …
    Il était connu sous le nom de Tenno, littéralement « l'Empereur », pour sa manière dictatoriale de réaliser. C'était en effet un perfectionniste qui dépensait énormément d'énergie et de temps pour atteindre l'effet visuel qu'il recherchait.
    Kurosawa s'est inspiré d'histoires de William Shakespeare, des romans russes comme l'Idiot de Dostoïevski et Les Bas-fonds de Maxime Gorki. Lecteur passionné des nouvelles de Georges Simenon, le commissaire Satô du film Chien enragé (Nora inu, 野良犬) partagerait sa perspicacité avec celle du commissaire Maigret.
    Entre le ciel et l'enfer reprend une partie de l'intrigue du roman Rançon sur un thème mineur (King's Ransom) écrit par Ed McBain.
    Malgré certains critiques japonais considérant Kurosawa comme trop occidentalisé, il a été profondément inspiré par la culture japonaise et notamment le kabuki, le théâtre nô et le genre de cinéma jidaigeki.
    Akira Kurosawa a réalisé de nombreux storyboards pour ses films. Ces dessins préparatoires, plus de 2000,, frappent par leur sens de l’expression, des émotions, des lumières, des costumes. Ils sont considérés comme des œuvres d’art à part entière accessibles y compris à ceux qui ne connaissent pas ses films et sont régulièrement exposés. La dernière exposition en France a eu lieu à Paris au Petit Palais en 2009.

    La note de Wikipedia dont je me suis largement inspirée est beaucoup plus complète, sur les techniques, le montage, les influences reçues et celles sur les autres, je ne peux que conseiller d'y aller voir.














     

  • OZU Yasujiro

    Je découvre actuellement ce monument du cinéma japonais, d'aucuns disent mêê du cinéma mondial, j'ai eu envie d'en parler ici. Je me suis servi de Wikipedia (les parties en italiques) parce que je n'ai vu que deux films jusqu'à présent !!

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    OZU Yasujiro est né  à Tōkyō, le 12 décembre 1903, dans le quartier de Furukawa, près de l'enceinte d'un temple, Ozu est le cadet d'une famille de cinq enfants. L'absence de son père (pour des raisons de travail) marquera son enfance.Pensionnaire au collège de Ujisenda, il se passionne pour le cinéma : il préfère aller voir des films – notamment ceux d'Hollywood – plutôt que d'étudier. À dix-neuf ans, ayant échoué aux examens d'entrée à l'université, il doit travailler comme instituteur remplaçant dans un village de montagne situé à une trentaine de kilomètres de Matsusaka

    Sur la recommandation d'un oncle, il entre à la Shōchiku Kinema, en qualité d’assistant-opérateur.
    Il devient assistant-réalisateur dès l'année suivante, et dès 1927, il met en scène son premier film, Le Sabre de pénitence, collaborant pour la première fois avec celui qui sera le scénariste d’un grand nombre de ses œuvres futures : Kogo Noda.

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    Au milieu des années 1930, il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon, qui se reconnaît dans sa façon sobre et minimaliste de filmer, autant dans la comédie que dans le drame. Mobilisé en 1937 il va passer 20 mois en Chine, puis réquisitonné en 1943 pour un film de propagande à Singaour, il refuse de le faire et y reste jusqu'à la fin de la guerre. Fait prisonnier il ne rentre au Japon qu'en 1946.
    Il affine alors ses réalisations, avec des films tels que Le Goût du riz au thé vert (1952), dont le scénario avait été bloqué par la censure en 19391...

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    ... et surtout Voyage à Tokyo (1953), souvent considéré comme son chef-d’œuvre.

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    Cette photo prise lors du tournage de "voyage à Tokyo" le montre au côté de son actrice fétiche HARA Setsuko

    Ses films sont alors de plus en plus épurés. Il renonce à tous les effets de sa période d'avant-guerre, préférant le plan moyen fixe à tout autre, avec cette particularité que la caméra est généralement placée très bas, presque au niveau du sol (ce qu'on appelle parfois le « plan tatami », obtenu grâce à un pied de caméra qu'Ozu fit fabriquer spécialement). avec de magnifiques plans de coupe.

    Ces plans de coupe jouant sur les lignes verticales et horizontales, les perspectives, le plus souvent en intérieur, laissant quelques secondes au spectateur pour s'imprégner d'une atmosphère, donnent au film un ton paisible, un sentiment d'apaisement et d'équilibre. Quelques exemples

    le plan tatami

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    Les perspectives :

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    les lignes :

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    Brèves pauses du regard sur des lieux vides(mais non inhabités) parfaitement construits :

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    Il est à noter son goût pour une certaine couleur bleu-vert qui domine particulièrement dans les intérieurs de bureaux à l'occidentale ...


    Je recopie là intégralement le texte de Wikipedia car j'y trouve exactement ce que j'aurais voulu dire et sur mon ressenti :

     
    La trame des récits est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, voire aucune. Le cinéaste reprend sensiblement, d'un film à l'autre, le même canevas, très ténu, et des personnages identiques (interprétés d'ailleurs par la même troupe d'acteurs). La répétition, la légère nuance, la scrutation d'infimes détails, la saisie de gestes rituels et la dilatation du temps, perçu comme une entité immobile, sont au cœur de son dispositif. Ozu, en effet, semble s’intéresser peu à la dramatisation et cherche, par l’extrême sobriété et densité de la forme cinématographique, à atteindre l’essence même de ce qu’il filme. En cela, il est d’ailleurs fidèle à une longue tradition artistique japonaise.
    Ainsi que le souligne Donald Richie, qui fut l'un des premiers critiques occidentaux à s'intéresser à l'art d'Ozu : « Son art cinématographique est formel, d'un formalisme comparable à celui de la poésie. (...) Ozu est proche des grands maîtres du sumi-e et du haïku. C'est à ces qualités spécifiques que se réfèrent les Japonais quand ils parlent d'Ozu comme "du plus japonais". »


    C'est absolument ce à quoi j'ai pensé en regardant "fleurs d'équinoxe" et "fin d'automne", dont les titres d'ailleurs font immanquablement penser aux haïkus de saison chers aux Japonais. Je dois là souligner qu'on n'a pas intérêt à voir ses films à un rythme trop rapproché, car aux premières images on a l'illusion de voir le même film, et il faut un effort d'attention pour distinguer les différences, puis cela disparaît au fur et à mesure que l'on se laisse emporter par l'histoire ...

    Ozu a beaucoup de mal à accepter les innovations techniques. Il n'a adhéré au parlant qu'en 1936, et il a longtemps résisté à l'utilisation de la couleur, réussissant sur ce point à tenir tête aux pressions de la Shōchiku jusqu’à la fin des années 1950, période à laquelle il finit par céder pour le tournage de Fleurs d'équinoxe.


     
     

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    Il prend finalement un tel plaisir à réaliser ce film qu'il décide de tourner ses cinq derniers films en couleur (dont l'ultime : Le Goût du saké, 1962).

    Rien que le titre donne envie de le voir !!

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    En dehors du cinéma, les seuls centres d'intérêt d'Ozu semblent avoir été la littérature, la boisson, la peinture et la musique. À partir de la mort de son père, en 1936, il habite avec sa mère.
    Il meurt peu après elle, d'un cancer, le 12 décembre 1963, jour exact de son 60e anniversaire.

    J'ai longtemps cru que c'était un suicide à cause de la coïncidence des dates et parce que c'est un Japonais, mais non, c'est seulement le destin !!

    L'œuvre d'Ozu comprend 54 films, et commença enfin à être encensée en Europe après sa mort, alors qu'elle avait été presque totalement ignorée durant toute sa vie.

    Des cinéastes comme Wim Wenders le placent au dessus de tous comme un maître incontesté.

    Ozu ne s'est jamais marié. On peut supposer toutefois qu'il a entretenu une relation très intime avec l'actrice

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    Setsuko Hara :
    et au moment du tournage de "Fin d'automne"

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    celle-ci est en effet la seule actrice avec laquelle il a travaillé qu'il ne mentionne jamais dans ses carnets intimes, et Setsuko Hara, pourtant star très populaire du cinéma japonais depuis les années 1930, interrompit brutalement sa carrière à la mort d'Ozu, et vit (elle a 92 ans ...)depuis retirée à Kita-Kamakura ; or c'est dans le Engaku-ji de cette ville que reposent les cendres du cinéaste.

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    La tombe de Ozu avec le kanji mu


    Sa tombe est gravée du seul caractère 無 (mu, prononcé « mou »), un terme venu du bouddhisme zen, que l'on peut traduire par « le rien constant », « l'impermanence », trop souvent rendu en français par « le néant », « le vide ». Il ne faut pas y voir la connotation négative occidentale d'absence, de disparition, de « nihilisme », mais au contraire le sens extrême-oriental, qui est l'idée de faire un avec l'univers, de se fondre dans ce qui nous entoure.


    Cette dernière phrase place plus que jamais Ozu au cœur de l'essence même du Japon et en fait le parfait symbole.


    L’œuvre d'Ozu reste inconnue en France jusqu'en 1978. En 1978, trois films sortent sur les écrans français : Voyage à Tokyo, Le Goût du saké et Fin d'automne. Gosses de Tokyo sort en 1980.
    J'ai donc vu deux de ses films en couleurs (fleurs d'équinoxe et Fin d'automne)et tout ce qui est dit précédemment s'y retrouve ... Il faut aimer les voyages immobiles dans les évènement microscopiques de vies banales qui sont en réalité les archétypes mêmes de l'humanité, aimer les films sans action mais où les tensions sous-jacentes, le poids des traditions et le goût de la vie transparaissent sans cesse en filigrane, en touches délicates constituant peu à peu tout un univers.
    Il y est question de mariage, arrangé ou pas, de deuils, d'amitié, d'amour et de déceptions amoureuses .... la vie elle-même, quoi ... Very Happy


    Une amie m'a fait remarquer que j'en donnais une image dissussive : pas d'action, plans fixes etc,. le fait est que c'est l'aspect essentiel, mais il y a aussi une peinture vivante, souvent drôle des caractères des personnages, et surtout une atmosphère qui vous prend insidieusement dans ses rêts ténus qui vous fait entrer dans un univers ...

       






     

     






     
     





     




  • Un safari photo à travers Tokyo ...

    Nous venions d'arriver, la veille nous avions eu le premier repas franco-japonais, et la première excursion programmée était un safari photo dans Tokyo. Ce devait être le 27 mars, ou le 26, il faisait un grand beau temps avec un air vif et piquant. Il n'y avait encore pas l'ombre d'une fleur de cerisier, à peine des bourgeons ... Notre guide français nous conduisit à travers Tokyo (à pied) toute la journée, et je peux vous dire que nous avons marché, beaucoup marché, mis à part la pause de du repas de midi.
    Vue d'une passerelle sur la Tokyo Tower :

    Japon, Tokyo,safari,photos

    Inspirée de la Tour Eiffel, mais beaucoup plus légère, elle mesure 7,6 mètres de plus que celle-ci avec son antenne, ce qui n'est pas si évidant dans l'environnement de hauts immeubles qui l'entourent.
    Les rues de Tokyo et du japon en général sont surmontées d'un nombre impressionnant de câbles car rien n'est enfoui, à cause des risques sismiques.
    Les réseaux téléphoniques sont privés, chacun a son câblage, quand quelqu'un en change, on rajoute un câble, on n'enlève pas l'ancien ..

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    Partout au hasard des coins de rus, de petites anfractuosités entre deux tours on trouve de petits temples, de petits sanctuaires, quelques fois assez importants ...

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    Nous allons vers la baie de Tokyo, et nous longeons une voie d'eau(canal ou rivière je ne sais plus) où des bateaux sont garés. Nous sommes sous la voie du monorail qui circule entre les tours :

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    La Venise Tokyoïte : des tours bâties sur des pilotis de bétons ont peu à peu colonisé l'espace de la baie forment un quartier à la pointe du modernisme :

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    Nous voici au pied de la rampe d'accès qui donne accès au Rainbow Bridge, le pont suspendu au dessus la baie. Nous avons pris un ascenseur à l'intérieur de l'un des piliers pour aller sur l'allée piétonne du pont d'où nous avions une vue impressionnante sur le port, sur le front de mer d'immeubles presque futuristes et sur la Sky Tree Tower, la tour la plus haute du monde, 634 m.

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    Sous la rampe d'accès :

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    Sur le pont :

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    Au zoom, la Sky Tree Tower (rectangulaire à la base elle devient circulaire à mi hauteur pour mieux résister aux vents, elle est bâtie sur 3 pieds anti-sismiques.)

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    Le pont :

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    le pilier avec la cage de l'ascenseur :

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    Nous prenons maintenant le monorail, qui n'a pas de conducteur, ce qui permet de photographier depuis le cockpit avant l'entrée dans les immeubles. Il roule assez vite, en hauteur entre de hauts bâtiments de verre et c'est assez impressionnant !

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    Une passerelle piétonnière entre les tours :

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    L'horloge de Miyazaki située dans le quartier de Shiodome, addossée à l'immeuble de la télévision NTN  a été conçue par le maître de l'animation japonaise. Cinq fois par jour elle s'anime, les aiguilles deviennent folles, les automates sortent, les portes s'ouvrent, les cloches sonnent, puis tout reprend sa place ... Elle est composée de plaques de cuivre, de style Steampunk  et inspirée du Château ambulant, et pèse 28 tonnes !!
    Je l'ai prise pendant l'animation ...

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    Nous quittons ce quartier pour des rues d'un aspect totalement différent : maisons basses , petites boutiques ... Ces rues sont des témoins de plus en plus rares de ce qu'était Tokyo. La ville a beaucoup souffert des bombardements de la gseconde guerre mondiale, et l'avancée des hautes tours est constante ...
    Un magasin de gâteaux secs et de sucreries :

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    Le plus petit commissariat du Japon, avec la mascotte de la police :

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    Un aspect frappant : le voisinage de petites rues provinciales et des quartiers futuristes de tours. La petite rue du restaurant où nous alons manger :

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    Les célébrités qui ont mangé ici ; les amoureux e dramas coréens reconnaîtront Song Jong Ki,héros de "SungKyunKwan Scandal".

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    L'intérieur du restaurant, en fait tout petit, avec les tarifs affichés et son autel :

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    Le repas, vous le trouverez dans la note consacrée à la cuisine japonaise ...
    Nous repartons dans les ruelles où nous croisons un étrange autel : c'est le tronc d'un très grand gingko biloba enclavé dans les immeubles, et qui est vénéré (le shintoïsme place le divin en toutes choses ...)ou un bonsaï de cerisier tricentenaire installé à demeure au coin d'une rue et qui vaudrait une petite fortune si quelqu'un avait l'idée de le vendre ...

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    Toujours des sanctuaires, et la statue d'un renard, animal qui a des vertus magiques dans la culture japonaise ...

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    Nous voilà au bord de la Sumida-gawa, fleuve qui traverse Tokyo

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    Maisons anciennes (il en reste peu ... elles sont en bois et brûlent bien ... )

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    Nous arrivons dans le fond de la baie de Tokyo, la marée est basse, il est difficile d'imaginer que lce fut le bord de mer un jour ...  ..

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    Traversant un autre quartier ultra moderne, nous passons dans ce hall immense à la verrière impressionnante.

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    Nous voici maintenant dans un marché grouillant de monde et aux rues bordées d'échopes et de magasins :

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    Nous arrivons à la fin de ce safari. Le soir commence à tomber. Nous visitons un sanctuaire où les pruniers (c'est encore trop tôt pour les cerisiers) sont en fleur. Il est particulièrement consacré à la réussite, c'est ici que les étudiants viennent déposer des plaques votives pour leurs examens, ou que les personnes viennent avant un entretien d'embauche, ou au début d'un travail ou d'un projet ...

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    Tout sanctuaire se doit d'avoir son jardin. Ici il est minuscule, mais l'espace est particulièrement bien utilisé :

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    Lumière du couchant dans les fleurs de prunier :

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    Le Rainbow bridge, dans le crépuscule à travers la vitre du train :

    Japon, Tokyo,safari,photos

    La journée s'est terminée par une soirée à l'onsen d'Odaiba ....

    Je rajoute la photo de notre guide David Michaux, ainsi que les liens pour son site et pour ses safaris, si par hasard vous passez par Tokyo ...^^

    Japon, Tokyo,safari,photos

    http://www.tokyosafari.com/

    http://lejapon.fr/about