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Le sac à dos violet - Page 138

  • Le jour des merveilles : Kyoto(suite)

    Nous nous rendons à présent au temple Kiyomizu, situé sur les hauteurs de Kyoto. Tadashi nous fait passer par le chemin des écoliers, pour éviter la foule de touristes, et qui est plus court. Pour cela nous traversons un sanctuaire et un immense cimetière ...

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    Nous arrivons au Kiyomizu, dont on aperçoit le haut de la pagode :

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    Scène de la vie , sur une terrasse que notre chemin domine, le mariage (on commence à en avoir l'habitude, cela n'empêche pas de prendre des photos ...

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    ... et cette fois nous avons de belles ombrelles ...

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    Tadashi qui rassemble ses ouailles ...

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    Arrivée au temple par les arrières

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    Toute une troupe de jizos avec leurs petits bavoirs (ou tabliers ??^^)

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    Toujours les arrières du temple, où nous sommes encore seuls, merci à Tadashi qui nous fait découvrir ces vues sans la foule ...

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    Le temple Kiyomizu (清水寺, Kiyomizu-dera) fait référence à un complexe de temples bouddhiques mais est principalement utilisé pour un seul : Otowa-san Kiyomizu-dera (音羽山清水寺?) à l'est de Kyoto, qui est l'un des endroits les plus célèbres de la ville.
    Il trouve ses origines en 798, vers la fin de l'époque Nara . Les édifices actuels datent de 1633. Le temple tient son nom de la chute d'eau qui se trouve à l'intérieur de son enceinte, eau provenant des collines environnantes, kiyoi mizu (清い水?) signifiant eau pure ou eau de source.
    Le bâtiment principal du Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme, soutenue par des centaines de piliers, à flanc de colline et qui donne une vue impressionnante de Kyoto.

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    Quelques jours plus tard tous ces cerisiers seront en fleur ...

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    En contrebas du bâtiment principal se trouve la chute d'eau Otowa-no-taki, d'où trois canaux plongent dans une mare. Les visiteurs du temple boivent de cette eau dans des coupelles en fer, eau qui aurait des propriétés thérapeutiques. Il est dit que boire de l'eau des trois canaux confère santé, longévité et succès dans les études.

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    Le complexe contient de nombreux autres temples dont l'un des plus connus est Jishu-jinja, dédié à Okuninushino-Mikoto, un dieu de l'amour et des « bonnes rencontres ». C'est là que nous nous rendons;

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    À l'intérieur du Jishu-jinja se trouvent deux « pierres d'amour » placées à dix-huit mètres l'une de l'autre, distance que les visiteurs célibataires essaient de franchir les yeux fermés. (vu la foule des touriste, c'est mission impossible ... ^^)L'accomplissement de ce trajet est vu comme un présage de futur rencontre amoureuse. On peut être aidé pour réaliser le parcours, mais alors cela signifie qu'un intermédiaire sera nécessaire pour rencontrer l'âme sœur.

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    Et toujours la vue sur le bâtiment principal

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    Nous redescendons, et passons au pied de la terrasse ...

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    Nous quittons le temple et retournant vers la ville par une petite rue en pente bordée de boutiques de souvenirs divers, le paradis des touristes ... c'est là que j'ai acheté mon umeshu, alcool de prune absolument délicieux ...

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    Nous les soupçonnons d'être plutôt des touristes déguisées ...^^

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    l'une des rares boutiques Ghibli

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    Vous voyez pourquoi j'ai appelé ces notes : la journée des merveilles ??? Inoubliable Kyoto !!!

    Je me suis beaucoup servi de Wikipedia, pour me remémorer tous les noms ... merci donc !!




  • Kyoto, le quartier de Gion, Yasaka-jinja

    Départ pour quelques jours à Kyoto, première rencontre avec le Shinkansen, ce TGV japonais qui rappelle,par son  museau et sa longueur serpentine, certains animaux mythiques du pays.

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    Sortie de la gare de Kyoto : l'inévitable tour qui domine la ville.

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    Tadashi, notre charmant guide, nous propose une longue promenade sur les bord de la rivière, après avoir acheté de quoi pique-niquer. Les cerisiers commencent à peine à fleurir.

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    Nous pénétrons ensuite dans le quartier de Gion, connu comme le quartier historique et celui des geishas. Le vocable de Kyoto est plutôt geiko (ou maiko pour les plus jeunes) et sont considérées comme des artistes conservatrices du patrimoine culturel du japon. On peut en croiser dans les rues, mais il est déconseillé de les photographier, ce pourquoi vous ne verrez que son dos mais elle portait le maquillage traditionnel ainsi que la coiffure ornée de fleurs. Gion renferme beaucoup de maisons anciennes, et il a été récemment restauré : pour une fois les câbles ont été enterrés en partie afin d'en restituer l'aspect ancien. On y voit les maisons traditionnelles (Machiya) ou ochiya (maisons de thé)aux barreaux de bois et aux stores toujours baissés.

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    Nous longeons un cours d'eau, bordé d'arbres, de maisons anciennes, où les jeunes mariés viennent se faire photographier. Plusieurs personnes s'activent autour de la jeune femme vêtue du somptueux kimono de cérémonie pour la photo souvenir.

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    Une lanterne dans les camélias en fleur

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    Toujours longeant ce ravissant cours d'eau ...

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    Nous voici maintenant en face du sanctuaire Yasaka.

    Le Yasaka-jinja (八坂神社Yasaka-jinja?), aussi appelé sanctuaire de Gion, est un sanctuaire shinto situé dans le district de Gion et fut initialement construit en l'an 656 pour la divinité synchrétique Gozu Tennō et réédifié de 1654 à 1664 dans le style Gion-zukuri. Ce sanctuaire est maintenant dédié au kami Susa-n-o dieu de la mer. Il est situé à l'extrémité est de shijo-dōri (la quatrième avenue) et borde le parc Maruyama.

    En 869, on fit la première parade du mikoshi (sanctuaire portable) du temple de Gion dans la ville de Kyōto afin de lutter contre une épidémie. Ce fut la naissance d'un festival mondialement connu : le Gion Matsuri

    Aujourd'hui, en plus de la parade annuelle, l'édifice de Yasaka accueille des centaines de japonais pour les célébrations traditionnelles et cérémonies du nouvel an.

    L'entrée(le romon) sur la quatrième avenue :

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    Kyoto est la ville où nous avons vu le plus de femmes en costumes traditionnels, que nous avons photographiées (merci le zoom qui permet de rester aussi discret que possible ...)

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    Le hall principal (honden)avec les boîtes où l'on jette des pièces, les cordes pour faire sonner la cloche (la petite marmite dorée en haut) qui appelle le Dieu

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    Une porte et ses lanternes qui seront allumées le soir :

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    La "salle de danse" sorte de préau entouré de lanternes où se déroulent les cérémonies
    La plupart des bâtiments originaux ont été détruits puis reconstruits en 1654.

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    Un petit sanctuaire, avec ses renards sacrés ...

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    Le sanctuaire se prolonge par le parc de Maruyama, le lieu  privilégié pour la fête des cerisiers.(les plus beaux de Kyoto s'y trouvent) Bien que la floraison débute à peine, il y a déjà les bâches bleues sur lesquelles les Japonais viendront faire hanami :

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    Nous sortons du sanctuaire et du parc, et au fil des rues qui nous ramènent sur la quatrième avenue ...

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    ... nous avons l'occasion de jeter un coup d'œil dans le jardin d'une maison et les célèbres carpes japonaises qui en ornent le bassin ...

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    Le torii qui marque la limite du sanctuaire, sans aucune barrière ni clôture, les temples et sanctuaires se fondent dans leur environnement... à l'intérieur u temple il y avait comme une rue bordée de beaucoup de petits éventaires où l'on vendait de la nourriture, mais à un moment on arrête les photos pour regarder vraiment, donc je n'ai pas pris les éventaires ...

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    Nous allons à présent assister à la cérémonie du thé, dans une toute petite maison (les maison pour la cérémonie du  thé sont toujours petites). Une dame est là, qui va officier dans un silence religieux (j'ai dû ôter mon K-Way trop bruyant ^^). Au mur le kakemono  de calligraphie traditionnel.

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    La friandise de sucre traditionnelle servie avec le macha, et qui en adoucit l'amertume ...

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    Le bol de céramique, le macha (thé en poudre verte), le fouet et la spatule de bambou (pour la mesure)

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    La ruelle de la maison de thé

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    Le crépuscule tombe sur Kyoto, les lanternes s'allument ...

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    Une autre mariée, en tenue occidentale cette fois :

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    Toujours au hasard des rues :

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    La journée doit se terminer par un spectacle des arts traditionnels japonais. C'est un résumé en une heure  pour les touristes. Il est intéressant car les participants sont bons, et font de leur mieux dans un environnement difficile : crépitement des flashes, ronronnement des vidéos, gens qui se lèvent ou se déplacent pour un meilleur cadrage ... j'ai fait sans flashes, sans me lever et sans bouger, aussi, encore une fois merci le zoom ^^!!
    Je passe la cérémonie du thé, déjà vue plus haut, et voici es joueuses de koto (qui ressemble beaucoup au gayageum coréen ...) On l'appelle "harpe japonaise" et il est venu de Chine il y a environ 1300 ans ; il servait au Gagaku (musique de cour). On l'emploie aussi à présent avec d'autres instruments.

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    ... l'art floral ou ikebana  ... Le désir d'arranger des fleurs dans des bouteilles ou des vases est venu avec le bouddhisme au VIIème siècle  et l'arrangement des fleurs a pris naissance sur les autels devant l'image des ancêtres ... Puis les arrngements de fleurs furent consacrés aux maisons de thé (style Nageiré ou style libre) et prit peu à peu un caractère symbolique. à l'êre Meiji, le style Moribana (abondant) devant le style traditionnel.

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    Le Gagaku (signifie musique élégante) est la musique ancienne japonaise. Inspiré par la musique chinoise T'ang, elle perdura au Japon sous l'ére Heian (IXe-XIIè siècle). Il accompagnait les banquets de la Cour, a subi des transformations pour s'adapter au goût japonais et est aujourd'hui une forme authentique de l'art traditionnel japonais. Les musiciens sont assis sur une petite estrade ...

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    ...pendant qu'un danseur au masque impressionnant évolue, sans vraiment danser, plutôt dans une gestuelle de postures .

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    Le Kyogen, joué en intermède entre les pièces de était à l'origine composé de des danses primitives et des sketches acrobatiques pour attirer l'abondance lors de la plantation du riz ou lors des fêtes shintoïstes. À l'opposé du Nô, les dialogues et les gestes sont réalistes et à la différence du Nô le masque n'y est presque jamais utilisé. Ici, nous avons assisté à une petite pièce comique racontant comment deux serviteurs se débrouillent toujours pour arriver à voler le saké de leur maître ...

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    Une geiko nous interprète alors la Miyako Odori, célèbre danse des cerisiers. Encore une fois le mot "danse" n'est pas à prendre dans notre sens, la danseuse se déplace très peu mais ce sont les mouvements de ses mains, de ses bras, du jeu des manches qui sont essentiels et s'inspire des danses du style de Kyoto.

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    Pour finir nous avons eu une scène du théâtre de marionnettes,  le Bunraku, art très populaire à Osaka, plus grande ville commerciale du Japon ancien, où les marchands souhaitaient des divertisssements plus mélodramatiques que raffinés. Ces marionnettes présentent la particularité d'être grandes, le manipulateur est sur scène et très visible, aidé apr un ou deux assistants vêtus et masqués de noir. Je dois avouer que c'est ce qui m'a le moins plu de tout le spectacle, sûrement parce que trop court, et peut-être parce que c'était la fin ...

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    Dernière image de la grande porte du Yasaka-jinja à travers la vitre du bus :

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    Ce premier contact avec Kyoto fut captivant, une seule envie : y revenir ... et approfondir ...




     



  • Kurosawa et "le château de l'araignée"

    le château de l'Araignée

     

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    Inspiré librement de "Macbeth" (mais on retrouve quand même très bien la trame de l'histoire) le film se situe au XVIème siècle en pleine période des guerres civiles japonaises. Traversant une forêt (la forêt de l'araignée) les généraux Washizu et Miki rencontrent un esprit qui leur prédit que Washizu sera le seigneur du château de l'araignée mais que ce sera le fils de Miki qui lui succèdera. Washizu raconte la rencontre à son épouse qui va l'influencer ...
    Washizu : Toshiro Mifune (l'acteur fétiche de Kurosawa)

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    Asaji, son épouse : Isuzu Yamada

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    Le film est sorti en 1957 au Japon. Ce film devint rapidement une référence pour les adaptations de Shakespeare au cinéma. J'ai eu la chance de trouver la version collector avec des interviews passionnantes qui ont éclairé vraiment le film.
    Kurosawa a réussi le tour de force de garder l'atmosphère particulière de la pièce de Shakespeare (ambiance fantômatique, sorcière, thème du sang...) tout en rendant un hommage du théâtre Nô, cher à la culture japonaise, mais de l'aveu même du réalisateur, difficile à comprendre par le reste du monde, et même certains Japonais, ajoute-t-il en souriant. Il dit aussi que mal joué le No est un concours de sieste ...
    Kurosawa a voulu bâtir les décors du château sur les pentes du Fuji-san, non pour montrer la montagne mais "parce que c'était la pente qu'il voulait filmer"Heureusement que la base américaine proche a fourni de la main d'œuvre, car il a fallu en plus décharger des tonnes de sable pour surélever l'entrée. Kurosawa voulait aussi ce lieu afin de pouvoir tourner dans le brouillard (abondant et quotidien sur ces pentes ... )

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    Ceci est la remarque de l'accessoiriste, témoignant des difficultés du tournage ...

    L'influence du
    théâtre Nô est flagrante dans la séquence de l'esprit de la forêt. Une scène traditionnelle du Nô :

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    et la scène de l'esprit dans la forêt,  avec la même cabane "cage" et le même rouet, l'aspect fantômatique donné par une forte surexposition de l'actrice :

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    En voyant la cabane je me suis dit : drôle de cabane en bâton ... et ensuite j'ai compris que c'était la reproduction du minimalisme des décors du Nô, que l'on trouve aussi dans l'intérieur du château, les murs de bois brut noircis à la fumée et éclaboussés de sang, et toujours l'image de ces baguettes :

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    Kurosawa exigeait que les acteurs utilisent les postures traditionnelles du Nô, leur façon de s'asseoir très lentement, (soit à deux genoux, soit un genou levé ):

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    Il a voulu aussi donner aux visages des acteurs les expressions des masques de Nô, celui de l'action pour Mifune ......

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    ...... servi par la mobilité extraordinaire du visage de l'acteur et un maquillage impressionnant, et pour l'épouse c'était le masque de l'immobilité (elle n'avait pas le droit de cligner des yeux ...)et pour la scène où elle se lave les mains il voulait que l'on pense que ses yeux contenaient de la poudre d'or ( l'actrice ayant même essayé ... !!! )

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    Le film se termine par une scène extraordinaire, Washizu criblé de flèches par ses propres archers, et le pauvre Mifune a réellement été la cible d'archers qui lui ont tiré dessus, Kurosawa voulait qu'il ait vraiment l'air d'avoir peur ... En fait il y avait un truc entre les tireurs et l'acteur qui par ses gestes indiquait dans quelle direction il allait bouger pour que les tirs soient décalés de l'autre côté ... Very Happy mais quand même, ça ne devait pas rigoler tous les jours sur les tournage du grand Kurosawa !!! Ceux qui se plaignent de james Cameron aurait dû tourner avec lui !!!

    Commentaire d'une amie :

    Cependant le film fut assez décrié à sa sortie :


    « Au lieu de bruit et de fureur, ce n’est plus que gesticulation et tintamarre (...). Jamais aucun jeu d’acteurs ne m’a paru aussi grossier, artificiel et monotone »
    Eric Rohmer

    « Entre les mains de Kurosawa scénariste, la superbe pièce de Shakespeare devient une sombre bagarre de brutes, se disputant la conquête d’un château. Aucune sincérité, aucune émotion, aucun sens réel du tragique n’animent ces pantins hurlants. Il ne suffit pas pour restituer le climat de Macbeth de faire tourner trois chevaux dans le brouillard et des samouraïs hystériques, chargés d’armure (...). Il n’y a rien, strictement rien à sauver d’une pareille entreprise. Il faut reconnaitre à Kurosawa le droit de faire du cinéma commercial, et – à nous autres – celui de le dénoncer, et de rejeter une duperie, sous prétexte qu’on nous invoque un alibi culturel ».
    Henry Chapier


    En effet, Kurosawa ne reprend pas le texte de Shakespeare (probablement par difficulté de traduction) et change le nom des personnages. Imaginez un peu les cris d'orfraie des puristes. rabbit N'empêche, Laurence Olivier sera très impressionné par le film. Na !
    Mais peu importe. Le Château de l’Araignée témoigne avant tout de l’étendue du bagage classique du cinéaste et de sa parfaite connaissance des différents ressorts de la tragédie : luttes de pouvoirs, trahisons fratricides et assassinats.
    En japonisant Macbeth, Kurosawa, prouve que Shakespeare est universel, et recentre le récit sur l'action et les motivations des personnages.
    Et c’est alors au niveau de la forme que le film fait la différence.

    L'incursion du théâtre Nô est stupéfiante. Utiliser une forme théâtrale typiquement orientale pour adapter une pièce de théâtre typiquement occidentale, c'est assez brillant. Et même sans rien savoir du théâtre nô et de ses conventions, on reste saisie la puissance/la folie que cela donne aux personnages.
    Autre aspect impressionnant du film : les décors. La terre noire du mont Fuji, le brouillard qui encercle le château, et au delà une forêt insondable. Ils renforcent l'ambiance oppressante et fantastique du récit.

    Et cerise sur le gâteau, les amateurs d'armures de samouraïs apprécieront les costumes. Et pour cause, les guerriers ont été équipés « d’authentiques reproductions » d’armures. Et même si on n'y connait rien (comme moi), c'est effectivement magnifique


    Pour moi,
    Je pourrais comprendre ces critiques  si elles ne venaient pas de personnes comme Rohmer ou Chapier, sensés avoir une vaste culture ! En effet je reconnais très humblement que si j'avais vu ce film il y a quelques années (pas beaucoup !! lol! ) n'ayant jamais rien lu, rien vu de japonais j'aurais pu penser quelque chose comme ça ... Mais ces personnes, cinéphiles avertis, auraient pu voir un peu plus loin que leurs propres habitudes Very Happy
    Comme je l'ai dit je n'ai ni vu ni lu la pièce, donc je ne peux pas vraiment juger de l'adaptation, cependant, si je me fie au texte de Jan Kott, Shakespearien de réputation internationale :

     
    "Macbeth peut devenir roi, donc il doit devenir roi ; il tue tous les témoins, et ceux qui soupçonnent le crime ; il doit tuer les fils et les amis de ceux qu'il a tués précédemment ; après quoi il doit tuer tout le monde car tout le mpnde est contre lui :
    Citation:
    Battez toute la contrée. Pendez ceux qui parlent de peur! ... Donne-moi mon armure !

    À la fin lui-même sera tué, il a parcouru tout le grand escalier de l'histoire.


    J'ai trouvé exactement cet engrenage implacable de violence dans le film, mais c'est l'épouse, telle une voix intérieure matérialisée(aspect renforcé par son apparence fantômatique)qui le pousse sans cesse en avant.

    Toujours Jan Kott :

    Citation:
    L'histoire de Macbeth manque de transaprence. Le mécanisme se met en marche, après, tous y seront écrasés, on patauge dans le cauchemar, on s'y enfonce jusqu'au cou.
    .....
    L'histoire est gluante et épaisse comme une bouillie de sang"


    Et le sang est fort présent dans le film de Kurosawa. Les murs en sont éclaboussés, les mains en sont souillées jusqu'au coude ... Et le noir et blanc, loin de nuire, renforce au contraire ce sentiment : que peuvent être ces souillures, ces traînées, ces éclaboussures sombres sur les murs, se demande le spectateur, sinon du sang ? Et cette question génère bien plus d'angoisse que la vision certaine de la couleur rouge répandue à foison ...
    Citation:

    "Le sang, dans Macbeth, n'est pas seulement une allégorie, il est matériel, physique et coule des corps massacrés ..."


    Pourtant on ne voit pas les deux crimes essentiels, la mort du roi et celle de Banquo (Miki dans le film).
    Pour le premier meurtre,on voit seulement Washizu revenir du massacre, halluciné et hébété par ce qu'il vient de commettre, effondré au sol, s'agrippant à la lance ensanglantée et c'est son épouse qui va détacher un à un ses doigts crispés de l'arme, couvrant à son tour ses mains de sang...

    la fameuse scène où elle tente de laver ses mains dans un bassin vide ...

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    Citation:(Jan Kott)
    L'histoire (de Macbeth)est ramenée à sa forme la plus simple, à une seule image, à un seul partage : entre ceux qui tuent et ceux qui sont tués

    Macbeth tue pour le pouvoir, mais c'est illusoire, on ne le voit pas exercer ce pouvoir, c'est une abstraction qui ouvre la porte à ce qu'il y a de pire en lui, et j'ai ressenti absolument cela en regardant ce film ... Si la phrase "un récit plein de bruits et de fureur et qui ne signifie rien" n'est pas citée, elle n'en est pas moins le résumé exact de l'atmosphère de ce film, elle y est induite à chaque instant, et l'utilisation des techniques du Nô, si étranges et presque dérangeantes au départ pour nous européens ne fait que la renforcer. je n'arrive vraiment pas à voir là un film "commercial" ou trop "occidentalisé" ...
    Alors à moins que Jan Kott n'ait rien compris à l'œuvre de Shakespeare, Je pense que Kurosawa l'a très bien assimilée ...
    Bref, en un mot, messieurs Rohmer et Chapier eux, n'ont rien compris au film, désolée pour eux !!! lol!

    Une anecdote concernant les armures : les GI américains venus en voisin sur le tournage et voyant les armures étalées au sol prêtes pour l'emploi les croyaient en vente et voulaient les acheter et le petit sourire de l'accessoiriste racontant cela vaut un long discours !! Very Happy