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Le sac à dos violet - Page 114

  • Un chef d'œuvre "Barberousse" Kurosawa...

    Je viens de découvrir (il était temps, il date des années 60 !) un magnifique chef d’œuvre du maître inégalé KUROSAWA Akira : « Barberousse ». C’est le dernier film en noir et blanc (et quel noir et blanc !!) de Kurosawa avant son passage à la couleur, et aussi sa dernière collaboration avec Toshiro Mifune, qui a duré 16 films !

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    L’histoire :
    Aux alentours de 1820 à Edo (aujourd’hui Tokyo), un tout jeune médecin est affecté à un dispensaire de quartier pauvre alors qu’il attendait un poste bien plus prestigieux du fait de ses relations. Il se révolte d’abord contre son patron, un docteur entièrement dévoué à sa tâche surnommé Barberousse, avant de s’intéresser peu à peu à certains cas…

    Barberousse fait partie des grands films humanistes d’Akira Kurosawa. Il s’agit d’une œuvre de grande ampleur à laquelle le cinéaste a consacré deux années. L’histoire se déroule sur deux plans, différents évènements plus ou moins difficiles s’enchaînent comme une suite presque de sketch, et l’évolution du personnage par rapport à ces évènements.
    Citation :
    L’idée développée par Kurosawa est de montrer que les maux physiques cachent souvent une tragédie humaine dont la cause profonde est soit la pauvreté, soit la rigidité des codes sociaux. Le docteur Barberousse prouve peu à peu au jeune homme que soigner les maux des autres lui permet aussi de soigner les siens et trouver une paix en lui-même. Kurosawa sait éviter tout misérabilisme et tout sermon, il raconte des histoires qui nous captivent par leur force et qui nous touchent profondément. Barberousse fait partie de ces films qui nous font réfléchir sur notre vision de la vie et nous donnent une sensation d’enrichissement. La mise en scène est parfaite, un grand soin a été porté sur les décors et le format large de l’image est merveilleusement exploité. Barberousse fait partie des plus grands films de Kurosawa.

    Acteurs :
     Toshirô Mifune,Qu’on ne présente plus (1920-1997)

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     Yûzô Kayama, (né en 1937…vu dans « Sanjuro » du Kurosawa entre autres)

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    Tsutomu Yamazaki, (né en 1936, vu dans des drames, et aussi dans « Departures » et « Tampopo »et « entre le ciel et l’enfer » et «  Kagemusha » de Kurosawa.

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    Reiko Dan, (1935-2003) vue aussi dans « Sanjuro)

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    Miyuki Kuwano (1942…)a joué avec Ozu aussi

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    Bien sûr ces vieux films ont un générique qui fait penser à un cimetière, mais il est bon de s’en souvenir !

    Kurosawa et Mifune ne s’entendirent pas sur le personnage central, Mifune voulait lui donner un côté héroïque prêt à tout et Kurosawa voulait surtout accentuer le côté humain et altruiste de l’homme. Cela a nui à l’équilibre du film, amenant une scène de bataille inutile, mais en dehors de ça c’est un pur chef d’œuvre !  

    Akira Kurosawa a mis deux ans à tourner son film, et avant de commencer, il a fait jouer la 9è symphonie de Beethoven, disant « ce sera parfait, comme cette musique. » (décor méticuleusement reconstitué, où même les bois utilisés sont ceux qui poussent dans la région.) Certains lui ont reproché cette trop grande recherche de perfection qui apparaît flagrante dans les merveilleux cadrage, la magnifique organisation des personnages dans les images donnant un sens second intuitif à chaque plan ou presque.

    Si vous avez le courage de tout lire, la critique suivante est parfaite :
    Critikat

    Barberousse
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            Barberousse (Akahige)
            Japon - 1965
        Réalisation : Akira Kurosawa
        Scénario : Masato Ide, Ryûzô Kikushima, Akira Kurosawa, Hideo Oguni
        d'après : le recueil de nouvelles Akahige Shinryôtan
        de : Shûgorô Yamamoto
        Image : Asakazu Nakai, Takao Saitô
        Décors : Yoshirô Muraki
        Montage : Akira Kurosawa, Reiko Kaneko
        Musique : Masaru Satô
        Producteur(s) : Ryûzô Kikushima, Tomoyuki Tanaka
        Interprétation : Toshirô Mifune (Dr Kyôjio Niide dit Barberousse), Yûzô Kayama (Dr Noboru Yasumoto), Tsutomu Yamazaki (Sahachi), Terumi Niki (Otoyo), Reiko Dan (Osugi), Miyuki Kuwano (Onaka), Kyôko Kagawa (la folle), Kinuyo Tanaka (la mère de Noboru), Bokuzen Hidari (un patient), Noriko Honma (une patiente)...
        Durée : 3h05

    Rejouer la vie, par Nicola Brarda
    Barberousse
    Akahige
    réalisé par Akira Kurosawa

    Fraîchement sorti d’une prestigieuse école à Nagasaki, où il a appris les secrets de la médecine hollandaise, un jeune apprenti, Noboru Yasumoto, pénètre dans l’enceinte du dispensaire tenu par le docteur Nige. Alors qu’il s’y rend pour une simple visite, sur les conseils de son beau-père médecin du shogun (ce même poste auquel Noboru aspire), le jeune apprenti va se retrouver engagé d’office : le voilà désormais prisonnier dans l’hôpital tenu par le redoutable docteur, que tous surnomment Barberousse.
    Une affaire de souffle

    On le devine, Barberousse, dernier opus né de la collaboration plus que féconde entre Kurosawa et Toshirô Mifune (ici dans le rôle du médecin chef), met en scène la naissance d’une vocation, et par là, un apprentissage qui dépasse les confins de la médecine pour toucher à la vie. C’est ce qu’affirme le docteur Barberousse lui-même, quand il explique à son apprenti que formuler un diagnostic revient moins à repérer des symptômes qu’à percevoir l’histoire d’un homme derrière son «cas». Le film est donc scandé par une suite de récits: la confrontation entre Noboru et une femme assassine, la saga familiale d’un patient terrassé par un cancer, une histoire d’amour tragique racontée par un malade sur son lit de mort, enfin la convalescence physique mais également morale d’une orpheline arrachée aux griffes de sa proxénète.

    Il s’agit d’une suite de récits exemplaires en ce qu’ils ont pour objet la condition humaine dans ses différentes facettes fondamentales (amour, famille, deuil, amitié). À vrai dire, le contraire eût étonné : ce qui fait la force de l’œuvre n’est pas le dispositif choisi par Kurosawa, simple au demeurant, mais bel et bien sa capacité à donner vie à une fresque déroutante par la richesse de tons, de situations et de registres qu’elle mobilise.

    Il est donc question, derrière la simplicité apparente de son propos, de l’intensité dramatique et de la finesse d’exécution du cinéaste. Et ce tout d’abord dans la façon dont Kurosawa parvient à rendre les nuances multiples de cet hôpital qui n’apparaît au premier abord que comme un espace angoissant et mortifère.
    Les premiers plans vus par Noboru en présentent ainsi une approche frontale qui rappelle sa fonction d’espace de cloisonnement. Cependant, cette vision est remise en cause par une suite de coupes, des vues de biais qui sont autant de brèches par lesquelles les autres dimensions du lieu peuvent se manifester.
    Ainsi, alors que le jeune apprenti se laisse guider dans les dédales du dispensaire-prison par son prédécesseur (l’ancien assistant du docteur Nige), celui-ci ouvre un volet derrière lequel on aperçoit les cuisinières en train d’écouter la conversation des deux hommes, comme un témoignage de la vie secrète qui anime l’hôpital.
    Alternance du regard et de la parole: un cinéma dialogique

    Ce principe d’alternance a une influence directe sur la manière propre au réalisateur de tisser image et récit. On le sait, le cinéma de Kurosawa expose fréquemment des hommes en méditation, des hommes qui pensent, des hommes qui discutent. Ce faisant, il démultiplie l’action en conférant la fonction de commentateurs aux personnages eux-mêmes, en même temps qu’il dramatise le geste de la parole comme intervention. Ce double présupposé se retrouve non seulement dans les scènes chorales plus traditionnelles (notamment à travers le rôle des servantes), mais il caractérise les interactions entre la totalité des personnages.

    Ainsi, l’une des premières scènes du film nous montre, sous les yeux de Noboru, une discussion entre patients. Le petit échange entre ceux-ci s’accompagne d’une circulation du regard solidaire de l’évolution de la parole: celle-ci capte aussi bien les points de vue des différents acteurs de la conversation que de Noboru, qui en saisit une vision d’ensemble. Or, cette interaction laisse apparaître une disjonction entre le tableau dramatique de la souffrance humaine vu par le jeune apprenti, et la vérité profonde de ce dialogue anodin, qui trouve son incarnation dans le personnage moribond de Sashiro. Ce dernier continue à parler alors que son état de fatigue rend la chose dangereuse, et énonce ce faisant des constats apparemment simples dont Noboru mesurera ultérieurement la profondeur (à partir de la nécessité d’endosser un kimono pour être reconnu comme un médecin par les patients pauvres de l’hôpital). L’apprentissage du jeune médecin est donc lié au fait de comprendre l’importance du lien entre parole, pensée et vie: c’est précisément ce lien qui apparaît pleinement au moment où Sashiro, celui qui doit parler et celui qui risque sa vie en parlant, raconte avant de mourir l’histoire de l’amour tragique qui a marqué son existence.
    Plasticité et matière: rejouer la vie

    L’emprunt au théâtre ne concerne pas uniquement l’importance donnée au dialogue et à la parole : il touche aussi les situations que Kurosawa met en scène. Le dépouillement scénique, l’épure du décor ont pour contrepartie une exacerbation du jeu des acteurs, la transe visuelle et physique. On songe ici à la gestuelle fascinante de la danse qui se joue entre Noboru et la femme assassine, faite de saccades, de reculs soudains, d’enlacements, ou encore aux tics qui font trembler le visage d’une jeune femme au moment où elle raconte la mort de son père. À cet égard, Barberousse est un film plastique, qui s’appuie sur une transformation des corps aussi bien que du décor: l’architecture en écrans coulissants sert ainsi à démultiplier les scènes, à organiser les multiples situations qui rythment la vie de l’hôpital, et à révéler la soudaine profondeur (métaphorique mais aussi purement visuelle) des événements qui y prennent place.

    On assiste alors au surgissement des images, depuis le « tableau » d’un cerisier sous la neige jusqu’aux visions terrifiantes des malades dans leurs kimonos à motif, se pressant pour rendre visite à Sashiro sur son lit de mort. C’est cette intelligence de la mise en scène qui donne son intensité à des situations parfois anodines: on songe à la confrontation attendue entre la patronne du bordel et les servantes qui protègent la petite fille, confrontation qui se mue en un instant de jubilation et de violence pure au moment où l’une d’entre elles lui casse une igname sur la tête.

    À défaut de pouvoir énumérer toutes les trouvailles qui jalonnent l’œuvre, il nous faut évoquer ici un dernier instant, véritable moment de grâce, où les femmes rappellent l’âme du petit voleur sur son lit de mort en criant dans un puits. Il y a dans cette scène un indice de la visée profonde de Kurosawa : non pas l’imitation du réel, mais le choix de travailler la matière jusqu’à faire jaillir son pouvoir d’hallucination, ce que le son déformé des voix s’engouffrant dans le terre rend palpable.

    En somme, la réussite du film réside dans son choix de mise en scène: les multiples emprunts à la tradition, qu’elle soit théâtrale ou picturale, en passant par le registre narratif du conte, garantissent une limite et dans le même temps un cadre à travers lequel mettre au jour la condition des hommes.
    C’est pourquoi l’on peut dire que Barberousse rejoue la vie : il stylise l’existence pour mieux mettre au jour ses strates essentielles, ses pics d’intensité, et son inépuisable poésie.

    Moi, j’ai connu trois heures de bonheur intégral, devant un film qui parlait à mon cœur, à ma tête, à ma mémoire… vraiment à voir absolument, même s’il est difficile de trouver 3 heures pour un film dans notre monde moderne !

  • Les jardins secrets de Bellême.

    Bellême, c'est la petite ville où j'habite, dans le Perche.

    Le Week end du patrimoine est l’occasion pour les Bellêmois de découvrir les jardins secrets des hôtels particuliers qui jalonnent la rue d’Alençon, la rue Ville Close et la rue Boucicaut !
    D’abord le beau jardin en terrasses de ma voisine On y entre par une petite poterne dérobée, sous la garde d’un genévrier centenaire :

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    Il pleuvait, mais les colchiques brillaient le long du sentier menant à la deuxième terrasse  comme de petites lanternes :

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    Un très vieux pommier :

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    Cosmos et dahlias dans un rayon de soleil :

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    Une très jolie rencontre :

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    Rosiers et érables :

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    la dernière terrasse au niveau de la maison :

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    Le long de la rue de la Herse le très veux mur qui soutient les jardins :

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    La cour et les jardins de façade :

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    Nous voici dans un autre jardin de la rue d’Alençon :

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    Autre hôtel, avec jardin en terrasse ouvrant sur la forêt de Bellême :

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                                                                      L’église et sa belle façade Renaissance:

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    Le presbytère et son jardin donnant sur la forêt :

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    De belles façades de la place aux Blés :

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    Nous descendons la rue en pente de la Croix Blanche vers ce qui fut le premier château de Bellême, Saint Santin et la crypte de la chapelle où il y a deux tombes dont l’une serait celle du premier seigneur de Bellême, Yves l’Ancien, mort avant 1012 !

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    Visite cette fois de l’hôtel de Ville, avec la salle des cages, celles-ci ayant servi de cellule de prison et les belles boiseries du cabinet du Maire :

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    Le Porche, vestige imposant de l’enceinte du XIIème siècle (et une goutte de pluie sur l'objectif !)

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    Derrière la salle des fêtes, dans les anciens garages des pompiers, un forgeron s’est installé :

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    Descendant la rue Ville Close, un beau jardin nous est ouvert, avec son araucaria dont la forme étrange est due à la foudre  et un tilleul tricentenaire, des centaines de cyclamens émaillent l’herbe des allées :

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    Ceci est un vestige mur d’enceinte du donjon pris dans un bâtiment plus récent et un moulin à chanvre :

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    Il s’était remis à pleuvoir, nous sommes rentrées.

     

     

  • Joyau des Cévennes : Saint Guilhem le Désert

    Saint Gulhem le Désert se situe près des gorges de l’Hérault, que l’on franchit sur le pont du Diable :

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    Nous avons d’abord traversé de jolis villages :

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    A l’entrée du village (où les voitures ne sont pas admises), nous prenons une route qui monte parallèlement vers un très grand parking ombragé où laisser la voiture, et cela me donne déjà quelques beaux clichés pris par la portière !

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    Particulièrement cette image-ci, de la magnifique abbaye de Gellone, un chef d’œuvre de l’art roman !

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    wiki :
    Le toponyme « dau Desèrt» date de l'époque où le terroir était dévégétalisé par les pratiques d'élevage des trop nombreux habitants du bourg. Toute forme de végétation avait un emploi pour l'alimentation du bétail ou le chauffage. Ces pratiques paysannes de subsistance ont duré jusqu'au début du XXe siècle, puis la déprise agricole intervint du fait de l'exode rural, laissant la végétation pousser à nouveau alentours.
    Le parking est au pied du cirque rocheux qui domine le village

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    Nous voilà sur la place du village, où se situe l’entrée de l’abbaye, entourée de superbes façades médiévales :

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    Guillaume de Gellone (Guilhem en occitan) est à la fin du VIIIe siècle comte de Toulouse et duc d'Aquitaine. Il est, par sa mère, le cousin de Charlemagne. Il se retire de la vie laïque, après une carrière militaire bien remplie effectue une donation à Gellone, le 14 décembre 804.
    Le premier abbé de Gellone connu est Juliofred. Guillaume qui est simplement moine y passera la fin de sa vie. Il y meurt en 812 et y est enterré. Il est canonisé sous le nom de saint Guilhem.

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    https://www.st-guilhem-le-desert.com/abbaye/st-guilhem_gellone1.html

    Lorsque l'on pénètre à l'intérieur de l'église, on est curieusement surpris par la nef, exemple même de dépouillement et de simplicité. Très haute (18m) et peu large (6m) il s'agit là d'un pur art roman qu'une absence totale de décoration met en valeur. Rien en effet ne vient accrocher le regard tant les formes sont sobres, douces et élancées. Seul, peut être le maître-autel qui trône au-dessous d'une magnifique coupole en cul de four jure dans le décor. L'impression de verticalité est ici de ce fait bien réelle et d'une superbe esthétique. L'ensemble est relativement bien éclairé par de grandes baies en plein cintre percées dans les travées supérieures, ainsi que par deux oculus centraux.
     Dans le collatéral Sud, une porte aujourd'hui murée donnait directement accès au cloître inférieur du XIe. Ces collatéraux se terminent d'un côté par de petites niches. Contre l'une d'entre-elle viens s'appuyer un escalier de bois qui conduit a l'étroite tribune qui supporte l'orgue tandis que l'autre est équipé d'une cuve en terre cuite (font baptismaux) .

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    Le reliquaire de Saint Guilhem :

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    la crypte :

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    L’abbaye possède un très beau cloître. Enormément détruit durant la Révolution française, il faut attendre pour le sauver l'Abbé Léon Vinas dans les années 1840. Passionné d'Archéologie religieuse, ce personnage haut en couleur et auteur d'une célèbre monographie sur Saint-Guilhem, usera de toutes ses relations et de sa personne pour récupérer chez quelques  particuliers un nombre important de pièces. En 1841, il alerte la Société Archéologique de Montpellier et s'engage dans une bataille soutenue avec les propriétaire des restes du cloître. Il sauve en quelques sortes les meubles et fait rapatrier de nombreux ouvrages au sein de la Société Archéologique de Montpellier. Malgré son action militante et désintéressée, tout ne pourra être hélas récupéré.

    Aujourd'hui, on peut dire que les vestiges du cloître de Saint-Guilhem se trouvent répartis ainsi :

    - Musée des Cloîtres de New-York, Société Archéologique de Montpellier, Saint-Guilhem-le-Désert.

    https://www.st-guilhem-le-desert.com/cloitre/st-guilhem_cloitre1.html

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    Le cloître de saint Guillem à New-York (museum of cloisters)

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    Dominant le village comme un nid d’aigle, les vestiges du château de Verdun, ou château du Géant :

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    L’accès en est interdit, pour risque de chutes de pierres, mais comme je ne suis pas une chèvre, je ne l’aurais pas tenté !!
    Verdun est une déformation de Verdus, le ruisseau qui coule dans le vallon.
    On raconte à Saint-Guilhem-le-Désert, qu’un Géant avait élu domicile aux ruines du château qui domine le village en compagnie d’une pie et qu’il terrorisait les populations villageoises. Un jour, Guilhem, las de devoir gérer la peur que procurait le Géant sur les populations villageoises, décida de se déguiser en servante et de faire mine de transporter de l’eau au château pour aller combattre cet imposteur. Il se munit de « Joyeuse », son épée légendaire, et fit marche vers la forteresse. Lors de son parcours, la pie qui rodait dans les parages s’aperçut que la servante qui faisait route vers le château n’avait pas la même allure que d’habitude. Interpellé, l’oiseau reconnu Guilhem et s’en alla avertir le Géant en ces termes :
    -  « Géant, ce n’est pas ta servante qui vient t’apporter de l’eau, c’est Guilhem qui s’en vient pour te tuer. »
    Mais sûr de son fait et ne doutant pas de sa supériorité, le Géant ne tint pas compte des mises en garde de sa compagne et ouvrit la porte de sa forteresse.
    S’en suivit un âpre combat qui vit la victoire de Guilhem précipitant son adversaire au bas des falaises du château. La pie dépourvue, ayant perdu son protecteur, prit la fuite pour aller se cacher on ne sait où.
    Depuis ce jour, les habitants du village vivent en toute quiétude et bien que la vallée de Gellone soit fréquentée par de nombreuses espèces d’oiseaux, on ne revit jamais de pie.


    Balade dans les ruelles autour de l’abbaye et vers la montagne :

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    Nous sommes au bout, dominés par le cirque de montagne, où monte un chemin de pierres que nous ne prendrons pas !

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    Le village suit à peu près deux rues, toutes bordées de nombreuses boutiques et de belles vieilles maisons médiévales. On en descend une et on remonte l’autre !On commence par descendre celle au soleil, il sera moins dur de remonter à l’ombre !

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    Les jardins de l’abbaye dont on longe l’arrière :

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    Vers le bas du village, ce joli petit pont sur le Verdus qui attire un jeune touriste :

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    Oui, nous sommes bien sur le chemin de Saint Jacques !

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    Nous repartons et la route vers la grotte de Clamouse nous offre un dernier panorama superbe et un dernier aperçu du pont du Diable :

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    Mais l'ancien, est derrière caché malheureusement depuis la voiture par la barrière :

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    A l'entrée des gorges de l'Hérault, au lieu dit "gouffre noir", le vieux pont roman, accroché aux berges abruptes, enjambe le fleuve en son point le plus resserré. Long de 50 m, il comprend deux arches principales en plein cintre et deux ouvertures secondaires, les ouïes, destinées à faciliter l'écoulement des eaux en période de crue.

    Il fut construit entre 1028 et 1031, par les deux proches abbayes d'Aniane et de Gellone,  qui contrôlaient jalousement les deux rives du fleuve.

    Considéré comme l'un des plus vieux ponts médiévaux français, il a été classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO au titre du chemin de Saint Jacques de Compostelle en France depuis 1998.

    Aujourd'hui c'est un lieu idéal pour se retrouver en famille ou entre amis, et durant les beaux jours, vous pourrez vous baigner à la plage surveillée du pont du Diable ou parcourir les gorges de l’Hérault en canoë.

    https://www.saintguilhem-valleeherault.fr/pont-du-diable-975

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    La journée se continuera pas la belle grotte de Clamouse aux concrétions neigeuses incroyables !