Haeinsa, la mémoire du Bouddhism, le Tripitaka

Cette fois nous allons dans le parc naturel de Gayasan pour voir le temple de Haeinsa. Si vous devez n'en voir qu'un choisissez celui-là, car c'est le plus représentatif et il contient un trésor national absolument inestimable : le tripikata. Ce sont tous les textes boudhiques gravés sur des tablettes de bois de bouleau. Ces tablettes servaient de base pour imprimer des textes. Elles furent gravées sous Goreyo, de 1011 à 1087, détruites par les mongols e 1232 refaites de 1236 à 1251 et elles sont toujours là. Il y a un tripikata chinois et je crois un japonais, mais le coréen est le plus complet et ne comporte aucune faute dans les idéogrammes. Pour les voir (enfin, les apercevoir derrière leurs barreaux de bois, et aucune photo n'est autorisée) il faut monter tout en haut du temple, le plus grand de Corée. Les bâtiments ne paient pas de mine, et semblent bien ordinaire, ouverts à tous vents, avec leur sol en terre battue. Il y a quelques année un Président bien intentionné fit bâtir une bibliothèque de béton et de verre, les tablettes y furent transportées ... et trois mois après elle commençaient à moisir !! Elles ont aussitôt réintégré leur bâtiment d'origine !! et depuis elles vont très bien ! Il faut dire qu'elles sont faites de bois de bouleau qui a séjourné 3 ans dans l'eau de mer, puis a bouilli dans l'eau de mer, puis polies et enfin gravées, sachant que les moines devaient faire 3 genuflexions avant l'écriture de chaque idéogramme. Il y eut 30 moines et il y a 52 382 960 idéogrammes. Il faudrait 18 ans pour les lire à la vitesse d'une planche par jour ... mais elles ont été mises en CD-Rom(avec version en Coréen moderne), nous sommes en Corée, n'est-ce pas ? La circulation de l'air est conditionnée par la façon dont les barreaux de bois carrés sont placés, le sol est un mélange de calcaire, charbon et argile qui maintient un degré hygrométrique parfait, et ce depuis plus de sept siècles !! Durant la guerre de Corée, un pilote a été envoyé avec pour mission de bombarder ce trésor inestimable, mais arrivé au dessus de la cible, il n'en a pas eu le courage et est retourné au Nord où il fut emprisonné. Cet ensemble (tablettes et temple-bibliothèque) est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. je n'ai pas de photos, aussi je vous scanne les pages du dépliant que j'ai ramené, ainsi que la page de mon guide.

Ceci est la photo du grand panneau dela vue aérienne du temple, situé à l'entrée, qui donne une idée de la taille du temple !! Il y avait foule, cet endroit est très célèbre, donc beaucoup de touristes (Coréens et Chinois, pas d'Européens) et aussi beaucoup de fidèles venus en pélerinage.

L'allée central du temple, dans les arbres, ornée de guirlandes de fleurs de lotus en papier.

Ceci est un labyrinthe en cordes tendues entre des piquets, les pélerins le parcourent en récitant des prières, ou des mantras ?

Le stupa et la lanterne de pierre traditionnels, dans la cour principale du temple.

L'escalier très raide conduit vers un le hall principal.

Ce bâtiment borde la cour principale sur le côté.

En montant vers la bibliothèque, on peut voir les toits des pavillons et les montagnes environnantes, et la chance que nous avons eue d'avoir tout le séjour un temps radieux.

Les instrumens te percussion traditionnels : la cloche, le poisson, le lotus (gong) et le tambour que l'on voit sur la photo suivante.

On peut voir que  le temple est complètement dans la forêt, d'azilleurs l'allée central est bordée d'arbres dont plusieurs sont centenaires. On en prend grans soin, j'en ai vu avec des pansements sur une blessure infligée par le vent et la chute d'une branche, ou avec des étais pour le maintenir droit.

Un panneau indicateur qui, on peut s'en douter, ne nous fut guère utile !!

L'un des ermitages situés au dessus du temple. On voit que les bois commencent à prendre les couleurs de l'automne.

Le torrent, qui traverse le temple, comme il se doit : toujours de l'eau dans un temple !

le soir, dans le village d'Haeinsa, nous avons trouvé un restaurant et là vous avez l'image typique de la table coréenne : le plat principal, ici le golbugi, du bœuf mariné servi brûlant et tous les "accompagnements " divers et variés.

Voilà À la prochaine fois, pour Busan et son fabuleux marché aux poissons !!

Gwangju, la Révolte et le Thé des moines

Il a fallu six heures de bus après avoir quitté Séoul pour atteindre Gwangju. Cette ville, fondée en 57 avant JC a toujours été un centre commercial, et un centre de culture lttéraire. Cependant la triste célébrité de la ville est due aux évènements de Mai 1980. Les étudiants avaient organisé une manifestation pacifique pour demander la démocratie (le pouvoir était entre les mains de l'armée) et les militaires les chargèrent, en tuant sauvagement plusieurs. les habitants se révoltèrent, s'armèrent de tout ce qui leur tomba sous la main et chassèrent les soldats de la ville. Neuf jours plus tard, sous les ordres des généraux et futur président Chun Doo-wan et Roh tae-woo, l'armée chargeait à nouveau sur la ville assiégée massacrant près de 200 civils innocents. Cet évènement toujours présent dans les mémoires fut longtemps mis sous le tapis pour préserver "l'harmonie nationale". Mais ces deux présidents furent tout à fait impliqués dans des scandales financiers, (ils étaient corrompus jusqu'à l'os, )en 1996, la pression populaire exigea leur jugement pour crimes contre l'humanité. Ils écopèrent de la peine de mort et de 22 ans de prison - mais furent graciés par Kim Dae-jung. Un monument et un cimetière furent élevés à la mémoire des martyrs, la ville s'intitule fièrement la Mecque de la Démocratie, et il y a toujours de violentes manifestations le 18 mai. Tous ces renseignements viennent de mon guide, le petit Fûté, mais je connaissais déjà l'histoire pour avoir vu le beau film "May18" avec entre autre Lee Jun Ki, que je vous recommande chaudement !!

La personne qui a fait les sous-titres prévoyait le Printemps Arabe !! ^^

Nous n'avons pas vu ce mémorial, mais ces évènements étaient tout à fait présent à ma mémoire ! Nous, nous sommes arrivés à notre hôtel qui était tout à fait excentré, nous avons pris des taxis (qui ne coûtent pratiquement rien en Corée) pour aller au misée de la ville. 

Nous avons croisé une école qui nous a laissé avec bonheuur les photographier, avec le geste traditionnel du V qui est devenue une seconde nature !!

Ce musée contient des sculptures bouddhistes de l'ére Goreyo(de 700 et 1400 à peu près) et aussi les restes très bien conservés d'un chaman (sorcier) avec les vêtement et surtout les objets sacramentels, considéré comme un trésor national.

Nous avons pris un bus qui nous a emmenés au parc provincial de Mudeungsan. Apr!s avoir grimpé par des petites routes dans les arbres nous sommes arrivés au temple de Jeungsimsa.

Quelques stèles funéraires….

Comme on peut voir les chemins grimpent ferme !!!

Le hall du temple : c'est la pièce centrale où se trouvent le Bouddha, normalement les portes sont ouvertes mais là ce n'était le cas.  C'est une grande salle très haute de plafond, mais vous en verrez plus loin.

 

Les temples sont composés de pavillons dans les arbres, certains pour héberger des pélerins, d'autres pour l'habitation

La cloche du temple se trouve dans cette cage, située presque en haut et en prenant le chemin qui passe derrière nous sommes allés voir les plantations de thé.

Très ancienne statue de Bouddha.

Voilà la salle de prière vue par une petite porte de côté que j'ai ouverte., le Bouddha, un boddhisatva à côté. Au plafond des fleurs de lotus en papier portant un ruban de papier sur lequel des fidèles ont écrit des vœux. Devant l'autel, le tambour sur lequel le bonze rythme les prières, le coussin sur lequel il s'agenouille.

Un stupa, en pierre. Dans la cour du temple il y a toujours un stupa et une lanterne de pierre.

Une autre salle de prière dans un pavillon secondaire. Le grand nombre de statues figure les innombrables incarnations du Bouddha, si j'ai bien tout compris. Les fruits sont des offrandes, je ne sais pas si ils sont vrais !

Pavillon de résidence des moines, bâti sur le plan de la maison traditionnelle coréenne.

Nous montons toujours, sur les côtés de l'enceinte du temple, dans la verdure, on apeerçoit la vallée.

Nous cherchions des plantations de thé industrielles, mais les champs sont tout petits ici, ce sont les moines qui le cultivent. Il se nomme Chunseolcha(cha = thé) ou "thé de la neige de printemps", car on cueille les les feuilles encore en bouton, parfois sous la neige. Ce thé vert est réputé, mais il n'y a pas de magasin dans le temple où on aurait pu en acheter !

Le lit du ruiusseau qui traverse le temple, car il doit toujours y avoir de l'eau dans un temple bouddhiste !

Nous arrivons à la fin du temple, là où il rejoint la forêt où il se fond, en symbole de communication avec la nature.

Les derniers pavillons, où vivent les moines.

Nous avons du redescendre, là c'est de nouveau le hall principal avec son stupa.

Certaines portes d'un pavillon étaient si fraîches et colorées que j'ai eu envie de photographier les fleurs ornementales qui les composent.

La route pour redescendre.

Photo ratée des troncs de conifères dans le soleil couchant.

Un tout petit autel où le Bouddha est seulement peint sur le mur.

Nous avons croisés une manifestation (je ne sais pas si c'était pour ou contre et je ne sais pas pourquoi) mais les gens ont pris la pose pour qu'on les photographie, ce que nous fimes !^^

Le lendemain nous partions vers le parc national de Jirisan, le plus beau du pays.

Suwon, la forteresse de la piété filiale.

La ville de Suwon, de plus d'un million d'habitants, est située au Sud de Séoul mais en fait elle la touche et on peut s'y rendre en métro depuis le centre de la capitale. c'est la ville de l'empire Samsung qui y possède ses principales usines de fabrication (écrans plats, etc)dont elles occupent un très vaste quartier. c'est aussi la ville de l'équipe de foot préférée des Coréens, samsung Bluewings, plusieurs fois championne d'Asie ! Alorqs que vient faire la piété filiale là dedans ? Remontons au XVIIIème siècle, ère Joseon. C'est le roi Yeongjo qui dirige le pays, son règne, le plus long de Joseon, durera 52 ans. devenu sénile, il se mit dans la tête que son fils, le prince héritier Sado, complotait contre lui, et il le fit assassiner en l'enfermant dans un coffre à riz ... jusqu'à ce que mort s'en suive. Son petit-fils, devenu le roi Jeongjo, n'eut de cesse de rendre à son père son honneur, lui donnant à titre posthume le titre de roi Jangjo (Si quelqu'un qui passe par là et a vu le magnifique drama "painter of the wind" il reconnaîtra cette histoire qui en est la trame centrale)et le faisant enterrer à Hwasan au Sud de Suwon. Ce roi jeongjo est devenu le symbole de la piété filiale  et une valeur centrale du néo-confucianisme, ainsi que la ville de Suwon. Le Roi Jeongjo voulait transférer la capitale à Suwon, ce pourquoi il y fit bâtir une forteresse de 5 km de pourtour, aux murs de 9 m de haut et composés de pierre et de briques et de mortier.

L'entrée de la forteresse, un escalier fort raide, suivi d'un chemin encore plus raide, j'ai cru que j'allais mourir en arrivant en haut !!

La promeande sur le chemin de ronde est très belle, la ville de Suwon au départ encerclée dans la forteresse, étale maintenant tout autour son univers de tours et d'immeubles.

Seonamammun, porte "secrète", c'est à dire beaucoup moins imposante que les deux portes principales, par où on pouvait envoyer chercher du secours en cas d'attaque.

Seosamchi, poste de garde avancé. Il y en a plusieurs tout au long des 5 km d'enceinte.

Seoporu, batterie à deux étages pour les canons, avec sa cloche d'alarme (il faut donner 10 000 wons- 7 euros- pour pouvoir la faire sonner en balançant le madrier )

On continue le chemin de ronde, on voit Seojangdae, poste de commandement principal à deux étages où l'on a une belle vue sur la ville.

le chemin de ronde se transfome en escalier jusqu'à Hwaseomun, la porte ouest, par laquelle nous sommes sortis, car naous n'avons pas fait le tour complet.Le pavillon construit au dessus, et l'escalier (fort raide lui aussi) par lequel nous sommes descendus.

Juste en face de l'arrêt de bus, un immeuble qui donne un bon exemple de la débauche de publicités qui inonde toutes les villes que j'ai pu voir.

j'ai trouvé la déco du bus qui nous emmenait au village folk très mignonne !!!

Ce que j'ai préféra à Suwon, c'est l'après-midi que nous avons passé au village folk bâti au bord d'une rivière, créé de toutes pièces pour y regrouper des maisons typiques coréennes. Le personnel y est vêtu du hanbok traditionnel. On peut y manger, et ensuite on se promène de site en site jusqu'à l'heure du spectace traditionnel donné sur la place en terre battue du village, ou dans l'arène aux gradins de pierre.

Boutiques de souvenirs et restaurants à l'entrée.

Le village était rempli d'enfants des écoles primaires, souvent en uniforme de leur école, même les tous petis de la maternelle, cela donnait beaucoup de joie et d'animation.

Il y avait un photographe qui proposait ses services et louait des costumes mais nous n'avions pas du tout le temps. cependant une dame et sa fille étaient en train de se faire photographier, elles ont accepté très gentiment que nous les prenions, puis on demandé à ce que nous utilisions leur appareil pour être prise avec nous, afin d'avoir un souvenir de leur rencontre avec des Français.

Dans un bosquet les symboles religieux qui se trouvent dans les villages traditionnels.

Nous visitons les maisons traditionnelles, bâties autour d'une cour où il y a l'habitation principale des maîtres, la cuisine, les communs et l'habitat des domestiques. Des mannequins en costume illustrent la vie quotidienne traditionnelle.

Une branche de coton devant un métier à tisser.

Là mon petit cœur a battu très fort car je suis arrivée devant une maison qui a servi à tourner plusieurs scènes du très beau drama SangKyunKhang Scandal !!

Autres figuration des intérieurs et de la vie quotidienne,, ici un maître et son élève.

L'heure du spectacle est arrivée. Il a débuté par une démonstration équestre de toute beauté, que j'ai tenté de prendre en photo.

Heureusement une amie plus adroite que moi men a donné !

Nous sommes ensuite allés nous asseoir sur des gradins circulaires (fort durs, mais le spectacle était si enthousiasmant que nous l'avons vite oublié) pour assister à des danses et percussions traditionnelles. Les paysans avaient l'habitude de parcourir les rizières en tapant sur tout ce qu'ils trouvaient pour faire fuir les oiseaux, et cela est devenu une danse traditionnellee. Les danseurs sont vétus aux couleurs nationales, ils portent différentes coiffes, dont l'une d'elles est surmontée d'une tige mobile prolongée d'un long ruban blanc. Le danseur, tout en tapant sur son tambourin et en faisant des sauts de cabri, donne à ce ruban des mouvements serpentins du plus joli effet. Et ils font tout ça en souriant, en ayant l'air très joyeux d'être là. Ensuite ils se prêtent fort gentiment au rite de la photo avec les enfants - ou les touristes !

Ensuite nous avons continué la visite du village et j'ai retrouvé un décor du film "le roi et le clown", (que je vous recommande chaudement) et là aussi mon cœur de groupie de base a battu !

Nous avons vu ensuite la reconstitution du maraige traditionnel coréen. Cela se passe pendant qu'un homme lit un texte, dont je pense que c'est à la fois l'explication de la cérémonie et le texte même de celle-ci, mais comme il parlait en coréen ...

Le palanquin de la mariée et ses porteurs.

Le marié vêtu d'une robe bleue entre en premier et salue le maître de cérémonie.

N'est-ce pas qu'il est beau ??

La mariée entre soutenue par deux jeunes filles. Elle porte tout du long les bras à hauteur son visage, les mains cachées sous un tissu brodé, et elle a besoin de ses suivantes pour lui soutenir les bras et installer son costume autour d'elle quand elle s'agenouille en face de son mari, de l'autre côté d'une petite table où se trouve la boisson qu'il vont partagzr (de l'eau ? )

j'étais mal placée et j'ai eu beaucoup de mal à la voir un peu de face.

Le monsieur en bleu ciel est celui qui lit.

On verse la boisson dans la tasse du mari qui boira le premier.

Mais l'heure du car était arrivée, nous avons dû partir avant la fin de la cérémonie. Cet après midi demeure l'un de mes meilleurs souvenirs du voyage, avec le magnifique spectacle de taekwando de la troupe "Jump" de retour à Séoul, le soir au théâtre, mais là les photos étaient interdites.

Mais nous avons quand même croisé MrPlaymobil qui noous vantait sa bière sur un abri-bus et cela a bien clêoturé la journée !!