2013 : Le Sanjusangendo.
Je voulais vraiment visiter ce temple, d’abord parce qu’on en parle dans « la pierre et le sabre », le beau roman de Eiji Yoshikawa, mon premier pas dans la littérature japonaise, et surtout parce que le hall des mille Kanon me donnait très envie ! Mais ce temple est le comble de la frustration, car il y est strictement interdit d’y faire des photos ! Enfin pas à l’extérieur, mais rien à l’intérieur !
Ce bâtiment de bois de 120 m de long est tout à fait impressionnant !
Kanpaï :
Il existe d'innombrables temples dans la capitale historique du Kansai, sur lesquels nous nous attardons régulièrement sur Kanpai et dont beaucoup valent le détour. Dans cette masse, le Sanjusangendo sonne parfois comme un oublié, peut-être parce que son cœur et son âme, autrement dit la salle des statues, n'autorise aucun visiteur à prendre de photos ou de vidéos. Pourtant, il s'agit sans doute d'une des plus belles pièces qu'un visiteur même néophyte puisse avoir l'opportunité d’admirer.Ce serait sur ce perron que Miyamoto Musashi rencontra ( et élimina) Yoshioka Denshishiro.
Ce personnage est une vraie légende au Japon mais il a bien sûr existé, j’ai vu son autoportrait au Sanjusangendo (photo de Wikipedia)
Beaucoup moins glamour que dans le très beau manga « vagabond » de Takehiko Inoue inspiré du roman de Yoshikawa.
Après cette digression romanesque, retour au temple ! Cette galerie mène à l’endroit où il faut se déchausser et laisser l’appareil photo !
Mais il y avait une telle réelle ferveur dans cette immense salle silencieuse, dans la pénombre et l’odeur de l’encens, avec seulement le murmure d’un prêtre récitant un sutra aux fidèles groupés autour de lui les mains jointe que je n'ai pas vraiment envie de prendre une photo ! Donc les images qui suivent sont celles « officielles » qu’on trouve sur internet :
Kanpaï :
Car le trésor préservé du temple "aux 33 intervalles" (sanju : 30, san : 3)est une collection de 1.001 statues de Kannon, la déesse(boddhisatva) bouddhique de la compassion. De part et d'autre d'une sublime et gigantesque représentation de Senju Kannon (aux mille bras et onze têtes), dix rangées de cinq-cents statues à échelle humaine gardent les lieux. À chaque intervalle, une représentation en bronze d'une autre déité vient accueillir majestueusement les visiteurs qui, hagards, admirent la sérénité qui se dégage de l'ensemble dans un parfum d’encens.
Vivre le Japon :
Construit en 1164 et reconstruit à l’identique un siècle plus tard, le refuge de Kannon, bodhisattva de la compassion, est demeuré intact. Le Sanjûsangendô accueille une grande statue de la déesse ainsi que mille autres représentations de bois recouvertes à la feuille d’or et autres Bouddhas de pierre.J’ai rapporté ce petit « autel » comme souvenir, me mettant ainsi sous la protection de Kannon, enfin c’est qu’on m’a assuré !
A l’extérieur, je croise un groupe d’étudiants :
Ils sont assis à côté d’une pierre commémorative :
Bien sûr il y un jardin :
Presque en face du Sanjusangendo se trouve le Musée de Kyoto, mais il est fermé pour travaux malheureusement ! L’amusant, c’est que j’y suis revenue en 2015… et qu’il était encore fermé pour réorganisation des collections ! Peut-être à la troisième fois ??
Ici se termine mon voyage au Japon de 2013, magnifique toujours grâce à ALJ !