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Oswald Wynd, par les yeux d'une jeune écossaise, nous montre la Chine de 1905 puis le Japon de l'ére Meiji ...

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Partie en Chine pour se marier à 20 ans, elle retournera en Europe 50 ans plus tard après 40 ans vécus au Japon, en pleine ère Meiji...

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d'après Wikipedia
Oswald Morris Wynd, né le 4 juillet 1913  dans le quartier des étrangers de Tokyo où son père, originaire de Perth en Écosse, est missionnaire baptiste. Grâce au statut de son père citoyen britannique et japonais, il devient  bilingue et parle couramment l'anglais et le japonais. 
Au début des années 1930, il a 17 ans,  la famille déménage aux États-Unis, puis regagne l'Ecosse en 1932. Wynd s'inscrit à l'université d'Édimbourg. Il se lance dans l'écriture de romans, mais doit interrompre ses études en 1939 lorsque  la Seconde Guerre mondiale éclate.
Il rejoint les Scots Guards en 1939 et en raison de ses compétences en langues étrangères, il est affecté à l'Intelligence Corps. Après l'entrée en guerre du Japon, Wynd est envoyé en Malaisie et combat dans la 9e division Indienne. Celle-ci est défaite à Johor Bahru lors de la bataille de Malaisie et Wynd est capturé par les Japonais. Lorsqu'il est interrogé par la Kenpeitai la police secrète japonaise, celle-ci découvre qu'il possède en plus de sa citoyenneté britannique, la nationalité japonaise, ce qui est considéré comme une trahison. Il est d'abord menacé d'exécution, mais finalement transféré dans l'île d'Hokkaidō pour y travailler dans une mine comme prisonnier de guerre. Grâce à sa maîtrise de la langue japonaise, il parvient à obtenir des conditions de travail tolérables pour les autres prisonniers. Il passera au total trois ans et demi en captivité. 

Après sa libération, il  se retrouve aux États-Unis et c'est  l'occasion de publier en 1947 son premier roman, Black Fountains, qui comporte des éléments autobiographiques. Puis, il publie plusieurs thrillers sous le pseudonyme de Gavin Black et crée le personnage de Paul Harris, jeune homme de souche écossaise qui vit en Extrême-Orient et qui au fil des romans finira par accepter la nationalité malaisienne, émanation autobiographique de son créateur.  Ils se déroulent essentiellement entre la Malaisie, la Chine, l'Indonésie, le Japon et Hong Kong. La série Paul Harris 1961-1991 comprend 15 romans.

Après la guerre Wynd n'est jamais retourné en Asie, mais a vécu aux Hébrides. Il a écrit aussi des séries dramatiques pour la radio et la télévision.

Son livre le plus connu est The Ginger Tree (Une Odeur de gingembre) (Londres, 1977), un roman historique qui se déroule dans le Japon du début du XXe siècle et qui a inspiré, en 1989, une série télévisée britannique.  

Il est mort le 21 juillet 1998 à Dundee, en Ecosse

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L'histoire : Mary Mackenzie, (très jeune au début) se trouve à quitter son Ecosse natale pour aller se marier en Chine à un compatriote militaire là-bas. Elle va séjourner dans le quartier des légations à Pékin, puis suite à sa liaison avec un officier japonais, se retrouver à Tokyo où elle va vivre jusqu'à la seconde guerre mondiale. 

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Quartier des légations, Pékin, 1905

J'ai été intéressée tout le temps de ma lecture, mais je n'ai pas toujours aimé ce livre. Je pense que c'est le style. C'est encore un livre à la première personne, et, bien que je n'en raffole pas, je n'arrête pas d'en lire ! Bizarre !  :lol!:  :fool: 
Là aussi nous avons soit des pages d'un journal intime, soit des lettres que l'auteure du journal envoie à sa mère, sans que nous ne lisions jamais les réponses, et cela "gèle" l'histoire ! On ne sait rien de ceux qui traverse la vie de cette femme ou très peu de chose, on ne connaît que sa pensée, son intériorité, et encore, pas tant que ça ! Car enfin les raisons de ce mariage bizarre sont très peu exposées (différence de milieu, mépris évident de la belle-famille, amour strictement jamais mentionné, pourquoi aller au bout du monde se parier ?) et ne justifient en rien un pareil dépaysement ! 
Ensuite sa liaison avec l'officier japonais : ça arrive en deux coups de cuiller à pot (dixit mon Papa) et pas un mot n'explique comment cette presbytérienne victorienne peut en arriver à se jeter au cou d'un quasi inconnu, asiatique de surcrpît, surtout que sa vie conjugale ne semble pas lui avoir donné le goût de la bagatelle!  :lol: Et pourtant la voilà enceinte et forcée de partir en catastrophe au Japon... 

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Ginza, à Tokyo, en 1905, quand Mary Mackenzie y arrive !


Donc, ce n'est pas l'histoire en elle-même qui m'a intéressée, mais à travers elle la vision de la Chine juste après la révolte des Boxers et surtout celle du Japon, de 1905 à 1942, avec la montée du nationalisme militariste, le grand tremblement de terre du Kanto et bien sûr la Mandchourie et Pearl Harbor. 
Le regard de l'auteur (le vrai pas la jeune femme qui écrit les lettres) est incisif et aigu, et très objectif, particulièrement sur le Japon. A la lecture de sa biographie, et on comprend très bien que ce pays ne lui inspire que des sentiments au mieux très froids, au pire de l'animosité !  ;) Il n'y a qu'incompréhension et rejet, aussi bien de la part des Japonais que de celle de l'héroïne, qui est la voix de l'auteur. Et pourtant l'image de la société japonaise en pleine explosion de l'ère Meiji est juste, et lucide, reste objective. La volonté acharnée des Japonais à vouloir prendre leur place dans le concert des Nations est très bien décrite, très réaliste, mais sans aucune sympathie ! On ne peut pas lui reprocher d'avoir noirci le tableau, simplement de ne pas avoir voulu voir le beau côté de cette culture, mais rien de ce qui est décrit n'est faux. 
J'ai fini par m'intéresser à cette femme parce qu'elle triomphe d'une situation épouvantable,mais sa façon d'avoir vécu 40 ans dans un pays sans permettre à celui-ci de pénétrer un tant soit peu son âme(elle a appris la langue, quand même, ce qui n'est pas rien mais la culture n'est que très peu mentionnée), puis  le côté désincarné du  style choisi par l'auteur m'ont empêchée de m'impliquer dans son histoire. 
Mais l'aspect historico-documentaire du livre est très intéressant, je ne l'ai jamais trouvé ennuyeux.

 

 

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