Nîmes : sur les traces de la Rome antique
Réalisation d'un vieux rêve : Nîmes, la Romanité de la Provence.
Il y avait un moment que mes amies et moi projetions d’aller visiter Nîmes, étant toutes les trois fascinées par le passé romain de la ville et de la région.
Dès le parking, nommé « porte d’Auguste », nous étions dans l’ambiance ! La Porte est pourvue de quatre passages en arc plein cintre, dont deux grands centraux pour les véhicules et deux petits latéraux pour les piétons. Elle était autrefois flanquée de deuxtours semi-circulaires.
Wikipedia :
La construction de la porte d'Auguste, appelée autrefois « Porte d'Arles », remonte au Ier siècle av. J C. Elle faisait alors partie de la longue enceinte romaine de Nîmes et était une des principales portes de la ville. C'était également le point d'entrée de la voie Domitienne dans la colonie.
La Louve allaitant Remus et Romulus, symbole de la Rome antique.
Le Palais de justice est tout fait dans le style, bien que moderne, mais fortement inspiré de la Maison Carrée, que nous verrons plus tard.
Mais nous voilà en vue du monument qui est le cœur de la cité romaine : les arènes.
C’est un amphithéâtre romain construit vers la fin du Premier siècle.Sa fonction est alors d’accueillir des divertissements pour la population de la colonie romaine de Nemausus
Au XIXe siècle, le monument est dégagé puis reconverti en arène en1863. Aujourd'hui, il accueille une vingtaine de corridas et courses camarguaises chaque année et diverses manifestations culturelles, comme les Grands Jeux Romains, etc.). L’édifice est ouvert à la visite toute l'année.
Cet amphithéâtre est sans doute, du moins par l'allure générale de sa façade ayant conservé son attique de couronnement avec colonnes engagées et 60 arcades à chaque niveau, son système de circulation publique interne quasi intact et une grande partie de ses gradins (certes dégagés et restaurés au XIXe siècle), le mieux conservé au monde. Il n'est cependant pas encore inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, bien que classé au Monuments historiques depuis 1840.
L’intérieur est entièrement couvert de gradins et d’échafaudages en tubulures qui cachent les pierres romaines, qui ont été déjà bien relevées et restaurées au XIXè siècle.
Au centre de la piste de sable, un jeune homme s’entraîne à prendre les attitudes du torero maniant sa muleta, sous l’œil d’un cameraman.
Les galeries de circulation supérieures, très bien conservées et restaurées :
La vue du haut des gradins sur l’arène elle-même est belle, sur les dernières arches libres de toute construction.
Revenues sur la place, je ne résiste pas à une dernière photo :
A Nîmes s’est ouvert le Musée de la Romanité, nous n’y sommes pas entrées, ce sera pour une prochaine fois, mais j’ai pu apercevoir les jardins plantés sur les traces de la présence romaine.
Nous croisons l’église Saint Paul de style neo-roman, datant du XIXe siècle.
Nous voilà devant l’autre raison de notre visite : la Maison Carrée ( qui d’ailleurs n’est pas carrée du tout ! )
Mais c’est le moment de la pause déjeuner, et dans une ruelle piétonne adjacente nous nous arrêtons ici :
L’accueil y fut chaleureux, le service agréable et la nourriture excellente : Hautement recommandable !
La façade arrière de la Maison Carrée.
C’était en fait un temple dédié au culte de l’empereur Auguste à la gloire de ses deux petits-fils : les consuls et chefs militaires Lucius Caesar et Caius Julius Caesar. Sa construction est contemporaine de celle des arènes.
Il s’agit du temple le mieux conservé du monde romain. Seul temple du monde antique complètement conservé, la Maison Carrée mesure 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de hauteur. Le plafond du pronaos (entrée du temple) date du début du XIXe siècle et la porte actuelle a été réalisée en 1824.
Les colonnes cannelées supportent des chapiteaux d’ordre corinthien :
L’intérieur est en fait une salle de cinéma qui diffuse un petit film très bien fait racontant comment la tribu gauloise des Volques de la province Narbonnaise s’allia à Rome pour combattre les autres tribus gauloises. Qu’en aurait pensé une certaine tribu qui résiste encore et toujours ??
Nemausis devint une ville plus importante que Lugdunum elle-même !
La troisième partie de la visite était de se rendre aux jardins de la Fontaine, et, si possible monter à la Tour Magne.
Nous nous y rendons en longeant un canal ombragé de platanes.
Le quai de la Fontaine longe le canal du même nom est une promenade très agréable :
Les Volques Arécomiques s'installèrent près de la source de la Fontaine. Là, au pied du mont Cavalier, un sanctuaire se crée et la source est divinisée. C'est à cette époque qu'est notamment édifiée la tour Magne au sommet du mont Cavalier, qui sera plus tard intégrée à l'enceinte romaine.
Au XVIIIe siècle, à partir de 1739, les travaux visant à réguler le débit de la source ont mis au jour de nombreux vestiges de l'époque romaine . Les Jardins de la Fontaine ont été réalisés entre1745 et 1755 sur la base de ces vestiges. Ils permirent de mettre en valeur deux autres monuments romains ayant particulièrement bien résisté à l'épreuve du temps, le temple de Diane et la tour Magne.
Le temple de Diane :
Sa fonction première est discutée. Son plan de basilique exclut le fait qu'il s'agisse d'un temple romain et le terme « de Diane » ne s'appuie sur aucune donnée archéologique ou historique connue à ce jour1. Il a pu abriter une bibliothèque.
On date l'édifice de l'époque d'Auguste la façade ayant sans doute été réaménagée au cours du IIe siècle. AuMoyen Âge il abrite un monastère, ce qui explique sa conservation.
Au XVIIIe siècle il inspire de nombreux romantiques. Le temple de Diane fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Nous voilà au pied du mont Cavalier, la tour Magne est tout là-haut ! Vais-je monter ??
Des sentiers ou escaliers serpentent sous les arbres et grimpent vers le sommet. Il y a des bancs partout et heureusement ! Une petite cascade apporte sa fraîcheur dans un bassin peuplé de carpes koï et orné de nénuphars et offre une jolie halte.
Un balcon au-dessus de la cascade s’ouvre sur une jolie vue sur la ville :
Nous voilà arrivées en haut et la première vue sur la tour Magne s’offre à nous dans l'odeur délicieuse des pins :
C’est le plus imposant vestige de la très longue enceinte romaine de Nîmes. Elle est composée d'un soubassement octogonal, dont l'irrégularité s'explique par la forme de la tour en pierres sèches qu'elle englobait, vestige de la première enceinte des Volques. Cette dernière peut encore être vue à l'intérieur de la tour, en négatif.
J'ai déclaré forfait et n'y suis pas montée !
L’arrière de la tour adossé à un reste de muraille, on ne peut en faire le tour.
On voit le départ de la rampe d’accès.
En face la trace de l’arrivée de la rampe.
C’est maintenant la redescende vers les Jardins de la Fontaine, dans la belle lumière du soir, et du soleil descendant.
Les bassins sont maintenant agités de remous bouillonnants qui font le bonheur des canards qui s’y ébattent, pendant qu’un homme nourrit les cygnes.
Ce bassin me rappelle les thermes romains de Bath !
Sur le chemin du retour nous avons croisé la statue d’Antonin, qui a donné son nom au square, où s’arrête le quai de la Fontaine, le canal et notre magnifique balade !
Commentaires
Une visite très complète, merci Marie Hélène
Merci, c'est gentil de mette un mot ! Bisous
Magnifique, les monuments sont bien plus beau actuellement qu'il y a 30 ans !
Merci pour le reportage.
Ravie que ça te plaise ! C'est vrai que c'est très bien entretenu !! Merci pour le commentaire ! bisous