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Tokyo Vice - Jake Adelstein

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Plongée dans les bas-fonds de Tokyo avec Jake Adelstein, journaliste « gaijin » juif américain du Missouri.

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Jake Adelstein avait 24 ans quand il a intégré le grand quotidien japonais Yomiuri Shinbun. Il était arrivé à 18 ans au Japon, pour y finir ses études et il logeait à cette époque dans un temple bouddhiste. D’ailleurs, bien que Juif et Américain, il se dit lui-même très attiré par le bouddhisme. Il a bien sûr appris le japonais, condition indispensable. Il ne nous explique pas pourquoi il a atterri là, pourquoi il a voulu être journaliste au Japon.

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C’est la premier gaijin (étranger) à avoir intégré un grand quotidien japonais au même titre que les journalistes japonais. 

Pendant 10 ans, il va enquêter dans les bas-fonds de Tokyo, sur la drogue, le trafic d’êtres humains, la prostitution,  et tout naturellement il va se trouver à côtoyer les fameux yakuza. Il va devenir une espèce de relai ponctuel entre les yakuzas et la Police, ramenant des informations, mais ce n'est pas un espion, plutôt un intermédiaire utilisé par les deux parties.
Son livre n’est pas un roman, c’est plutôt des mémoires, bien que ce soit écrit dans un style très vivant et fortement teinté d’humour, mais on sent très bien la plume journalistique.
La coïncidence a voulu que je vienne juste de lire « Six-Quatre », de YOKOYAMA Hideo qui, par le biais d’une enquête non classée, dépeint les relations très spéciales de la Presse et de la Police japonaise, vues du côté de la Police.

Le livre d’Aldenstein nous montre l’autre visage de cette relation très codée et particulière, du côté de la Presse.

Il faut avoir le cœur bien accroché, par moment, en lisant ce livre, mais l’auteur ne s’étale pas et ne pratique pas le voyeurisme racoleur. Sa description du milieu yakuza, de ce qu’il était, de son évolution, de leurs nouveaux domaines d’actions préférés, de leurs rapports avec la Police et le Gouvernement, de leur statut très particulier au sein de la société japonaise, tout cela crée un univers foisonnant et passionnant.

Les tatouages caractéristiques d'un yakuza.

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Il s’est retrouvé protégé, ainsi que sa famille, par le FBI pendant plusieurs années quand il est retourné aux USA, après de longues années passées au Japon car il avait fortement déplus à un puissant oyabun,du Yamaguchi-gumi Goto-gumi

GOTO Tadamasa

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Au total, quand on aime le Japon, ou quand on est curieux d’un univers si différent du nôtre, (non que nous n’ayons pas notre Milieu, mais il n’a pas le statut social affiché des clans yakuza) c’est un livre tout à fait recommandable, intéressant de bout en bout.

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