le Mont St Michel, dans l'abbaye...
Cela débuta il y a fort longtemps, au VIIIè siècle par un oratoire, dans une grotte, puis par une cappelle, aujourd'hui la crypte de Notre Dame sous terre (photo Google) L'ouverture montre les pierres du tout premier oratoire.
Tout de suite accessible, la grande nef romane de l'abbaye, jouxtant le cloître, perché tout là-haut, dominant les grèves entre la mer et le ciel.
le jardin n'est pas toujours aussi austère, là il était en cours de réaménagement suite à des travaux (il y en a toujours au Mont) et ces baies ouvertes sur le large donnent un sentiment d'infini...
le cloître vient clore avec délicatesse cet ensemble gothique surprenant. Il est très différent des autres salles de la Merveille car il s’en dégage beaucoup de subtilité, voire une certaine légèreté. Ses quatre galeries peu élevées s’ouvrent sur un joli jardin intérieur délimité par une double série de 137 colonnettes en granit rose disposées en quinconce, et reliées à leur sommet par des arcs diagonaux. Cela procure un contraste très raffiné entre l’ombre et la lumière. Cette disposition permet aussi de soutenir solidement la toiture en schiste des galeries. À l’intérieur des galeries, l’ensemble des chapiteaux en calcaire est finement sculpté de rosaces de feuillage, à l’intérieur desquels on peut remarquer, de temps à autre, un écoinçon à l’effigie d’un personnage iconographique. Le mur occidental s’ouvre sur trois larges baies avec vue sur la mer. À l’origine, ce passage devait permettre l’accès vers une autre salle (la salle capitulaire) qui ne fut jamais construite.
Ensuite il faut redescendre par l'intérieur des étages, passant par des salles des cryptes, de plus en plus bas dans les entrailles de l'édifice.
Au dernier étage de la Merveille, jouxtant le cloître, se trouve le réféctoire. Cette salle, d'un volume imposant, reçoit l'abondante lumière qui y pénètre par des dizaines de fenêtres hautes et étroites profondément enchassées entre les contreforts intérieurs constituant les murs latéraux. Dans cette vaste salle, les moines se retrouvaient à chaque repas. La règle de Saint Benoît impose aux moines de prendre leur repas dans un silence absolu. En ce lieu, seule la voix du moine chargé de lire les Evangiles s'entendait à l'heure des repas.
Salle des hôtes
Elle se trouve au 2e et dernier étage de la Merveille, sous le réfectoire. Elle est séparée en deux nefs par une file de six colonnes à base octogonale
Cette salle accueillait les visiteurs, les rois et les seigneurs qui y prenaient leur repas. On allongeait les tables dans les deux nefs et préparait la cuisine dans les grandes cheminées séparées, de la salle, par des tapisseries.
L'art gothique de Moyen-Âge est merveilleusement représenté dans cette vaste salle par l'élégance des ogives et des colonnes, par la luminosité assurée par les grandes baies de l'est, par la beauté des feuillages stylisés, mais aussi par les éléments aujourd'hui disparus de décoration (peintures, carrelages, vitraux, lambris, tapisseries et mobiliers). Cette salle l'une des plus élégantes création de l'architecture civile de Moyen-Âge.
Crypte des Gros Piliers : Suite à l'effondrement du choeur roman en 1421, la construction de la crypte des gros piliers fut nécessaire à l'élévation du nouveau choeur gothique. Les travaux de construction ne commencèrent, à cause de la guerre contre les anglais, qu'en 1446 et s'achevèrent quatre ans plus tard. Les piliers au nombre de dix (huit font 5 mètre de circonférence, les deux plus sveltes portent le nom de "palmiers") sont impressionnants tant par leur diamètre que par leur densité, pourtant la voûte joliment nervurée confère à l'ensemble un sentiment de légéreté plutôt que d'étouffement.
l’ossuaire, édifié en 1060, présente un enchevêtrement de piliers sur voûtes de différentes hauteurs, avec des entresols à certains endroits. Cela laisse à penser que ce lieu faisait partie d’un ensemble plus vaste n’ayant pas subsisté. En 1820, une grande roue monte-charge y fut installée afin d’acheminer la nourriture aux prisonniers de l’abbaye.
La chapelle Saint-Étienne est implantée pendant le XIIe siècle au sud de Notre-Dame-sous-Terre. Celle-ci était utilisée comme chapelle mortuaire. Creusée dans son mur nord, une grande niche peu profonde recevait le lit mortuaire des moines. À sa place, on peut désormais admirer une pietà datant du XVe siècle. Au cours du XIIIe siècle, ses voûtes ont été remplacées par de jolies voûtes sur croisées d’ogives.
malheureusement je n'ai pas tous les noms des lieux, et en plus je commençais à fatiguer ! C'est que le Mont se mérite !
Le promenoir des moines (XIe -XIIe siècle) :
Il s'agit de l'ancien cloître de l'abbaye romane. Cette longue salle témoigne d'un tournant dans l'art architectural.
Après l'effondrement du mur nord de la nef en 1103, les voûtes furent remplacées par des croisées d'ogives (arcs diagonaaux qui renforcent une voûte gothique) soutenues par cinq colonnes aux chapiteaux décorés de motif végétaux. Cette technique qui donne aux voûtes une plus grande ampleur, annonce déjà l'art gothique.
La destination de cette salle reste aujourd'hui méconnue.
Le roc affleure souvent, chaque saillie a été utilisée.
Une crypte dont j'ignore le nom :
Salle des Chevaliers : Cette salle s'appelait autrefois le scriptorium. Suite à la création de l'Ordre des Chevaliers de Saint-Michel par Louis XI, elle porta le nom de Salle des Chevaliers. Il ne semble pourtant pas qu'elle ait servi à d'autres usages que monastiques. Les moines y passaient une grande partie de leuir temps à copier et enluminer de précieux manuscrits.
L'architecture et la décoration dans un style typiquement normand sont reconnaissable au tracé accentué des ogives ainsi qu'au profil saillant des moulures. Les chapiteaux en granit sont, malgré la dureté de cette pierre, finement sculptés. Les deux grandes cheminées permettaient de chauffer convenablement cette salle et la clarté nécessaire au travail des moines provenait de grandes verrières disposées sur les murs nord et ouest.
Mais en fait nous avions commencé par le village, au pied de l'abbaye et les remparts qui ceignent le lieu, avec la visite des cachots, et du musée, ce sera la prochaine et dernière note sur le Mont !
Commentaires
j'aime les cloîtres, c'est souvent un lieu reposant et là avec la vue, cela donne envie d'être moniale.
Je l'ai vu il y a 40 ans, avec ma classe, il n'y avait quasiment personne, c'était magique...Heureusement que j'ai ce souvenir, parce qu'avec le bazar des cris d'enfants, de la foule, ce n'est plus du tout pareil !