Japon 2015 : Okayama,le Korakuen, Kurashiki, le quartier Bikan.
Vivre le Japon :
La région d’Okayama a sa petite réputation au Japon : il y ferait beau toute l’année ! La chaîne de montagnes qui sépare la partie Nord du Chûgoku de sa partie Sud retiendrait tous les nuages au Nord de l’île, épargnant ainsi la partie méridionale de toute pluie !
C'est avant tout la situation géographique de la ville qui en a fait une cité si prospère. Elle est en effet située sur la côte nord de la mer de Seto, à la croisée de trois rivières (Yoshii, Asahi et Takahishi) et sur la route de Sanyo, qui relie la région de Kyoto à la région d’Hiroshima : un véritable carrefour.Mais nous étions avant tout à Okayama pour son jardin, le kôrakuen, rival direct du Kenraku-en de Kanazawa.
Sa renommée ne date pas d’hier : c’est en effet depuis l’époque d’Edo que le Kôrakuen est célébré dans tout le Japon pour ses beautés, bien avant qu’il ne soit ouvert au public en 1884. Aujourd’hui c’est avant tout son caractère authentique et traditionnel qui attire les visiteurs.
Une très charmante rencontre !Ils ont été très photographiés, ainsi que les feuillages d’automne !
Le jardin est dominé par le château, noir celui-ci, Château du Corbeau.
Le Kôrakuen fut commandé par Ikeda Tsunamasa à Nagatada Tsuda en 1687 pour amuser ses convives et amis. Dès son inauguration en 1700, il fut apprécié par l’entourage du daimyo qui aimait particulièrement l’emplacement du jardin : construit sur un banc de sable de la rivière Asahi, la vue est superbe sur le château d’Okayama. A cette époque, le jardin n’était accessible qu’en bateau depuis la rive, ce qui devait ajouter à son charme.
Le Kôrakuen est de style chisan kaiyu, c’est-à-dire qu’il est organisé en plusieurs scènes (la ferme, la forêt…). Collines, pelouses, étangs, chute, ponts, champs de thé et de riz s’enchaînent de façon harmonieuse et surprenante surtout au moment du hanami ou du momijigari quand le jardin prend des couleurs.
La gestion de l’espace du Kôrakuen est assez particulière : il est très ouvert et dégagé. Depuis plusieurs endroits on peut avoir une vue globale sur le jardin. Pourtant, il n’est pas très étendu (seulement 13 hectares quand le Ritsurin-kōen de Takamatsu en compte 75)
Il y avait un mariage, et voyant que nous les photographions, ils se sont prêtés au jeu (en fait j’étais loin, je les ai pris au zoom, du haut de la colline)
Il ne compte pas moins de six sanctuaires, trois pavillons et une scène de théâtre nô, peuvent être admirés au détour d’un de ses sentiers. Il faut deux heures au moins pour explorer tous ses recoins.
Il accueille des carpes koï, carpes multicolores :
Nous avons quitté le jardin et Okayama pour Kurashiki, village proche et son quartier de Bikan.
A la gare, un apprenti idol :
Au coeur de Kurashiki, un dédale de ruelles concentre tous les charmes historiques de la ville.
Rues pavées, vieilles barques, bâtiments d'époque : c'est dans un quartier typique de l'ère Edo (1603-1867)
La situation privilégiée du quartier, au bord d'un canal aboutissant au port de la ville, a permis d'y relayer les influences occidentales et japonaises, pour un environnement au charme indéniable.
Les fameux kura (entrepôts de stockage) japonais justifie le nom de Kurashiki ("la ville des entrepôts").
Il est d'ailleurs rare au Japon d'en voir autant se côtoyer, souvent victimes des bombardements, des incendies, et de la désindustrialisation. Mais ces entrepôts ont été reconvertis, aujourd'hui galeries, cafés et restaurants.
Au nord de Bikan, les visiteurs se baladent et observent la vie quotidienne de ses habitants, lente et hors du temps, au milieu des habitations en bois et des ruelles presque désertes.
Une épicerie fine qui vend des fromages français en toute petite quantité et à un prix plutôt prohibitif !!
La plaquette faisait 40 g…
J’ai ramené du citron yuzu au sel, du poivre sancho. J’adore ce genre de magasin !Les lumières s’allument sur le canal…
Demain, ce sera Hiroshima, et Miyajima, déjà visitée mais dont je ne me lasse pas !
Commentaires
J'ai appris des tas de choses, c'est juste ce qu'il faut. J'en ferai bien mon lien vers Okayama dans nos programmes ça parle mieux que mon bla bla.
Mais si la superficie du Ritsurin est de 65(?) hectares, 50 à 55 sont occupés par la montagne, on ne visite en réalité qu'une douzaine d'hectares et le paysage emprunté de la montagne lui donne une étendue que n'ont pas les autres.
C'est sans doute mon préféré mais je ne connais pas le troisième du tiercé gagnant : Mito.
Je suis très flattée et touchée de ton commentaire, mais si tu veux reprendre pour en faire un lien il faut que je réécrive les textes qui viennent pour la plupart de "Vivre le Japon" alors ça pourrait peut-être t'attirer des ennuis ? En général je réécris mais là il faisait trop chaud, j'ai pris tel quel. Autrement bien sûr tu peux prendre ce que tu veux pour ton programme !