Japon 2015, ce que j'attendais le plus : le Koya-san.
Suite du circuit "le Japon des émotions" avec ALJ.
Le mont Kōya est une montagne de la préfecture de Wakayama, au sud d'Ōsaka qui a donné son nom à un complexe de 117 temples bouddhiques.
La ville et le complexe de temples se trouvent sur une sorte de plateau au sommet de la montagne, qu’il faut gravir par trois moyens de transports : d’abord le train régional, au départ de Namba à Osaka :1200 écrit sur le train font allusion à l’anniversaire de Kukaï, Konbo Daishi, né il y a 1200 ans (nous sommes en 2015)
On traverse un paysage bucolique, puis la forêt se densifie…
Ensuite il faut prendre un funiculaire et la pente est raide, avec le seul endroit où la voiture montante peut croiser la voiture descendante :
Nous finirons le trajet en bus, on n’entre pas à pied au Koya-san…
Nous aurons l’hébergement shukubo, c’est à dire que nous serons logés dans un temple, ce qui n’est pas rare, la moitié à peu près des temples du Koya-san pratiquent cet hébergement
Nous voilà dans l’entrée du temple, sous l’œil blasé de Kukaï :Le moine réceptionniste en grande conversation avec notre guide.
A travers un dédale d’escaliers et de couloirs on nous conduit à nos chambres. J’en ai une pour moi toute seule, comme je l’avais demandé et j’adore car c’est vraiment le logement typique japonais.
Après une petite entrée comportant les toilettes et le lavabo (les bains sont communs) voici la chambre avec son tokonoma, et… la télévision !Nous voilà repartis vers le restaurant traditionnel où nous allons déjeuner :
Un banquet a eu lieu dans la salle d’à côté, le personnel débarrasse :
Situé sur un plateau à 800 m d'altitude entouré de huit sommets, le premier monastère s'est développé pour devenir une ville, Kōya, possédant une université d'études religieuses et plus de cent temples offrant l'hospitalité aux nombreux pèlerins et touristes.
Nous partons ensuite visiter en premier l’énorme cimetière qui compose la plus grande partie du Koya-san, dans une forêts d’immenses cryptomères (cèdres du Japon). Ce n’est pas l’entrée principale, mais la secondaire, qui traverse les mausolées et cénotaphes modernes, parfois assez surprenants :
Une immense étendue, plus de 200 000 tombeaux, dans une vaste forêt aux cèdres immenses, des tombes qui datent parfois de plus de 500 ans, recouvertes de mousse, à moitié renversées par les racines qui ont poussé depuis. Quand le soir tombe, ce cimetière est d’un romantisme inimaginable.
A part un long chemin qui le traverse de part en part, il n’y a pas dallées, il faut se glisser sur des sentiers vaguement tracés dans la forêt pour aller rendre visite aux morts les plus anciens.La plupart sont des mausolée à la mémoire de quelqu’un, d’une famille, d’une entreprise… Les corps ne sont pas là, comme dans le mausolée de Tokugawa, premier Shogun du Japon.
De nombreux mausolées sont composés de ces 5 pierres figurant les 5 éléments : Terre, Feu, Eau, Ciel et Air (pas sûre de l’ordre !)
Cette pyramide est pour les âmes de milliers d'inconnus désirant partager la dernière demeure de KukaÏ.
L’allée principale nous conduit au pont Ichi no hashi,
Traverser le pont Ichi no Hashi qui ouvre la voie à l’Okunoin revient à traverser un pont entre deux mondes. Juste avant, les fidèles joignent leurs mains et s’inclinent pour témoigner leur respect à Kûkai.
Je n’ai pas pu la photographier, vu la foule, mais la voici en hiver :
A partir de là, les photos sont interdites, vers l’okunoin, où se trouve le gobyo qui renfermerait le fameux Kôbô Daishi, toujours méditant, jamais soupirant. Chaque jour, des repas sont déposés à sa porte, en soutien pour son effort, alors que moines et laïcs se recueillent en silence ou en récitant à voix basse des sutras. Libre à chacun de se représenter à sa guise le vénérable dans son exigu intérieur. Les portes, quoiqu’il arrive, restent closes.
La foule était énorme, mais très recueillie cependant.
Nous sommes ensuite allés au Kongobuji, magnifique et imposant temple qui après bien des vicissitudes, et incendies divers a été rebâti (bâti en 816 par Kukaï, dernier incendie en 1863).On peut se régaler des œuvres sur fusuma, portes coulissantes, attribuées à l'école Kano. Des peintures datées du XVIe siècle.
Le temple s’entoure de très beaux jardins secs que l’on aperçoit au fur et à mesure que nous visitons les pièces d’apparat.
La cuisine :
la cloche du temple :
Le soir est tombé, la lune brille sur la pagode.Les lanternes de pierre s’allument :
le Konpon Daitô, « grande pagode » à un niveau, reconstruite à la fin des années 1930 et tout de vermillon fraichement repeinte. Symbolique construction, elle figurerait au centre du mandala en fleur de lotus formé par les huit montagnes entourant Koyasan. Entre légende et culte, le Konpon Daitô abrite en son intérieur le Dainichi Nyorai, Bouddha cosmique, entouré de quatre autres bouddhas qui l’assistent.
Nous voilà de retour au temple qui nous héberge où nous attend le repas (végétalien) servi par les moines :
Nous avons revêtu le yukata et la veste :
Chacun de nous a reçu en cadeau ce bracelet tressé que je porte toujours :
Le lendemain matin, nous avons assisté à la cérémonie du début du jour. Dernières images de la cour du temple :
Cet édifice surmonte le souterrain que nous avons emprunté le matin lors de la cérémonie.
Nous avons quitté le Koyasan au matin, en direction d’Okayama et de son beau jardin, le Koraku-en.