Japon 2015 : Takayama, suite du circuit Japon des émotions, autrementlejapon.com
Nous avons quitté Shirakawa-go en bus, dans l'après-midi, vers Takayama, l’étape suivante du circuit.
Notre hôtel se trouvait à côté d’un temple, où pousse un gingko plusieurs fois centenaire !
Kanpaï :
Takayama a su garder les traditions qui font le charme des petits quartiers japonais. Surnommée la "petite Kyoto", en raison de ses rues tracées en damier calquées sur l’ancienne capitale impériale, elle dévoile un patrimoine historique très riche. On s'y repère relativement facilement.Un marchand vendait de petits pâtés fourrés de viande, vraiment très bons, et… brûlants !!
Dans cette boutique j’ai acheté de la pâte de miso (celle de Takayama est réputée)et de la sauce soja, absolument délicieux !
Nous sommes dans une brasserie de sake, l’alcool de riz traditionnel japonais. Cette région est réputée depuis 400 ans pour son sake. Une cuve à fermentation et des fûts :
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Sanmachi Suji Dans les trois rues principales du quartier, Ichi-no-machi, Ni-no-machi et San-no-machi, l’eau coule dans des caniveaux taillés au cordeau. Le gris terne des allées contraste avec le brun noirâtre des demeures particulières et autres auberges aux fenêtres à croisillons et devanture en bois.
Une grosse sphère toute en cèdre, accrochée au-dessus d’une porte, surveille les passants. Et marque surtout l’entrée des brasseries de saké.
Cette sphère est faite au moment où on commence le sake de l’année, et lorsqu’elle a perdu tout le vert pour devenir sèche et brune, c’est que le sake est à point !
Les bonsaïs, plantes et arbustes en pot devant les maisons, sur un perron font une touche finale.
Le pont rouge enjambant la rivière Miya-gawa et reliant Sanmachi-Suji au reste de la ville donne le ton d’un décor dans le style de Gion, Takayama la pittoresque aux faux airs de Kyoto « la belle éveillée ».
En son centre deux statues de monstres burlesques se font face :
Celui aux longues jambes est un Ashinaga, celui aux longs bras est un Tenaga.
Ce sont des créatures de la mythologie japonaise, et lorsqu'ils sont représentés ensemble ils symbolisent l'aide mutuelle que l'on se doit l'un à l'autre: celui aux longues jambes peut marcher dans les eaux profondes en portant celui aux longs bras sur ses épaules et ce dernier peut alors attraper des poissons qu'ils se partageront ensemble.
(source et détails: wikipedia/ashinaga)
La mascotte de Takayama, Un sarubobo est une amulette japonaise, particulièrement associée avec la ville de Takayama.
Les sarubobo sont des poupées rouges, sans véritable visage. Les sarubobo peuvent être de tailles très différentes. Traditionnellement, ce sont les grand-mères qui confectionnent les sarubobo pour leur petite-fille, ou bien pour leur fille dans le but de porter bonheur pour le mariage.
Le lendemain matin, partis assez tôt, nous sommes passés par un petit marché le long de la rivière, pour aller vers le musée du festival.
Au bout d’une rue bordée de maisons traditionnelles, un beau temple:
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En avril et en octobre, le Takayama matsuri attire des cohortes de visiteurs venus de tout l’archipel et même du continent, tant le spectacle est impressionnant : 23 chars somptueusement décorés défilent dans les rues de la ville.
Au nord-est de la ville, le musée Yatai Kaikan, hall d’exposition des chars du festival vaut le détour puisqu'il est entièrement dédié aux sanctuaires ambulants et d’apparats utilisés pendant les processions.
De nombreux mannequins costumés exposent les tenues des participants au matsuri.Les chars sont haut d’un étage, les mannequins sont de taille humaine réelle !
Pour continuer la visite, nous sommes allés voir Takayama Jinya, demeure du gouverneur de la province (daimyô)du temps de l’ère Edo.
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Le shôgunat envoya, en 1692, un représentant. Son rôle était d'administrer la province en y rendant la justice et en s'assurant que l'impôt sur le riz était bien prélevé puis stocké dans les greniers à grains, collés aux flancs de la demeure. L'apparition de cette entité décisionnelle imposa la puissance du shôgun dans cette vallée proche de Kyoto, l'ancienne capitale, obtenant ainsi le monopole des ressources de la zone de Hida. Au comble de sa gloire, le gouvernement d'Edo possédait une soixantaine de Jinya dans tout le pays, mais celle de Takayama est la seule qui soit encore debout aujourd'hui.
Les bureaux :
Les parois coulissantes s’ouvrent sur un jardin japonais classique:
La pièce où le daimyô pratiquait la cérémonie du thé.
Là où vivait le seigneur
Cette galerie longe les entrepôts où l’impôt en riz était stocké :
La suite de la journée, c’était le train en direction d’Osaka où nous avons passé la soirée et la nuit,avant de repartir le lendemain vers le Koya-san, le mont Koya.
Quelques beaux paysages par la fenêtre du train :
Je me suis donc retrouvée à nouveau à Dotonbori,le quartier d’Osaka où la vie nocturne était toujours aussi bruyante, animée et éclatante de néons multicolores :
Nous avons trouvé une isakaya en sous-sol pour le repas du soir, je dois dire que le vacarme y était à peine supportable ! mais la nourriture très bonne, surtout les shiitake (champignons) farcis :
Le charmant réceptionniste du Toyoko Inn à Osaka :
Après une journée aussi bien remplie, l’hôtel a été le bienvenu !
Le lendemain, ce que je considère comme le clou du circuit : le Koya-san et la nuit dans un temple !