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  • L'hôtel de Cabrières – Sabatier d’Espeyran

    L'Hôtel Cabrières- Sabatier d'Espeyran, installé dans un hôtel particulier du XIXème siècle, accueille le département des Arts décoratifs du Musée Fabre de Montpellier.

    Cette demeure historique propose de découvrir les cadres de vie des sociétés bourgeoises et aristocratiques des XVIIIe et XIXe siècles.

    Ayant conservé intégralement les éléments qui composaient ces appartements, l'hôtel Cabrières - Sabatier d'Espeyran propose un ensemble unique. Dans les décors fidèlement reconstitués de ses salons, cet hôtel particulier dévoile sa remarquable collection de mobilier, ainsi que d'exceptionnelles céramiques et pièces d'orfèvrerie.

    Cette collection est constituée en majeure partie de meubles et objets provenant du legs de Mme Renée de Cabrières et de son mari Frédéric Sabatier d'Espeyran en 1967.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    La maquette du grand salon d'apparat.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Dans le cadre de l'exposition sur Frédéric Bazille l'hôtel Cabrières présente une fort belle collection de costumes contemporains du peintre, depuis la crinoline jusqu'à la tournure et le pouf préfigurant la mode 1900. Ces costumes viennent du musée du costume de Château-Chinon.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Le grand salon d'apparat, entièrement tendu et meublé de rouge...pas facile comme décor ! Les costumes qui s'y trouvent sont des robes de grand deuil.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    les robes qui suivent me font penser aux gravures qui illustraient les romans de la comtesse de Ségur, dans l'édition d'origine.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

     

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    Une crinoline...

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    Une "robe de voyage"...

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    le style a changé, plus d'ampleur mais la forte accentuation de la cambrure (il y en eut même qui y posaient leur petit chien...)

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    peu de costumes d'homme, quelques redingotes et ces deux gilets, sur un lit de repos empire.

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Au hasard des salons, deux cavaliers Louis XIII, assez incongrus dans ce décor !

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

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    Un beau paravent, le dessus d'un guéridon, un berceau...

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Cabrières, Espeyran,Montpellier, Bazille

    Pour parachever cette belle journée, petite virée vers les étangs pour voir les flamants roses... mais ils avaient décicé de nous snober, et sans mon zoom, il n'y en aurait pas eu un seul !

    Etangs, languedoc,Montpellier

    Puis nous avons tranquillement attendu le coucher du soleil, c'est cliché, mais ce que c'est beau !!

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    Au loin, les Cévennes.

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    Les roses et les mauves du crépuscule, et la Lune dans le ciel...

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    Beau point d'orgues pour une superbe journée !

     

     

  • La jeunesse de l'impressionnisme, Frédéric Bazille.

    Montpellier, où je me trouvais, possède un superbe musée, le musée Fabre. Cet été il a rendu hommage à l'enfant du pays : Frédéric Bazille, véritable précurseur de l'impressionnisme.

    http://www.franceinfo.fr/emission/info-culture/2015-2016/info-culture-2015-2016-du-30-06-2016-30-06-2016-08-57

    C'est dans cette émission que j'ai pris des extraits explicatifs :

    Cette exposition, la première depuis vingt-cinq ans, réunit la quasi-totalité des tableaux du peintre. Décédé à 29 ans, en 1870, Frédéric Bazille a laissé une cinquantaine de toiles, l’exposition en compte 46. S’il n’était pas mort si jeune, le montpelliérain, Frédéric Bazille serait sans doute aujourd’hui aussi célèbre que Claude Monet ou Auguste Renoir, dont il était très proche. Il fait partie de ce courant de jeunes peintres qui dans les années 1860 annoncent l’impressionnisme. L’exposition met d’ailleurs ses toiles en perspective avec celles de ses contemporains : Courbet, Delacroix, Manet, Monet, Renoir ou Cézanne. Au total, une centaine d’œuvres sont présentées, dans un parcours chronologique et thématique.

    Malheureusement, les photos étant interdites, même sans flash, j'ai dû me contenter d'acquérir plusieurs cartes postales que j'ai scannées, ce qui est loin de valoir les originaux !

    Autoportrait à la palette (vers 1865)

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Un des côtés les plus étonnants de cette exposition, c'est de voir des portraits des grands noms connus de l'Impressionnisme sous les traits d'hommes jeunes ! Ici Pierre Auguste Renoir, peint par Bazille :

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Les tableaux les plus célèbres de Frédéric Bazille : "La réunion de famille", "La robe rose", ou "Vue de village", sont rassemblés au centre de l’exposition dans une section intitulée "Peindre des figures au soleil". Avec "Vue de village" dans lequel il représente une petite italienne sur fond de paysage du Languedoc, Frédéric Bazille renouvelle le portrait : "Ce n’est ni un portrait, ni un paysage ; c’est une figure dans un paysage", explique Michel Hilaire, le directeur du musée Fabre. "Bazille réussit à faire une synthèse. On est dans un tableau d’une modernité saisissante", ajoute-t-il. Frédéric Bazille cherche, innove.

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    http://www.lemotlachose.com/frederic-bazille-la-jeunesse-de-limpressionnisme-au-musee-fabre/

    Sur ce site vous trouverez une belle description de l'exposition entière, et les photos du "Pêcheur à l'épervier", nu masculin refusé au salon de 1869.

    Je l'ai trouvé moins inspiré sur le nu féminin, dans son tableau "la toilette".

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Mais les toiles de lui que je préfère sont celles de son Languedoc, et surtout des remparts d'Aigues-Mortes.

     

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Paysage des bords du Lez :(1870)

    Bazille, Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

    Nous sommes allées nous promener dans le parc Méric, domaine de la famille Bazille, et sur les bords du Lez. Malheureusement la maison et les jardins, dont la fameuse terrasse de la Réunion de famille, ne sont pas accessibles, donc nous n'avons pu qu'entrapercevoir la maison familiale, et la vue du village de Castelnau mais d'un autre angle.

    Bazille, Méric,Jeunesse, impressionnisme, Montpellieer

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    Les bords du Lez :

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    Bazille, Méric,Lez,Jeunesse, impressionnisme, Montpellier

    Bazille, Méric,Lez,Jeunesse, impressionnisme, Montpellier

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    A noter, l’exposition consacrée à Bazille se prolonge à deux pas du musée Fabre, en l’hôtel particulier de Cabrières, où sont exposés la mode vestimentaire et l’art de vivre bourgeois à l’époque de l’artiste : robes de crinoline, chapeaux, ombrelles, dentelles et mobiliers font écho aux tableaux des impressionnistes.

     

    Mais ceci donnera lieu à une autre note !

     

  • Pierre Soulages

    Il y a longtemps que l'idée qu'un peintre puisse favoriser pleinement le noir comme moyen d'expression de son art  me fascinait, et j'avais envie depuis longtemps de voir à quoi cela ressemblait. j'ai eu la chance de passer quelques jours à Montpellier, où le magnifique musée Fabre offre une très belle collection d'œuvres de Soulages. J'ai donc pu satisfaire mon envie !

    Je suis bien incapable d'en parler comme un critique d'art, mais je dirai que je n'ai pas été déçue, mais fascinée par le pricipe du noir utilisé pour magnifier la lumière pure.

    Si vous mettez :

    PIERRE SOULAGES AU MUSĒE FABRE - Musée Fabre

    sur le moteur de recherche, vous aurez en pdf un texte vraiment complet sur l'histoire du Noir et sur Pierre Soulages d'où viennent les citations ci dessous.

    En voici les premières lignes :

    Être confronté au travail de Pierre Soulages, notamment ici, au Musée Fabre, est une expérience esthétique forte où la séduction et la prégnance de la peinture se couplent d’un questionnement sur les enjeux de ce travail. Une tension s’opère immanquablement entre le mutisme apparent de certaines œuvres, en particulier les grands Polyptyques, noirs, absolument et radicalement noirs, et le discours qui se dégage néanmoins d’elles, qui parlent à notre sensibilité mais aussi à notre esprit. “ Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire et se défaire ". 1

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Si des formes dans les débuts de l’oeuvre de Soulages s’apparentent à des éléments calligraphiques et à des signes gestuels (Six Peintures, 41x33, 1971, peinture à l’huile sur toile), l’artiste de se réclame pas de la génération des tenants du scriptural et du signe, .....(mais) de la trace du geste non la recherche de forme en tant que signe, et son inscription dans l’espace de la toile ou du support ainsi que la matérialité de la peinture avec ses opacités et ses transparences. “ Ce qui m’intéresse […] ce n’est pas le geste mais son incarnation picturale […] ....... Autrement dit, ce qui l’intéresse, c’est la vie des formes dont le geste initial est le déclencheur non une fin en soi.

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

     

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    La peinture de Pierre Soulages ne faisant référence à rien d’autre qu’elle-même dans son élaboration et surtout à rien qui lui soit extérieur n’est donc ni abstraite ni figurative. Précisons à ce propos qu’il n’existe pas le noir qu’il utilise dans la nature ; ses œuvres sont donc des productions libres de tout modèle, des artefacts

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Dans les premières peintures, Soulages compose la surface avec des formes gestuelles noires mêlées parfois à des formes de couleur. Un jeu subtil s’opère entre les formes à la peinture et le fond de la toile, coloré ou non. D’une palette très réduite, souvent bichrome (bleu/noir et blanc ou jaune/noir), Pierre Soulages en arrive dès les années 80 aux tableaux absolument noirs, ceux qui reçoivent l’appellation Outrenoirs.

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Celui que je préfère ! la couleur brune est très transparente, liquide, on voit très bien le grain de la toile, fin et serré, opposée au noir compact à la matière épaisse et en relief.

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Quelque soit la technique utilisée, le format est presque toujours rectangulaire et, en ce qui concerne les peintures, il a grandi au fil des années jusqu’à toucher la monumentalité comme en témoignent les Polyptyques du Musée Fabre. “ La dimension que je choisis dépend de l’humeur du moment […] quand j’ai choisi une toile, souvent j’attends, je tourne autour, j’attends d’oser, d’oser apporter quelque chose là-dessus ". Cette citation de Pierre Soulages qui s’ancre dans l’idée de format témoigne aussi de la spatialité du rapport de l’artiste à son support avant l’acte de peindre, et qui se prolonge bien sûr, dans l’acte de peindre.

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    L’appréhension des oeuvres demande au spectateur un déplacement, en arrière, en avant ou sur le côté pour que la richesse des noirs soit saisie. Les noirs vibrent et se transforment selon l’angle par lequel ils sont abordés, il est donc aussi question de l’espace du spectateur avec ces oœuvres

    “ L’outil n’est pas le noir, c’est la lumière ". Cette déclaration de Pierre Soulages aux allures de paradoxe est le cœur des préoccupations plastiques de l’artiste depuis la fin des années 70 et la réalisation des Outrenoirs. Ce n’est pas le noir pour le noir qui intéresse Soulages mais la capacité, le pouvoir du noir à faire surgir, à révéler la lumière dans ses jeux de matières et de textures. Ces dernières accrochant la lumière sur leurs crêtes et leurs arêtes la donne à voir dans tout son éclat, sa brillance et son intensité. C’est l’idée de “ surface noire comme piège à lumière " dont parle Gilbert Lascault dans son article l’Obscur rayonne

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Soulages, musée Fabre, Montpellier

    Ce magnifique musée a fait un travail remarquable d'éclairage en lumière à la fois naturelle et artificielle, pour mettre en valeur ces œuvres fascinantes, et mes pauvres photos d'amateur ne leur rendent pas vraiment justice !