A la fois mémoire et découverte : la Tunisie
Je suis partie passer 8 jours en Tunisie, dans la famille de ma belle-fille et j’ai redécouvert un pays sous un jour nouveau, « de l’intérieur » en quelque sorte, tout en sentant resurgir une foule de sensations et de souvenirs de mon enfance en Algérie.
Nous sommes arrivés sous la pluie (au grand bonheur des gens du coin, moins du nôtre !)
La maison est au milieu des oliviers et des petits champs de céréales, à 17 km d’un village, Souassi.
Ici on vit presque en autarcie : on élève des poules, on récolte les œufs pour les consommer et les vendre, on consomme l’huile d’olives de ses oliviers, le blé et la farine de son champ.
Deux chiens montent la garde :
La maison est traditionnelle, des pièces distribuées autour d’une cour carrée centrale, carrelée, une terrasse pour les chaudes soirées d’été.
La végétation typique : une sorte de mimosa sans parfum, le figuier de barbarie, les fèves :
Il y a beaucoup de fleurs sauvages, des coquelicots, des marguerites, et d’autres inconnues ! pas d’herbicide ici !
Le mûrier blanc et l’amandier
Et le roi du pays : l’olivier ! Ils sont magnifiques, très anciens, noueux, fournis !
Les champs sont bordés de talus où les figuiers de barbarie font la haie :
Un petit tout au village voisin de Souassi :
Le marchand de brik, délicieuses crêpes croustillantes fourrées d’œuf et de bettes.
Le pays est une région maraîchère, ça se voit aux étals du marché !
Les gens se prêtent gentiment à la photo !
Nous partons en balade autour de la maison, le long de la route, et dans des chemins à travers champs.
Une petite école a été construite, payée par le don d’un généreux donateur pour les enfants trop loin de Souassi :
Nous partons à travers les terres labourées, parmi les oliviers :
Les familles possèdent toutes leur petit troupeau de moutons :
Ici se trouve le cimetière familial, car il n’y a pas d’obstacle à ce que les gens possèdent leurs propres cimetières dans la campagne. Le rite musulman veut que le mort soit mis en terre dans les 24 heures qui suivent le décès, directement en terre sans cercueil et les pierres tombales sont souvent petites voire à peine marquées, au milieu d’une nature sauvage.
Un petit oiseau nous contemple, perché sur son cactus !
Un champ de coriandre :
Une cousine, dans son costume berbère :
Le soir, je montais sur la terrasse, prendre des photos de la plaine autour, quand le soleil du couchant donnait sa belle lumière :
Au zoom on peut voir le chott, grand lac salé :
Des graines de graminées sauvages ont formé un petit champ, ondulant sous le vent. On les a vues jaunir jour après jour, car le beau temps est vite revenu !
Nous avons eu un bel orage un soir, avec de magnifiques ciels !
Sans oublier bien sûr un fabuleux coucher de soleil !
Voilà pour le premier aperçu du pays depuis la campagne profonde !