Monastir, est une ville côtière du Sahel tunisien, au centre-est de la Tunisie, située sur une presqu'île au sud-est du golfe d'Hammamet, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Sousse et à 162 kilomètres au sud de Tunis. En 2014, la population de la municipalité atteint 93 306 habitants2.
La ville est le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis 1974.
Nous voilà repartis vers une autre ville-phare de Tunisie : Monastir. C’est là que nous avions atterri, mais nous n’en avions rien vu ! Monastère, c’est la ville natale du Père de la Tunisie : Habib Bourguiba, et c’est là que se trouve sa maison natale et aussi son mausolée funéraire, au cœur d’un vaste cimetière.
Elle possède aussi sa médina, et son ribat.
Les murs de la Médina.
Le mausolée de Bourguiba :
L’immense esplanade qui ouvre sur une place devant le bâtiment du mausolée.
A l’intérieur, ce couloir mène aux salles où est enterrée la famille proche de Habib Bourguiba.
Le bureau de l’ancien chef de l’Etat reconstitué, avec une galerie de photos de lui avec d’autres chefs d’Etat, pas forcément ceux que nous appréciions le plus ^^
Quelques mots sur l’homme qui a créé la Tunisie moderne(Wikipedia) :
Habib Bourguiba (الحبيب بورقيبة), de son nom complet Habib Ben Ali Bourguiba, né probablement le 3 août 1903 à Monastir et mort le 6 avril 2000 dans la même ville, est un homme d’État tunisien, président de la République entre 1957 et 1987.
Avocat formé en France dans les années 1920, il revient en Tunisie pour militer dans les milieux nationalistes. En 1934, à l’âge de 31 ans, il fonde le Néo-Destour, fer-de-lance du mouvement pour l’indépendance de la Tunisie. Plusieurs fois arrêté et exilé par les autorités du protectorat français, il choisit de négocier avec la Quatrième République, tout en faisant pression sur elle, pour atteindre son objectif. Une fois l’indépendance obtenue le 20 mars 1956, il contribue à mettre fin à la monarchie et à proclamer la République, dont il prend la tête en tant que premier président le 25 juillet 1957.
Dès lors, il s’emploie à mettre sur pied un État moderne. Parmi les priorités de son action politique figurent le développement de l’éducation, la réduction des inégalités entre hommes et femmes, le développement économique et une politique étrangère équilibrée, ce qui en fait une exception parmi les dirigeants arabes. Ceci n’empêche pas le développement d’un culte de la personnalité autour de sa personne — il porte alors le titre de « Combattant suprême » — et l’instauration d’un régime de parti unique pendant une vingtaine d’années. La fin de sa présidence, marquée par sa santé déclinante, la montée du clientélisme et de l’islamisme, se conclut par sa destitution, le 7 novembre 1987, à l’initiative de son Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali.
Installé après sa destitution dans une résidence à Monastir, il meurt le 6 avril 2000 et repose dans le mausolée qu’il s’était fait construire.
Le patio :
Le tombeau de marbre blanc, qui porte seulement son nom
Le mausolée est aussi un lieu de prière, avec le mirhab
Dans une mosquée, le mihrab (arabe : مِحْراب [miḥrāb], sanctuaire), souvent décoré avec deux colonnes et une arcature, est une niche qui indique la qibla, c'est-à-dire la direction de la kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière. Il est souvent au milieu du mur de la qibla
Le siège de l’imam avec le support du Coran :
Au bout de la vaste esplanade, deux minarets encadrent le portail qui ouvre sur la cour du mausolée lui-même :
Sur la grande porte de bronze sont gravées trois titres résumant sa vie : « Le Combattant suprême, le bâtisseur de la Tunisie nouvelle, le libérateur de la femme »
Le ribat de l’autre côté du cimetière qui entoure le mausolée.
À côté de la mosquée Bourguiba, le musée du Costume traditionnel possède une belle collection de tenues de mariée alliant le velours, la soie, l'or et l'argent.
Un burnous et une tunique de laine
Un détail des carreaux de faïence de la mosquée Bourguiba:
On ne pouvait pas manquer le marchand de tapis :
Après un déjeuner délicieux dont je reparlerai dans la note « cuisine » nous voilà partis visiter le ribat !
Considéré comme le ribat le plus ancien et le plus important du Maghreb, il est regardé comme le monument phare de Monastir.
Il a été érigé par le wali Harthama Ibn Ayoun sur ordre du calife abbasside Haroun ar-Rachid en 796 comme moyen de défense contre les attaques de la flotte byzantine en Méditerranée. Il représente, avec le ribat de Sousse, l'une des deux forteresses les plus importantes de la côte du Sahel. D'après des messages relevant de l'histoire locale et datant du début du Xe siècle, c'est un mérite que de séjourner dans ce ribat connu sous le nom de Grande forteresse. Un service de garde de trois jours au ribat de Monastir est alors considéré comme une grande action religieuse, car les musulmans sont tenus de protéger leur patrie. Ce mérite était amplifié pendant les croisades.
La forteresse était perçue, aussi bien parmi les combattants que parmi les ascètes, comme un lieu de pèlerinage et de méditation pour les fêtes religieuses comme l'Achoura ou le ramadan. À l'étage supérieur de l'aile sud-est se trouvait une petite mosquée abritant un mihrab. Elle est aujourd'hui utilisée comme musée où sont exposés des objets provenant de la région ainsi que de Kairouan.
La Grande Mosquée de Monastir, édifice en pierre de taille d'architecture sobre élevé au IXe siècle puis agrandi au cours des XIe et XVIIIe siècles
Nous avons parcouru ce magnifique monument témoin de la lutte contre les pirates et autres ennemis venus de la mer !
La cour intérieure :
Il y avait une mosquée dans le ribat, et c’était la salle de prières, maintenant le musée.
Vestiges non restaurés
La superbe vue sur la mer, les plages depuis la terrasse du chemin de ronde :
La tour vigie et son entrée d’escalier :
Le quartier des femmes, dans la partie la plus ancienne et non restaurée :
Mon fils ne m’a pas autorisée à grimper en haut de la tour, où le long des escaliers sans rampe !! Heureusement que je ne l’avais pas emmené au Cob de Lyme-Regis !!
Intérieur du bâtiment :
Des stèles funéraires sculptées d’arabesques :
Le ribat abrite, depuis le 5 août 1958, un musée des arts islamiques situé au premier étage de l'aile sud. Recevant annuellement près de 100 000 visiteurs, il comporte des centaines d'œuvres notamment des fragments de bois sculpté provenant de la Grande Mosquée de Kairouan, des stèles funéraires en marbre, des céramiques lustrées, des feuilles manuscrites du Coran, des verreries ainsi que des pièces de monnaie en or ou en argent
Nous avions bien mérité un délicieux thé à la menthe à la jolie terrasse d’un café « le puits andalou»
Retour vers la voiture à travers la médina
Ce fut une magnifique journée, enrichissante, sous le bleu incroyable du ciel tunisien !