2013 Fushimi Inari Taïsha
Je n’avais pas eu le temps en 2012 mais là je n’allais pas le rater : le Fushimi Inari Taisha. Fushimi, en fait c’est un village qui est devenu ville et qui se trouve maintenant inclus dans Kyoto. En 711 un sanctuaire Shintô y fut bâti (par le clan Hata immigrant d’origine coréenne)pour honorer Inari, kami (divinité) des moissons, du commerce et en général des affaires. Inutile de dire qu’elle est abondamment consultée et priée et qu’on lui offre pas mal d’offrandes !
Avec ALJ, on a toujours pas mal de temps pour soi, et avec deux amis du groupe nous sommes allés visiter ce lieu magique.
Dès la sortie de la gare, la rue qui y mène est sous l’emblème du sanctuaire : le torii rouge.
Car ce qui fait la célébrité de ce sanctuaire, maintenant le plus grand du Japon, ce sont ces torii !
C’est en fait le symbole de la porte entre le monde spirituel et le monde temporel, mais c’est aussi le moyen choisi ici pour faire une offrande et remercier le kami en payant pour en installer un à son nom, ou à celui de sa société ! Il y a aussi les tablettes de bois gravées (d’un prix plus abordables) qui ont le même but : remercier Inari tout en faisant sa publicité !
Cette couleur vermillon est caractéristique du sanctuaire, et on la retrouve aussi à Yasaka à Kyoto.
Le kitsune (renard) est l’animal fétiche d’Inari, son compagnon et son messager. Il est aussi un animal magique dans la mythologie japonaise, réputé pour pouvoir prendre forme humaine souvent pour jouer de vilains tours !
Il tient dans sa gueule soit la clé du grenier à riz…
…soit une gerbe de riz…
...ou une boule porte bonheur, ou un rouleau de parchemin.
Signe de la grande importance d’Inari, le nombre incroyable de torii qui jalonnent les sentiers de la colline du sanctuaire ! C’est d’ailleurs ce qui en fait sa renommée, et qui le fait figurer sur toute bonne publicité des voyages au Japon, avec le grand torii de Miyajima.
Nous sommes à Kyoto, les demoiselles en kimono sont assez nombreuses et celle-ci se prête gentiment à la photo ! Si ça se trouve c’est une chinoise déguisée, car on peut faire ça, louer un costume et se balader avec !
Kitsune avec boule…
Ce carrefour de ces deux allées de torii est extrêmement fréquenté mais au fur et à mesure que l’on gravit les sentiers, il y a de moins en moins de touriste !
Heureusement nous ne pouvons pas lire le japonais, donc on apprécie seulement la beauté des kanjis noirs sur ce fond vermillon, parce qu’il paraît qu’en fait ce sont les noms des entreprises qui ont payé pour les faire poser, faisant en quelque sorte leur publicité !
Si vous voulez vous en offrir un, voici les prix (en octobre 2013) et les différences de taille !
Ce kitsune tient un bâton, lui !
La montée commence à devenir sérieuse !
Les sentiers serpentent dans les bois, c’est très agréable, surtout qu’il n’y a presque personne maintenant !
Au premier plan de vieux torii tout délavés (parfois ils sont même déracinés) et derrière l’échafaudage pour en installer un nouveau.
Plus on monte plus on découvre comme un grand cimetière fait de milliers de petits autels plus ou moins à l’abandon, certainement lieu où une famille a dû déposer ses cendres… l’atmosphère est particulière, magique…
Fleurs inconnues…
Escaliers, encore et encore… On monte tranquillement, c’est une balade qu’il faut faire à son rythme pour en apprécier toute la saveur !
Un palier, avec la vue sur Kyoto dans sa vallée :
Mais ce n’est pas encore haut de la colline, d’ailleurs rien ne le distingue sauf le fait qu’ensuite on redescend !
La nuit les lanternes s’allument… ce doit être un spectacle saisissant !
Une fontaine de purification, avec un katana et un étrange motif de sculpture :
Toujours le renard, ici dans une étrange position !
Nous sommes redescendus, et en bas vers une sortie secondaire se trouve un temple confucianiste sur lequel je ne sais rien !
Cette balade faite avec deux amis du groupe, en prenant notre temps fut un moment parfait ! j’en rêvais, de ce lieu, et je suis si heureuse de pouvoir m’en souvenir et me dire : je l’ai fait !