Kôji FUKADA "Sayonara" ...Adieu dans le calme et la lumière d'une belle campagne japonaise...
Et pourtant la lumière et la nature sont si belles...
Profile
Movie: Sayonara
Romaji: Sayonara
Japanese: さようなら
Director: Koji Fukada
Writer: Oriza Hirata, Koji Fukada
Producer: Kazuyoshi Okuyama, Koji Fukada
Cinematographer: Akiko Ashizawa
World Premiere: October 24, 2015 (Tokyo IFF)
Release Date: November 21, 2015
Runtime: 112 min.
Genre: Drama / Sci-Fi
Distributor: Phantom Film
Language: Japanese, English, French
Country: Japan
Distribution :
Bryerly Long (Tanya) Tout ce que je peux en dire c’est que c’est une actrice et productrice américaine basée à Los Angeles.
Hirofumi ARAÏ (l’amant de Tanya) vu dans les films Neighbour N°13, The eternal Zero, Gintama et les dramas Pride, Going my home, Nobunaga concerto,…
Geminoïd F ( Léona, androïde conçu par le professeur Hiroshi Ishiguro
https://francejapon.fr/japon-geminoid-f-premier-robot-avatar-plus-vrai-que-nature
Makiko MURATA (l’amie de Tanya ) Rien fait d’autre.
Il est à noter que c’est la première fois qu’un vrai robot joue dans un film en tant qu’actrice et en tant que robot.
Synopsis :
Dans un futur proche, le Japon est contaminé par la radioactivité. Selon leur plan d'évacuation, les Japonais évacuent progressivement vers l'extérieur du Japon. Tanya (Bryerly Long) est une réfugiée étrangère(Afrique du Sud) et elle est laissée au Japon parce qu'elle se classe au bas de l'ordre d'évacuation. L’androïde Reona (Geminoïd F)accompagne Tanya qui a une faible constitution depuis qu'elle est petite. Peu à peu, Tanya n’a plus que l’androïde…
(au passage je relève que sur les 3 films de Fukuda que j’ai vus il y a toujours des éléments étrangers, extérieurs au Japon,(Indonésie...Personnage revenant de lséjour à l'étranger, des métissages de langue) ici Tanya et Léona parlent alternativement anglais, japonais, ou même allemand et français…)
Ce que j’en ai pensé:
Film fascinant, prenant et hypnotique, ouvrant des abîmes sur plusieurs perspectives : l’apocalypse et sa suite, le rapport humain/AI, …
Les premières images montrent (mais au loin, on n’approche jamais la catastrophe) les centrales brulant et explosant, comme un horizon rougeoyant…
Le film se passe dans la campagne, une campagne de landes vallonnées couvertes de miscanthus dont les houppes d’or pâle balancent au souffle de la brise sur un horizon de montagnes forestières… On est souvent dans la pièce où se tient Tanya, devant la fenêtre ouverte sur le ciel, vaste et par son talent inouï pour les cadrages Fukada nous place constamment en sensation d’espace, même quand on est à l’intérieur. Le ciel est clair, barré nuages légers, ni pluie, ni vent ni tempête… Plus on avance plus c’est calme… On ne voit pas de destruction, on entend seulement dire que telle ou telle chose s’arrête, que le dernier train est demain, que le dernier journal était hier…
Malgré tout, c’est un souvenir de lumière et de clarté que laisse le film et j’ai repensé au « soupir des vagues » et à la beauté froide et indifférente de la Nature. Ici, celle qui va rester jusqu’au bout avec Tanya, c’est un robot, un androïde, une A.I.
Le fait que ce soit une vraie machine comme actrice ajoute en soi une force étrange au film.
Au début, Tanya mène une vie normale, elle a des amis, un amoureux, elle fait du vélo…Si ce n’était les phrases rappelant que nous sommes à la fin d’un monde, on ne s’en douterait pas… Leona, l’androïde, est ce qu’elle doit être, une machine, qui parle et converse avec Tanya. Une sorte de fusion se fait peu à peu entre les deux, mais le temps n’a pas la même durée pour chacune…
L’idée de génie de Fukuda c’est la fin, ou plutôt les fins car plusieurs fois on attend l’apparition du mot, mais ça continue encore dans une succession de crépuscule et d’aube…Jusqu’à la vraie fin où certains ont voulu voir une note d’espoir, mais pour moi, si espoir il y a, il est pour la Nature et la Terre, mais pour l’Humanité… pas sûr !
Ce film est magnifique par l’art sublime du cadre et de la lumière de Fukada, par la profondeur du thème et il nous laisse sur une longue impression de beauté évanescente et mélancolique, et en même temps comme l’écho de la dernière note d’un glas… Mais il n’y a pas de tristesse, pas de larmes, pas de douleur, seul un sentiment d’avoir senti vraiment la puissance du Temps
Déjà commentés :
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