Kôji FUKUDA Au revoir l'été... Le cinéaste nous fait aussi dire au revoir à l'innocence enfantine à travers les yeux de deux adolescents
Difficile de réviser quand il fait beau et chaud et que la plage est proche...
Au revoir l’été
Profile
Movie: Au revoir l' ete / Neighboring Sakuko (literal title)
Romaji: Hotori no Sakuko
Japanese: ほとりの朔子
Director: Koji Fukada
Writer: Koji Fukada
Producer: Kiki Sugino, Kazuyoshi Okuyama
Cinematographer: Kenichi Negishi
World Premiere: October 19, 2013 (Tokyo International Film Festival)
Release Date: January 18, 2014
Runtime: 125 min.
Genre: Drama / Romance / Youth / Arthouse
Distributor: Wa Entertainment
Language: Japanese
Country: Japan
En savoir un peu plus sur Kôji FUKADA
Distribution :
NIKAIDO Fumi (Noriko) vue dans les dramas Atami no Sousakan, Woman,…
TSURUTA Mayu (Mikie)
NAKANO Taïga (Takashi) vu dans Le soupir des vagues (Takashi aussi)Harmonium, et Aoi tori et les dramas Amachan, Ouroboros, …
FURUTACHI Kanji (l’oncle) vu dans les films Le bûcheron et la pluie, Après la tempête, …
TADAKE Otashi (Le professeur Nishida)
KOSHINO Ena (Chika)
SUGINO Kiki(Tatsuko) rien vu d’autre mais est réalisatrice et a participé à la production du film.
Synopsis :
Noriko a échoué à son entrée à l’université et elle doit réviser pour retenter l’examen. Elle part avec sa tante Mikie, qui doit elle-même travailler sur une traduction d’un roman indonésien, chez une parente dans la ville de son enfance. Elle va rencontrer l’ancien premier amour de Mikie, qui tient un « love hôtel » sa fille et son neveu. Celui-ci vient de Fukishima et sa famille vit depuis dans un logement de fortune.
Ce que j’en ai pensé :
J’ai vraiment aimé ce film, son atmosphère, la beauté de ses images, la finesse et l’intelligence du scénario. je lis partout que c’est "Pauline à la plage" de Rohmer mais au Japon, et d’ailleurs il paraît que FUKUDA est un grand admirateur du cinéaste. Mais comme je n’ai rien vu de lui, sauf Lucchini en armure de fer-blanc, je ne pourrais pas continuer la comparaison !
Mais j’aime le film en lui-même, l’intelligence avec laquelle FUKUDA laisse transparaître derrière la joliesse des amours adolescentes la cruauté et la bassesse des adultes. Il n’y a rien de tragique, aucun pathos, la caméra est d’une discrétion parfaite : par exemple elle filme seulement deux livres à l’arrière d’une voiture pendant la fin du dialogue du conducteur et de sa passagère, dialogue choquant par sa froideur cynique…
Takashi vient de Fukushima, mais il ne faut pas attendre le moindre larmoiement là dessus, au contraire, l’interview à contre-courant du jeune homme est même assez comique !
Au long du film, au fur et à mesure que le cinéaste nous fait comprendre et aimer les adolescents, il nous montre les adultes comme endurcis, froids et cyniques, et pourtant d’une grande banalité, ce qui est le pire, je crois. Et toujours la beauté des images d'un été radieux, dont on sent presque la chaleur, comme un contrepoint à la laideur banale des personnages.
Donc, en bref, je recommande vraiment ce film qui m’a donné maintenant l’envie de découvrir « Pauline à la plage » d’Eric Rohmer !
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Hospitalité