Un jardin dans le Perche : Montperthuis...

Là où il n'y avait qu'une pâture et un manoir délabré se trouve maintenant un superbe jardin et un espoir de restauration du manoir.

Il y a déjà pas mal de temps qu'en allant à Mamers je passais devant la pancarte indiquant la direction du jardin de Montperthuis. Samedi dernier le projet d’y aller voir avait dû arriver à maturation et je suis donc partie, sous un ciel fort menaçant voir ce jardin. quelques km d’une petite route de campagne, puis un parking très champêtre et m’y voilà ! 

Au bout de l’allée d’accès piétonne une très belle grange dîmière où le propriétaire m’accueille et encaisse mes 7 euros ! 
La visite est libre, j’ai un plan, mais j’ai toujours eu du mal à les suivre, donc je vais au hasard ! 
Les allées sont gazonnées :

 Sortie de la grange je découvre  la cour du manoir et ce parterre à la française avec une bâtisse qui semble en mauvais état : c’est le manoir de la Pillardière, qui depuis longtemps ne servait plus que de bâtiment agricole. Une fontaine marque le centre du dessin formé de petites haies taillées d’osmanthus. 

De grosses pierres, un reste de muraille inclus dans la verdure rappelle le passé 

C’est il y aune douzaine d’années que Philippe Dubreuil, jardiniste et paysagiste, a acquis le manoir et la pâture autour. Ils a créé de toute pièce ce jardin. Le paysage du Perche l’a inspiré ! 

Les soubassements et le sol d’un bâtiment délabré servirent de bas à la serre chauffée qui abrite la collections de géraniums odorants et d’agrumes :

En suivant cette salle on croise un petit couloir d’eau qui se déverse dans le bassin des lotus en face de l’ancien manoir en cours de restauration. :

Le petit cours d’eau vient en fait d’un autre bassin, avec des papyrus et des nymphéas, à l’entrée du potager. Un mince jet d’eau retombe en perle sur les nymphéas blancs. Ce lieu est un bonheur pour les oiseaux qui viennent s’y baigner.

Ce jardin est une succession de vues sur des allées en perspectives, aux bordures taillées dont les lignes sont rompues par des topiaires coniques taillés. 

Les allée gazonnées sont bordées de plantes mellifères. Le soleil qui joue à cache-cache ne permet pas toujours de capturer les bleus des fleurs si petites qu’elle font une brume bleue :

Le verger avec ses petits espaliers de pommiers. Des cerisiers du Japon qu’il sera bon de revoir au printemps ! 

De petits murets délimitent le potager, mais la végétation et les fleurs sont partout !

Plusieurs coins de repos ou  de farniente où il ferait bon s’asseoir, mais le tonnerre gronde et je n’ose m’attarder ! 

Au hasard des rencontres quelques jolis et odorants  rosiers anciens :

Un four à chanvre. j’en ai vu plusieurs autour du village.

Des arches de verdure, ou des ouvertures dans une haie, révèlent un endroit plus secret, ou une autre fontaine :

Je suis revenue dans la cour, devant le manoir qui n’est pour le moment qu’un fantôme du passé en attente d’être réanimé ! Mais la beauté du parterre et de sa fontaine donne déjà un air de noblesse à l’ancienne demeure ! 

Une haie s’interrompt sur ce perron qui ouvre sur la campagne, les prés,  sont tout proches. 

La maison d’habitation :

L’arrière de la maison d’habitation est longée par une mixed border à l’anglaise où éclate le bleu des campanules : 

De magnifiques hydrangeas blancs :

Des animaux habitent ce jardin ! un superbe percheron noir, (il est jeune), des moutons de la race d’Ouessant et des porcs dont malheureusement je ne me souviens plus de l’origine ! 

Offert par le Tsar au roi à Versailles, la Révolution les expédie à Ouessant. La toison est rude et très épaisses mais l’animal assez petit.  Ces petits moutons étaient recherchés au XIXe siècle pour orner les pelouses des châteaux. Ce sont ces animaux châtelains qui ont permis de conserver la pureté de la race ouessantine ! 
Les moutons Acis et Galatée, Céphale et Procris :

Le percheron dont j’ai oublié le nom :

Les porcs :

Une petite balade ensuite à Chemilli, et retour à la maison!