Mirai, ma petite sœur, dur dur de grandir...
Pas facile de partager Papa et Maman... quand on a cinq ans.
Dernier film du réalisateur de Mamoru Hosada : La traversée du temps, Summer wars, les enfants loups, le Garçon et la Bête.
Distribution des voix japonaises : (Hélas ! je l'ai vu en VF ! et ça gâchait pas mal ! )
Moka Karishimaishi : Kun - rien trouvé.
Haru Kuroki (Mirai) vue dans « la maison au toit rouge » « A long excuse », et « voix »dans « le garçon et la Bête » et « les enfants loups »
Gen Hoshino (le père) vu dans les dramas « waterboys » « Tiger & Dragon »
Kumiko Aso (la mère) vue dans « the seaside motel » voix dans « les enfants loups »
Koji Yakusho (le grand-père) vu dans « l’anguille », « Tampopo », « Le bûcheron et la pluie » « Shal we dansu » « The third murder »… voix de Kumatetsu dans « le garçon et la bête »
Yoshiko Miyazaki (la grand-mère) vue dans « Ran » et « Après la pluie » dans les dramas « Gochisusan » »Nodame cantabile »
Mirai ma petite sœur, c’est l’histoire d’une intrusion : celle d’un bébé, la petite sœur, dans la vie d’un petit garçon de 5 ans.
Ravi au début il va devoir vite comprendre que ce n’est pas un jouet, qu’il va falloir attendre pour partager quelque chose avec elle, et surtout qu’il va devoir partager maman et papa, et ça, ça passe très difficilement !
Le grand talent du réalisateur, c’est d’abord de créer l’ambiance réaliste de jeunes parents aux prises avec la vie courante : le travail, les enfants, la maison, la vie quotidienne japonaise :
La jeune mère travaille à l’extérieur, alors que le papa architecte a choisi de travailler à la maison et d’assumer les tâches ménagères, ce qui pour un auteur japonais, est plutôt progressiste quand on connaît le statut de la femme au japon. Les personnages ont du caractère, se fâchent ou s’envoient promener si nécessaire, et Kun, le gamin, n’est pas le dernier à hurler quand ça ne va pas…
Et là autre démonstration du grand talent de Mamoru Hosada : il passe par des allers-retours oniriques et merveilleux dans le futur ou le passé, ou dans la personnification du chien de la famille, pour permettre à Kun de franchir les étapes difficiles de l’adaptation à son statut de grand frère, particulièrement sa rencontre avec un grand-père absolument craquant ...
...et une séquence finale qui m’a bien rappelé « Summer wars » sans oublier la sœur devenue adolescente !
mamoru Hosada possède aussi un immense talent de dessinateur, ses personnages sont vivants, ses décors superbes, comme cette rue sous la pluie :
En bref, j’ai beaucoup aimé ce film éminemment japonais et en même temps tout à fait personnel et original et progressiste dans sa vision de la famille.