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Belle, La belle et la Bête par Mamoru Hosoda

Animation, Japon, Hosoda, Disney,

La célébrité dans l'univers virtuel remplace-telle la vie réelle ?

Animation, Japon, Hosoda, Disney,

Mon cinéma de Mamers a refait la journée Japanimation et cette fois encore il y avait 3 films, mais comme je ne conduis plus la nuit je n’ai vu que le 1er, et ça tombe super bien : c’est lui que je voulais voir !!

Belle 

du japonais Mamoru Hosoda

Dans la vie réelle, Suzu est une adolescente complexée, coincée dans sa petite ville de montagne avec son père. Mais dans le monde virtuel de U, Suzu devient Belle, une icône musicale suivie par plus de 5 milliards de followers. Une double vie difficile pour la timide Suzu, qui va prendre une envolée inattendue lorsque Belle rencontre la Bête, (Dragon en VO)une créature aussi fascinante qu’effrayante. S’engage alors un chassé-croisé virtuel entre Belle et la Bête, au terme duquel Suzu va découvrir qui elle est.(AlloCiné)

L’histoire est clairement inspirée de la Belle et la Bête, la version de Disney, inspiration revendiquée et assumée par l’auteur du film ! 

Parce qu’imaginez-vous qu’il y a eu une présentation de l’auteur à la fin du film par un charmant jeune homme  : Bruno de la Cruz, qui travaille pour le magazine Animeland et qui a rencontré Mamoru Hosada 3 fois !! 

Animeland

Il a pu discuter avec l’auteur qui lui a dit avoir été frappé dans son enfance par la version de Disney et avoir vu ensuite celle de Cocteau.  La filiations évidente et d’ailleurs c’est la partie qui me plaît le moins du film : l’avatar numérique de Suzu ressemble un peu trop aux héroïnes peroxydées disneyennes et il y a en plus des chansons, comme dans toutes les œuvres de Disney. Comme c’est ce que je déteste particulièrement, là j’avoue que je m’en serais passée bien que je doive reconnaître qu’il n’y en a pas tant que ça et qu’elles jolies et sont très bien incluses dans l’histoire. 
Naturellement je l’ai vu en VO donc c’est aussi la musique et les chansons japonaises que j’ai entendues. La version française est doublée par Louane, et la musique adaptée par Cécile Corbel à qui on doit la ravissante chanson d’Arietty. Je pense que j’aurais eu encore plus de mal ! J'ajoute que c'est assez rigolo d'entendre les voix japonaises dire "Belle" ...

Ce que j’aime chez Mamoru Hosoda, c’est son ancrage dans la réalité pas toujours facile  et sans mièvrerie aucune, surtout quand on pense aux « enfants loups » qui commence par une tragédie, ou aux histoires montrant la difficulté des adolescents à grandir, (la traversée du temps » « le garçon et la bête »)ou pour un enfant unique l’acceptation de la petite sœur… (Miraï) bien qu’il reste toujours dans un univers bien plus doux que celui de Satoshi Kon, par exemple.

Ici on retrouve pourtant les caractéristiques des films de Hosoda : un aspect magique ou un personnage anthropomorphe mêlé à une vie quotidienne souvent inspirée de sa vie personnelle (Il a failli mourir noyé étant enfant et on ne s’étonne plus de la tragédie qui marque la vie de Suzu
Suzu va s ‘épanouir à travers son avatar dans le monde virtuel de U mais quand on a vu « Summer wars » du même auteur, ou « ready player one »(Spielberg)… ça m’a semblé bien moins innovant que les scénarios de ses films précédents. 
Personne ne sait que la célèbre Belle de U est la petite adolescente incolore et timide Suzu dans ce monde virtuel qui paraît idyllique mais dont les règles se révèlent bien plus drastiques  car le moindre geste est soumis à la censure de millions de paires d’yeux…Jusqu’au moment il lui faudra faire un choix entre la célébrité factice ou la réalité de la vie… 

La seconde partie consacrée à celui qui se cache derrière l’avatar du Dragon et à son problème familial m’a bien plus plu, j’y ai retrouvé le côté réaliste et de ses autres films. 

Bon, il faut quand même dire que c’est un magnifique spectacle au niveau de l’animation, du graphisme, des personnages très bien campés, et que la critique de la puissance des réseaux sociaux et du monde factice virtuel est assez acerbe ! L’ouverture sur la figuration du monde virtuel est époustouflante, et le succès populaire et l’ovation de 14 mn à Cannes (?!) est méritée…. Les deux heures passent comme un souffle et tous ceux qui se sont régalés avec la version Disney préfèreront ce film à tous les autres de Mamoru Hosoda… 
Mais pas moi ! J’espère vraiment qu’il continuera ce qui l’a caractérisé et qui a empêché qu’il travaille à Ghibli : son originalité, sa personnalité forte et son essence japonaise. 

A la fin j’ai pu discuter avec Bruno de la Cruz, et il a eu la gentillesse de faire une petite vidéo sur son téléphone qu’il a envoyée à son contact à Tokyo pour transmettre à Mamoru Hosoda un petit message de la modeste fan que je suis !! Si ça se trouve, il me répondra !! (Ha Ha Ha ! )

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