Journée manga japananimation au cinéma Rex de Mamers : 3 - Millenium actress
Millenium actress, et là on change d’univers !!
Un mot sur le réalisateur :
Wikipedia
Satoshi Kon, à qui on doit Perfect blue, Paprika et Tokyo godfathers entre autres.
Satoshi Kon est un mangaka et réalisateur japonais, né le 12 octobre 1963 à Kushiro et mort le 24 août 2010 à Tokyo.
Après des débuts brillants et touche-à-tout (mangaka, coscénariste pour le cinéma) auprès de Katsuhiro Ōtomo, Satoshi Kon s'engage dans le cinéma d'animation. Puis il se lance et réalise son premier film d'animation avec les Studio MadHouse. Perfect Blue.
Il propose une approche graphique très réaliste pour ce thriller. Loin des concepts occidentaux de l'animation de l'époque, ce film - interdit aux moins de 12 ans - fait sensation par la justesse du rendu des émotions des protagonistes, son introspection de la psychologie humaine tout en traitant un phénomène typiquement japonais, les idoles.
Son style conservera cette approche de la réalité subjective, faisant de lui un réalisateur atypique. Il réalisera la série d'animation Paranoïa Agent, prémices au chef-d'œuvre Paprika qui obtient une reconnaissance internationale.
Au-delà de son travail, l'auteur s'engage et participe à la création de la Japan Animation Creators Association (JANICA) afin d'améliorer les conditions de travail des jeunes animateurs et il a animé une master-class en France en 2003, au Forum des Images dans le cadre du festival Nouvelles images du Japon.
Malheureusement Satoshi Kon est mort à 46 ans d’un cancer du pancréas, et on ne peut que pleurer sur les merveilles qu’il aurait encore pu nous donner !
Le film que j’ai vu
« Millenium actress »
Synopsis(Allô Ciné)
Lorsque les prestigieux studios de cinéma Ginei font faillite, une chaîne de télévision commande un documentaire et mandate deux journalistes pour retrouver et interviewer Chiyoko Fujiwara. Celle qui fut une des grandes stars de la Ginei, et qui vit recluse chez elle depuis trente ans, accepte la proposition et se lance dans le récit de sa vie.
Adolescente, avant la guerre, elle croise la route d’un jeune dissident politique qui essaie d’échapper à la police. Ce dernier lui confie une clef avant qu’elle ne l’aide à s’enfuir en train et qu’il disparaisse brutalement de sa vie.
image train
Amoureuse éperdue, elle décide de devenir actrice de cinéma dans l’espoir que le fugitif la reconnaisse un jour sur un écran et qu’il la retrouve...
Pourquoi j’ai adoré ce film :
Pour la maîtrise absolue d’un scénario impeccable, où la fiction des films que la star a interprétés,
et ses souvenirs réels se mêlent avec une fluidité impressionnante,
et aussi pour l’idée géniale d’avoir inclus à la fois dans les souvenirs et dans les films le journaliste et son caméraman, parfois témoins, parfois acteurs.
Le miracle c’est que tout se tient, se complète, et fait avancer le spectateur vers la conclusion de l’histoire : l’a-t-elle retrouvé ? sans qu’on s’ennuie une seule minute !
C’est une traversée éblouissante du temps, de la mémoire, d’une vie en somme.
Le dessin est beau, mais alors là pas de mièvrerie ou d’effet esthétiques, on est dans la réalité, le réalisateur par moment inclus son personnage animé dans un décor fixe, dans des tons sépias, donnant un aspect véridique aux séquences de guerre.
Ce film est un pur bonheur cinématographique !
Mes très jeunes voisins venus pour « Violet » ont été quelque peu déçus mais moi j’ai été ravie !