Bijou du Larzac templier et hospitalier : La Couvertoirade
Le Larzac, c'est un nom qui parle à ceux qui se souviennent encore du mouvement de résistance "gardarem lou larzac", et ils l'ont gardé !! Il faut croire qu'un certain Esprit souffle sur ce lieu !
Posée au coeur du plateau du Larzac, la Cité de La Couvertoirade possède l’aura de ces villages de légende où s’entremêlent les tumultes de l’Histoire et la beauté paisible d’une contrée préservée.
Ici, mille ans d’histoire vous accueillent.
Poussez les portes des remparts hospitaliers et osez vous perdre dans les ruelles.
Le nom de Cubertoirata apparaît dès le XIe siècle lors de la délimitation des territoires appartenant à l’abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) aujourd’hui. Depuis le XIIe siècle, les Templiers sont installés sur le Larzac et à La Couvertoirade. Leur implantation est due d’une part à la proximité de routes permettant de descendre vers la côte méditerranéenne pour s’embarquer vers l’Orient et la Terre sainte, d’autre part à des donations.
La porte d'Amont :
La salle basse où l'on prend son billet pour visiter ce village unique en son genre, car entièrement fortifié dans ses remparts d'origine !
Dans un recoin de la salle un escalier étroit en colimaçon monte vers les remparts d'où l'on a une vue saisissante sur les toits de tuile et de lauze, le clocher et les restes du château des templiers, ainsi que sur le Causse aux alentours. !
Sur les remparts de tour en tour nous passons par celle qui est aménagée en colombier, ce qui explique les roucoulements qui nous accompagnent, car il est bien habité !
Là une archère et le trou d'un obusier :
Sur la colline proche un moulin à vent, le moulin de Redounel.
L'air des remparts ouvre l'appétit, et ce ne sont pas les tavernes, ou crêperies qui manquent, bien sûr dans un décor absolument respecté ! La nôtre :
La crêpe flambée à l'armagnac qui a clos mon repas :
Avec du cidre du Perche !! Non, mais vous le croyez ?? Du Perche ! à 20 km de chez moi !
Ensuite, balade dans le village :
Symbole du Larzac, la Cardabelle, très large chardon, que les paysans clouent sur leur porte, car suivant l'ouverture ou la fermeture de la fleur on prévoit le temps qu'il va faire !
Seconde porte, la porte d'Aval. Par là on va vers la lavogne.
L'eau est un bien précieux sur le Larzac, et la moindre goutte est recueillie par des rigoles pavées conduisant vers le bassin de décantation ou lavogne. Nous sommes août, elle est presque vide, mais on peu voir les bords du vaste bassin pavé.
Revenant dans le village (qui est tout petit, quand même !) on monte vers l'église.
Le plus ancien bâtiment de La Couvertoirade est une chapelle, à 800m à l’est du village actuel, qui fut construite sous le vocable de Saint-Christol. C’est de ce bâtiment dont il est question dans les cartulaires de Gellone. (l'abbaye de saint Ghillem du désert) Il n’en reste pas grand-chose, ... . Les Templiers la conservèrent comme église paroissiale.
La nouvelle église Saint-Christol, intra-muros, fut normalement construite par les Hospitaliers au XIVe siècle.
Le cimetière et le château des Templiers,le seul de France.
Les stèles discoïdales monolithiques sont constituées d'un disque de pierre sculpté en général au moins sur une face qui surmonte un socle souvent trapézoïdal. Elles sont dressées au chevet d'une tombe, toujours orientée est/ouest, leurs faces tournées vers le soleil levant, et on les trouve le plus souvent dans des cimetières villageois, monastiques ou hospitaliers.
Dans tous les cas, qu’elle soit chrétienne ou païenne, la stèle discoïdale porte toujours la même symbolique, reprise au fil du temps et des croyances, en rapport avec le passage du monde terrestre au monde céleste. Elle indique au visiteur qu’elle protègera le défunt se trouvant à ses pieds dans son voyage vers l’ailleurs. Héritage d’anciennes pratiques, promesse de vie éternelle, elle amène à la résurrection ou à la réincarnation, en tout cas à la renaissance dans un monde nouveau.
Dans le cimetière on peut admirer les vitraux modernes dans des tons de très joli bleu !
La même, de l'intérieur :
L’église, d’un plan très simple, comporte une nef à deux travées flanquée d’une chapelle au sud et un chœur à chevet plat voûté d’ogives.
Une clé de voûte représente une croix à huit pointes, symbole des huit Béatitudes qui étaient promises aux Hospitaliers..
La tribune :
Le puits, curieusement habillé et enfermé :
Vue depuis le cimetière :
Le premier accès à l'église : des marches taillées dans le roc !
L'ancien four banal a été restauré et remis en service, une boulangère y refait du pain deux fois par semaine :
Le fond du fournil dans la roche :
Le village, en été, fourmille de boutiques et d'échoppes : peintres, tisserands, sculpteurs,et là l'atelier d'un potier (il y en a plusieurs !) :
Quelques belles bâtisses :
Magnifique visite, souvenir inoubliable d'un lieu où souffle le vent de l'Histoire !
Commentaires
lieu ou souffle le vent de l'histoire, que c'est bien dit !
J'aime les vieilles pierres, ce village me rappelle celui que j'ai visité ce printemps, avant l'afflux touristique, Mirmande dans la Drôme.
Les vitraux modernes de la vieille église sont superbes, et le puits devait-être ouvert à certaines heures, c'est que l'eau c'était précieux, surtout dans ce milieu de pierres. Pas de gâchis - pas de piscine et tout le tintouin ^^ !
merci pour cette belle rencontre avec l'histoire de notre pays, bravo.
Françoise
Encore merci, Fée Clochette ! C'est si gentil de toujours me mettre un commentaire flatteur ! Gros bisous !
euh - pas flatteur du tout, je dirai réaliste les commentaires, tu ne peux pas nier que tu as vu un magnifique village fortifié, un vrai joyau ! et tes photos ....... j'adore. ^^ tout comme les commentaires.