Un air d'Asie dans le Gard : la bambouseraie d'Anduze
La bambouseraie d’Anduze m’avait toujours fait rêver, même avant de découvrir l’Asie par le Japon et la Corée du Sud, et quand j’ai lu qu’il s'y trouvait un jardin japonais, plus un village laotien, c’est devenu vraiment indispensable !!
Grâce à une amie je viens de concrétiser ce rêve, et je n’ai vraiment pas été déçue !
Déjà les paysages des Cévennes traversés pour y arriver sont magnifiques, et la ville d’Anduze (vue de la voiture, car impossible de s’y garer pour y jeter un coup d’œil sans y perdre deux heures en recherche ) m’a l’air très belle aussi, dans sa vallée entourée de montagnes !
On en verra un peu plus au retour, je serai dans le bon sens pour photographier depuis la voiture !
Entrée de la bambouseraie :
Une petite lecture explicative :
plus complet sur Wikipedia :
La bambouseraie en Cévennes (connue aussi sous le nom Bambouseraie d'Anduze) est un jardin exotique situé à Générargues dans le Gard.
Unique en Europe par ses dimensions, la bambouseraie en Cévennes se situe dans un domaine d'une superficie de 34 hectares (le parc, seule partie ouverte au public, couvre à lui seul 15 hectares) à 11 km au sud-ouest d’Alès et à 2 km au nord d’Anduze. Elle contient des bambous plantés à partir de 1856 par Eugène Mazel.
Les bambous prospèrent dans ce site qui bénéficie d'un climat très favorable à leur culture et forment une véritable jungle. Ce parc a servi de cadre pour le tournage de plusieurs films, dont Le Salaire de la peur, d'après le roman de Georges Arnaud, et Paul et Virginie.
Depuis quelques années, à la manière de nombreux autres jardins contemporains, le site accueille des installations d'artistes, plus ou moins pérennes ou éphémères.
La magnifique collection de bambous et les arbres rares sont présentés dans un parc aux beaux aménagements paysagers,comme le labyrinthe :
le jardin japonais
Le jardin des bassins d'Eugène est un lieu de ressourcement qui se visite à pas feutrés tout en goûtant ses différentes perspectives, d’eaux lisses ou courantes, de végétation exotique comme les lotus :
On continue par la visite des serres avec au fond de la serre chaude, la cascade en rocaille qui diffuse l'humidité nécessaire aux feuillages des plantes de forêts ombrophiles.
Au bout de l'allée des séquoias, à la convergence avec celle des palmiers de Chine,se trouve la Ferme. Devant ce bâtiment en pierre très ancien, répertorié sur le compoix fin du XVème siècle (cadastre), le marronnier s'élance, il fait partie des plus vieux arbres du parc.
Cette allée des palmiers de Chine (Trachycarpus fortunei), face à la Ferme, est le 2nd axe historique de la Bambouseraie.Variété largement utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise pour, notamment, ses vertus hémostatiques.
Pouvant résister au froid (jusqu'à - 18°C), Trachycarpus fortunei fait partie des 2 ou 3 espèces de palmiers cultivables en France.
Le bambou n’est pas la seule plante fossile du jardin, on y croise la fougère arborescente et un magnifique ginkgo biloba !(mais il est encore vert, c'est dommage !)
Le plus grand chêne de la Bambouseraie mesure 40 mètres de haut, un colosse au milieu des bambous.
Nous arrivons au plus bel agencement paysager du parc (à mon avis) : la vallée du Dragon
Le Vallon du Dragon, une oeuvre d'Erik Borja le long du Gardon
En 2000, l'année du Dragon dans la cosmogonie chinoise, le sculpteur et paysagiste français Erik Borja offre aux 150 ans de la Bambouseraie un projet pharaonique : la création d'un vallon de 15000 m². L'eau du Gardon qui y serpente donne corps au projet en épousant la forme de l'animal mythique : le Dragon.
Sous influence de l'art traditionnel du jardin japonais et du zen, Erik Borja, paysagiste enseignant dans la Drôme, applique ici les principaux codes adaptés à l'environnement et au climat cévenols. Les berges du vallon, bordées de rochers, sont plantées d'érables du Japon aux couleurs flamboyantes, de conifères taillés en nuages, ainsi que de bambous nains.
Le souffle du dragon que dessine une mini pièce d'eau, est enjambé par le Pavillon du Phoenix rouge construit en bois dans le style japonais. De ce pavillon on admire une belle perspective sur le mariage des éléments aquatiques, minéraux et végétaux. Le bruissement des feuillages, le crépitement de l'eau, les ombres et reflets de la nature en font un lieu de méditation unique.
J’ai visité de magnifiques jardins au Japon et j’en ai vraiment retrouvé ici l’esprit :
Le vallon vu depuis le Pavillon du Phénix :
D'inspiration japonaise, le pavillon du Phoenix est un des éléments clés du Vallon du Dragon de par son architecture (en particulier sa charpente)et son emplacement.
Nous quittons la vallée du Dragon pour aller vers le village laotien, croisant en chemin ce drôle d’édifice ! Le rêve de tout enfant, je crois !
Quand la grosse gourde s’emplit d’eau, la cabane monte dans l’arbre ! J’aurais bien voulu expérimenter ça !
Nous voilà au village laotien, un village asiatique, entièrement construit par un membre du personnel d'origine laotienne et son équipe, il restitue fidèlement l'architecture et la décoration de l'habitat traditionnel Lao.
Les plantations qui entourent le village s'inspirent aussi des paysages asiatiques et des espèces végétales propres à cette région du Laos : bananiers, taros (tubercule exotique), cannes à sucre.
La cour d’habitation, ses cochons (le gros se repose dans sa maison), son poulailler (les poules sont bizarres !!)
A l’entrée du village :
Dans la vaste collection de bambous, il y a les bambous noirs, ou jaunes, ou bicolores(jaunes et verts) :
Nous voilà revenus à l’entrée du parc avec son beau basin :
Pendant que nous mangions (il y a un snack très agréable, à l’ombre) le petit train à vapeur qui suit la vallée jusqu’à Saint Jean du Gard est passé, il a une halte au parc :
La suite de la journée donnera lieu à une autre note : le mas Soubeyran et le musée du Désert, toujours à travers les magnifiques Cévennes :
La plupart des textes s’inspirent du site de la bambouseraie : http://www.bambouseraie.fr/fr
Commentaires
Merci Marie Hélène pour la promenade dans Pra France. J'ai visité, il y a bien 35 ans !!!
il y avait les bambous (ils prospèrent à Crolles) l'allée des palmiers de chine n'a pas changée. La suite du parc est bien plus récente. Je vais y aller pour raviver les souvenirs - lol - y aller, mais quand ?
Comment ça, les poules sont bizares ^^ la beige est une poule soie je crois, les deux autres j'ai le nom sur la langue, j'en ai vu à la vente lors de la foire de St Etienne de Saint Geoire.
Tes photographies sont splendides - félicitations
Fée
Merci ma Fée ! Toujours fidèle !!
Marie Hélène,
J'adore tout!!! Les photos sont magnifiques et la promenades fort agréable. Un appel à la détente et la purification de l'esprit pollué par le bruit et le béton des grandes villes. Mille mercis. Stéphane Bern sera surement jaloux s'il faisait un tour dans ton blog :lol
Quel gentil commentaire !!! Merci mille fois, Ysabelle, gros bisous !