Ce que j'ai goûté : au hasard des balades(fin)

Dans les petites rues derrière ma maison (j'adore dire ça ^^) il y avait une supérette et une fois par semaine un monsieur venait s'y installer pour y faire ses yakitoris (brochettes) : abats(foie, rognon,cœur), bœuf, porc, poulet et mes préférées : la peau de poulet grillée !!! Le tout avec une sauce sucrée/salée à base de soja, presque caramélisée, un régal !!! j'en achetais plusieurs, et une portion de riz à la supérette et j'avais mon repas !!

Lors de notre visite d'Arashiyama, nous avons mangé dans un restaurant d'où on pouvait voir la rivière, il y avait beaucoup de monde, on nous a apporté un plateau chacun : le plat s'appelle oyakodon(des œufs et du poulet(parent et enfant^^) sur du riz), avec le traditionnel bol de soupe miso et les non moins traditionnels légumes marinés en condiment, et du thé (sencha) à volonté !!

À l'auberge du mont Fuji, nous avons eu une sorte de nabe individuel(bouillon avec champignons et viande), accompagnés de udon(pâtes de farine de blé blanc, très épaisses)du riz et des condiments(ce qui est jaune : radis marinés au sel et au vinaigre).

À Kamakura, nous avons eu un bol de soupe miso, un bol de riz avec crevette, poisson et légumes en tampura (cette friture ultra légère et croustillante d'origine portugaise)et toujours les légumes marinés ou des prunes au vinaigre.

Lors de notre safari photo dans Tokyo (c'était le premier jour, nous découvrions la ville et aussi la cuisine !!)notre guide nous a emmenés dans un quartier de Tokyo où l'on voyait encore de petites maisons qui n'avaient pas été détruites pendant les sévères bombardements de 1945. Il nous a emmenés dans un restaurant où nous avons découvert la cuisine grillée à même la table chauffante, que nous allions revoir souvent par la suite. Le plat que nous avons mangé, le monjayaki, vient de l'époque de famine qui suivit la guerre, où les gens apportaient le peu  qu'ils avaient trouvés à la gargotte du coin qui faisait cuire tout ça en essayant de le rendre aussi bon que possible ! Donc le monjayaki est un mélange d'ingrédients
liés par un mélange de farine de riz (et d'œuf ??) versés sur la plaque et ensuite tranchés et retranchés et touillés et retouillés puis ramassés pour faire une sorte de galette  partagée en portion que l'on doit manger sur la plaque, et assez vite pour que ça ne brûle pas. Heureusement nous avons eu des bols, parce que nous n'avons pas la capacité des Japonais (et des Coréens) de manger bouillant !!

Puis la cuisinière nous en a refait d'une autre sorte qui ressemblait plus à la fin aux okonomyakis que nous verrions à Hiroshima.
Les cubes blancs sont du tofu, le reste ; chou, pousse de soja, œuf, poulet (c'est déjà plus raffiné que le premier)

La galette bien dorée est garnie de sauce, puis de mayonnaise, puis de copeaux de Katsuobushi(bonite séchée, "le poisson qui danse" car la chaleur de la plaque fait réellement danser les copeaux extrêmement fins et légers) mais là il n'y en a pas, il y en avait sur l'autre table que je n'ai pas photographiée.

 

Le repas de notre balade "Tokyo secret" est un peu de tout : salaisons, légumes croquants,tampura, riz, soupe miso aux germes de soja et le thé ...

Le jour où je suis allée au marché aux poissons, je n'ai pas vu de poisson(beaucoup trop tard !!^^) mais par contre j'ai mangé dans ces petits restaurants où les gens font la queue pour avoir son bol de riz et son poisson cru. Le poisson cru que j'achetais à ma supérette était aussi bon et moins cher, mais c'était folklorique (rien que de voir le monsieur qui gérait les deux queues, une pour choisir son menu puis l'autre pour entrer et manger) cela valait la peine !!
Quand j'ai pensé à la photo j'avais déjà mangé une tranche de saumon !!  J'y allais avec prudence pour les œufs de saumon, mais en fait c'est délicieux : comme des bulles qui éclatent dans la bouche et répandent tout  l'arôme de l'océan !! Et le thon rouge, cest le top !!
La soupe miso était quelconque, mais le reste excellent !!

Je peux ajouter encore les bentos et les repas des petits restaurants croisés par ci par là,(bols de ramen(nouilles de froment) ou de soben(nouilles de sarrasin)
 et je peux vous certifier qu'au Japon, on mange bien, et sans se ruiner !!

Ce que j'ai goûté : à Kyoto, repas autour du poisson.

J'allais maintenant manger ce que je préfère dans la cuisine japonaise : le poisson, cru ou cuit !!!

Ce repas n'était composé que de mets venant de la mer.

On commence par du thon rouge cru, enrobé d'une fine omelette et de nori (j'ai eu le droit de l'enlever !! ^^)

Viennent ensuite les sashimis (thon rouge et je crois daurade ) accompagnés de pâte wasabi  (vert et blanc)

On nous sert ensuite un genre d'entremet froid. C'est comme un flan mais fait avec du court-bouillon de poisson, et contenant des morceaux du poisson qui a été cuit et des petits coquillages, le chawan mushi

que j'ai trouvé particulièrement délicieux !

On nous sert ensuite du poulpe, cru, avec du poisson, avec une sauce (dans la petite coupelle) et je maintiens : le poulpe n'a pas vraiment de goût et est coriace !!^^

C'est ensuite du poisson grillé, dont malheureusement j'ai oublié le nom, mais qui était un vrai régal !

(Damien me dit que c'était du thon, donc je rectifie mais du thon blanc !)

Puis une friture de minuscules poissons en tampura (genre de beignets), chaude et croustillante :

Et les voilà !!! Les sushis !! une bouchée (grosse) de riz, une noisette de wasabi et du poisson cru(dont le fameux thon rouge) une crevette (cuite) et l'omelette et son nori. Il faut savoir que si vous arrivez à attraper le sushi avec les baguettes, il ne faus pas mordre dedans, car vous le retrouvez en miettes sur vos genoux, non, il faut tout mettre dans la bouche et ensuite espérer arriver à ne pas s'étouffer, car c'est vraiment une grosse bouchée !!! Mais c'est très bon !!

Nous finissons par un akadashi (bouillon de poisson au miso rouge contenant des coquillages) absolument extraordinaire (moi, j'aime déjà d'avance la soupe miso, mais celle-là, croyez-moi, ce fut un régal)

Alors, même problème que pour le tepaniaki : j'aurais bien tout repris depuis le début !!!

Cours de bento

Quand on nous a proposé d'apprendre à confectionner un bento, je me suis aussitôt inscrite, car le bento c'est quand même l'alpha et l'omega de la nutrition japonaise !! Le bento, pour qui n'a jamais vu de film ou de drama japonais, c'est une boîte à repas ...  (et il y en a en laque absolument magnifique) avec de petits casiers amovibles dans lesquels on place un repas complet, sans oublier l'essentiel : l'esthétique !! car une fois empli, le bento  présente diverses images composées avec la nourriture (je crois que les petits pois ne servent qu'à ça au Japon : faire des dessins sur le bento !!)
C'est avant tout ce que le travailleur, le salary-man, l'écolier emportent de la maison le matin pur leur repas de midi, car c'est un élément familial important.
Quelques exemples (la plus simple est la plus chère, bois de cerisier laqué, 189 euros si ça vous dit) :

 

 

 

La mienne, vous en doutez est en simple plastique, mais d'un joli vert et son couvercle est décoré d'après un de mes animes préférés !!

J'ai laissé la souris pour l'échelle : ce n'est pas très grand ! le truc avec des boudins, c'est pour mouler le riz !
présentation du matériel :
la plaque chauffante, les ciseaux, les longues baguettes de cuisine(ni cuiller ni fourchette, ni couteau !!!), les mesures, l'huile de sésame, le mirin(vinaigre de saké) on ne le voit pas mais il y a du sucre en poudre puis la fameuse poêle rectangulaire pour les omelettes :

Notre bento est composé de plats basiques, classiques :
saucisses-poulpe, poulet teriaki et la célèbre omelette roulée que l'on voit partout !!

Nous commençons par la fabrication des saucisses en forme de poulpe (là aussi grand classique du bento !)Kenji présente une saucisse !! Elles ne sont pas très grandes.

Les saucisses sont coupées en deux en biais puis à l'aide des ciseaux on incise les bords,...

... ensuite on mettra dans la poêle chaude et les parties tranchées sont censées s'écarter, seulement il faut un certain coup de main, et là ce n'est guère concluant,mais le goût sera le même, rassurez-vous !!
Le riz se cuit tout seul dans son auto-cuiseur spécial (que je vous recommande si vous voulez faire du riz gluant mangeable ^^)et  nous préparons le poulet teriaki. Les morceaux de poulets sont mis à mariner dans une préparation de mirin, sauce soja et sucre en poudre (c'est là qu'interviennent les petites mesures)et je crois me souvenir qu'il y a une mesure de chaque liquide pour deux de sucre ... mais à vérifier !!^^):

Pendant ce temps, nous passons à l'omelette.
 Elle doit être très fine, pas trop cuite car on doit la rouler et là aussi il faut un bon coup de main, mais Nicolas nous a épaté avec son savoir-faire !!
Pas plus de deux œufs !

L'omelette roulée et poussée au bout de la poêle et en on fait une autre, pour l'enrouler autour, il faut arriver à plusieurs épaisseurs :

Elle est ensuite tranchée en tronçons réguliers :

Voilà le moment le moment de faire sauter les saucisses...

...puis de cuire le poulet. On met tout dans la poêle, poulet et marinade et l'on fait cuire à feu moyen jusqu'à ce que la marinade épaississe, caramélise un peu pour bien napper la viande. Cela, j'ai su bien le faire(c'est à peu près tout, à part fendre les saucisse ...^^)

Il est temps de remplir les boîtes :

Deux tomates cerise pour la couleur ...et voilà notre travail, chacun sa boîte ! Les copains ont fait des efforts de déco, mais moi non, car il fallait utiliser du nori (algue noire qui sert à envelopper les makis) et je n'aime pas ça, fan indigne que je suis !!)

On voit bien le travail sur le riz, bien tassé avec sa jolie forme !! Et après la photo, nous avons tout mangé !!!

Je me rends compte que j'ai du mirin, de la sauce soja, et du sucre, il ne me manque que le poulet .... je crois que ce soir je vais manger du poulet teriaki !!!
Bon appétit !!