Lang Ya Bang (Nirvana in fire), sublime récit épique, flamboyant et pourtant plein de finesse psychologique.
Il est malade et faible, mais son génie les met tous dans sa main...
Lang Ya Bang
Drama: Nirvana in Fire
Pays: Chine continentale
Épisodes: 54
Diffusé: sept. 19, 2015 - oct. 15, 2015
Station de diffusion initiale: BTV
Durée: 45 min.
Genres: Historique, Wuxia, Drame, Politique
Réalisateurs : M.Kong Cheng, M.Li Xue
Scénariste : Mme Hai Yan
Distribution :
Hu Ge : Mei Chang Su, Su Zhe, Lin Shu.
Wang Kai : Prince Jing
Cheng Long : général Meng Zhi
Ding Yong Daï : L’empereur
Tamia Liu : Princesse Ni Huang
Victor Huang : prince Yu
Liu Min Tao : Consort Jing, mère du prince Jing
Guo Xiao Ran : Yan Yu Jin
Owen Cheng : Xiao Jing Rui
Bon il y en a encore environ 90, on s’arrête là…
Synopsis : (MyDramalist) un peu modifié ^_^
Jinling, capitale impériale de Da Liang, est le lieu où le prince héritier et le prince Yu s'affrontent pour la possession du Trône. Le Hall Langya( en fait un temple, le Hall est la grande salle centrale où se trouve le Bouddha) , réputé à travers le monde pour ses prédictions toujours exactes, met en lumière Mei Chang Su, le Talent Divin : "Possédez-le et vous posséderez le monde". Le prince Yu et le prince héritier mettent alors tout en œuvre pour attirer ce prodige dans leurs rangs.
Contre toute attente, Mei Chang Su, le Chef de la plus grande Secte du Jianghu,(secte d’arts martiaux) accompagné de son jeune garde du corps Fei Liu, se rend de lui-même à Jinling et séjourne chez Xiao Jingrui, fils du marquis Ning.
Qui Mei Chang Su soutiendra-t-il ?
Mais qui est réellement Mei Chang Su, cet érudit malade et chétif (chétif, je ne suis pas d’accord ! ^_^) ? Est-il uniquement ce Talent Divin qui aidera un prince à monter sur le Trône, ou est-il lié à l’ancienne affaire de l’armée Chi Yan ? Quel but réel servent ses stratégies subtiles ?
Ce que j’en ai pensé :
Alors là, dites vous bien que j’ai adoré !!!
Je me suis laissée embarquer sur ce fleuve tumultueux, foisonnant de personnages variés et cachant plus ou moins d’obscures intentions, ou de sourdes ambitions, mais sans en oublier l’humanité pour autant et la recherche persévérante et ardue de la justice éclatante.
Les 54 épisodes (45 mn chacun) passaient à toute vitesse à chaque fin je disais « Déjà ! » et j’enchaînais sur le suivant !
Les personnages sont d’une richesse incroyable : intelligents ou retors, ou les deux, généreux ou ambitieux, ou les deux, empathiques ou antipathiques, ou les deux ! La cour impériale foisonne d’intrigues, de jalousies larvées (plus ou moins) où chacun essaye de tirer au mieux son épingle du jeu, par des moyens plus ou moins clairs.
Mais le pivot de l’histoire, le personnage qui tient en main tous les fils de la tapisserie, c’est le génial Mei Chang Su interprété par le non moins génial Hu Ge qui sait parfaitement rendre le fond mystérieux du stratège, homme de l’ombre dont on découvrira peu à peu la réelle identité, puis le but principal et secret de ses actes.
En face, l’empereur, à la méfiance aiguisée, à l’orgueil immense, mais pourtant d’une intelligence lucide assez remarquable pour un homme devant qui tous tremblent !
Le prince Jing, soldat d’une droiture sans faille, se trouve par là même tenu à l’écart, mais il n’échappe pas au regard aigu de Mei Chang Su.
Autour d’eux se déploie le ballet des Généraux, des princes et princesse, de l’impératrice et des consorts (concubines) avec leurs différents rangs, plus les eunuques, les soldats , la garde impériale, les sociétés secrètes et les autres…
Tout cela peut sembler bien confus, mais pas du tout, je m’y suis tout de suite retrouvée, Mei Chang Su est le fil directeur de l’histoire, et de plus il est dune classe et d'une beauté incroyables ! .
Il y a la politique, la gouvernance, l’ambition, la corruption, l’amour mais sublimé par le Destin qui se joue des personnes, (très belle romance discrète mais prenante entre la princesse et le stratège)la trahison, puis l’accomplissement mais à quel prix...
Le drama est historique, mais il porte aussi une atmosphère de légende, avec la secte des Arts Martiaux et ses hommes aux gestes d'une techniques stupéfiants, qui peuvent voler, de bizarres poisons aux noms étranges et aux effets inattendus, et des plantes aux pouvoirs presque magiques…
Comme nous sommes à la cour impériale, tout est géré par une étiquette rigide qui contrôle toutes les attitudes et le comportement des personnages. Cette apparente raideur non seulement ne gêne pas mais renforce les émotions qui sont contenues et que les acteurs savent très bien transmettre par leurs regards, ou la tension corporelle que l’on peut sentir.
Les acteurs sont tous excellents, les effets spéciaux très bien (on remercie l’invention de l’usage des câbles)il n’y en a que ce qu’il faut pour créer ce climat particulier. De même les combats (pas si nombreux non plus), sont remarquablement bien filmés et ce n’est vraiment pas plus sanglant que nécessaire, le principal de l’histoire se passe dans la tête.
Et que dire de la beauté somptueuse des décors et des costumes ? Grandiose, éblouissant, magnifique sont les mots qui viennent à l’esprit. Le tout servi par une sublime musique à la fois de goût classique, ou typique (j’adore la flûte de bambou et le gémissant violon chinois) . Les quelques chansons sont très belles (l’une d’elles chantée par Hu Ge lui-même) et pour une fois j’ai apprécié les paroles surtout celle à la fin du dernier épisode, elle en souligne parfaitement l’émotion, racontant la vie de Lin Shu telle une chanson de geste (c’est le prince Jing, Wang Kaï qui la chante!).
Alors, moi, je vous le conseille, JE VOUS LE CONSEILLE, MAIS JE VOUS LE CON-SEIL-LE !!!