Sur l'étang de Thau, nous apprenons tout sur les huîtres et moules de Bouzigues !

Les "tables" ostréicoles de Bouzigues

Après une matinée studieuse dans la villa Gallo-romaine de Loupian, nous avons repris la route dans le but avoué d’aller déjeuner au bord de la mer, à Bouzigues, petit port situé sur l’étang de Thau.

Tout en cherchant un restaurant (en fait il faut surtout en choisir un car ils se succèdent côte à côte le long du front de mer) je remarque deux vieilles maisons aux étranges contreforts.

Restaurant choisi, nous sommes enchantées de l’accueil, de la variété des plats et comme nous sommes dans un haut lieu de la culture des huîtres et des moules, je choisis forcément des huîtres gratinées et des moules marinières !

Tout à fait excellent !!
Nous avons un peu de temps avant la balade en vedette sur l’étang et nous allons tranquillement vers le lieu d’embarquement :

Le port de plaisance :

Notre bateau (mais je ne l’ai prise que le soir, d’où le changement de lumière !)

Nous voilà parties !

Une forte source d’eau chaude jaillit au fond de l’étang, elle est profonde et ne se traduit que par une surface lisse et circulaire, sans bouillonnement, contribuant à adoucir la salinité de l’étang :

Le centre de cure :

C’est sur cet îlot orné d’un phare que Brassens et ses copains venaient pique-niquer, et ça lui aurait inspiré « Les copains d’abord »…

Là nous allons vers les « tables » où les huîtres et les moules sont élevées.

La grande différence entre les huîtres et moules de la Méditerranée et celle de l’Océan, c’est la marée ! Là; il n’y en a pas et pourtant cette "assèchement" momentané est nécessaire au bon développement. Donc dans l’étang de Thau les ostréiculteurs ont pallié ce défaut en remontant régulièrement les cordes portant les coquillages au dessus de l’eau, d’où la présence de ce panneau solaire, pour alimenter le moteur que remonte le tout !

Les larves d’huîtres au naturel sont très difficiles à capter dans l’étang dont le fond est trop accidenté. Elles sont donc achetées dans les élevages d’Atlantique puis mises à grossir dans des paniers suspendus, ainsi à l’abri des prédateurs :

Les moules ont l’avantage de pouvoir se fixer elles-mêmes grâce à leur bissus, ce qui donne ceci :

Mais les huîtres ne le peuvent pas et un certain M.Tudesq a trouvé le moyen : des barres de bois lourdes et imputrescibles (palétuvier…) sont creusées de petites encoches où on dépose du ciment qui fixera l’huître.

De toutes jeunes huîtres, pas encore fixées, dont le bord de la coquille, la dentelle, est encore très fragile, d’où l’utilisation de paniers.

Les barres sont remontées, créant un étrange paysage aquatique…

Au retour vers le port nous apercevons le village, avec la place de l’ancien château, où se trouve le palmier.

Petite Balade dans les rues paisibles de Bouzigues :

Bouzigues

Retour vers le port et la rive de l’étang :

Nous suivons un sentier dans les roselières :

Une ferme où la Nature semble bien avoir le dernier mot, avec ses 3 pensionnaires, un cheval et 2 ânes.

Le cheval, un mulassier, cheval de trait

L'âne de Provence est un âne de petite taille, robuste et rustique, qui est caractérisé par sa robe grise pourvue d'une bande cruciale dite « croix de saint André ».

Un Pointu, barque de pêche traditionnelle en Méditerranée, a mis sa voile latine qui capte les derniers rayons du couchant (au loin puis au zoom) :

Une villa (pas gallo-romaine celle-ci) nichée dans les pins :

Notre pointu arrive au port :

La voile latine est le gréement traditionnel du pourtour méditerranéen, ( barquette marseillaise, la barque catalane, ….. la felouque, …. le pointu et la tartane.)

Derniers rayons avant de reprendre la route :

Comment résister à un rayon de soleil couchant sur l’eau de l’étang ?

Ce sera un joli point d’orgue à cette très belle journée !!