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Journée manga japananimation au cinéma Rex de Mamers : 4 - Les enfants du temps

Makoto,shinkai,enfants,temps

Et maintenant le dernier film de l’après-midi, le chef d’œuvre, la merveille :

Les enfants du temps.

On a découvert Makoto Shinkaï à travers son précédent chef d’œuvre « your name »

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mais pour dire vrai, j’avais déjà vu et apprécié « the garden of words » court film de 46 minutes que l’auteur a situé dans le très beau parc du Shinjuku Gyoen, rencontre improbable entre un adolescent apprenti cordonnier et une mystérieuse jeune femme, déjà sous le signe de la pluie et de l’eau.

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Puis « your name » a appris au monde entier quel génie de l’animation était Makoto shinkai, avec le succès mondial que l’on sait .

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Alors quand mon cinéma d’Art et d’Essai de Mamers (72) a proposé en avant-première ET en VOST le nouveau film de Makoto Shinkaï, déjà au top du box office japonais, j’y ai couru en priant qu’il n’y ait ni brouillard, ni verglas !!

Une précision, le mot « temps » s’écrit sans majuscule dans le titre, car il s’agit de la météo, et non de la durée temporelle… Malheureusement en français, je ne vois pas un film s’appeler « les enfants de la météo »

Le film :
Le jeune lycéen Hodaka Morishima fait une fugue pour s'installer à Tokyo, mais il manque rapidement d'argent. Il vit dans l'isolement mais trouve finalement un travail en tant qu'écrivain pour un magazine occulte louche dirigé par Keisuke Suga. Après que Hodaka ait commencé à travailler, le temps reste pluvieux jour après jour. Puis, dans un coin très fréquenté de la ville, il rencontre une jeune fille nommée Hina Amano. Hina et son jeune frère vivent ensemble mais mènent une vie joyeuse et stable. Cette fille enjouée et déterminée possède un pouvoir étrange et merveilleux : le pouvoir d'arrêter la pluie et de dégager le ciel. (wikipedia)

Pourquoi ce film est un pur chef d’œuvre :

Le dessin et l’animation, parfaitement maîtrisés, avec un ancrage très fort dans le milieu urbain tokyoïte (on reconnaît très bien les lieux, comme Shinjuku, qui semble être cher à l’auteur, on y revient toujours, ou le Rainbow bridge et Odaïba et la baie de Tokyo…) créent un décor d’un réalisme époustouflant avec pourtant toujours la poésie des détails, comme tout ce qui se rapporte à l’eau, aux nuages, et et ce mystérieux sanctuaire shintô perché en haut d’un immeuble en ruine.

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Ici aussi, comme dans « your name » l’esprit shintô japonais est très présent à travers le pouvoir étonnant de Hina.

Le scénario, parfaitement écrit, où l’émotion, l’humour, l’angoisse, le chagrin, l’amitié se mêlent pour donner aux personnages profondeur, force et réalisme. Encore une fois on a une rencontre improbable, une ambiance fantastique, et la jeunesse face au monde des adultes. Adultes pas forcément sympathiques, et heureusement les larmes de Suga le sauvent d’être un simple salaud.

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La fin est magnifique, japonaise, donc pas vraiment heureuse bien que pas malheureuse au sens où on l’entend d’ordinaire, mais elle nous laisse devant la terrible vérité de ce qui pourrait nous attendre.

Et cerise sur le gâteau, en regardant le générique, ce que je fais toujours, j’ai vu que la voix de Suga, dont je me disais sans cesse que je la connaissais, n’était autre que celle de Shun Oguri, un de mes acteurs japonais préférés, qui là est un seiyu, comme déjà dans Albator !

Bon, je ne peux pas résister, je mets la voix de Suga, qui n'est même pas un personnage central, mais bon...

shun,oguri

J'en profite pour dire toute mon admiration pour le travail des "voix" les seiyu, qui donnent aux personnages une telle vérité qu'on oublie totalement que c'est de l'animation, ce qu'on perd immanquablement avec le doublage, aussi bon soit-il, surtout que les doubleurs "adolescents" ont souvent des voix insupportables !

En conclusion, film parfait sublime, à ne manquer sous aucun prétexte,et surtout en VO  !!

Je viens de voir le dernier film de Makoto Shinkai  :

affiche.jpg


Le titre japonais est Suzume no tojimari et même sachant que Suzume est le nom de l'héroïne, il est bon de se souvenir que le titre littéral est quelque chose comme  "Le moineau et la serrure" !!
Et comparer Suzume à un moineau est tout à fait en rapport avec cette ado de 17 ans, qui vit avec sa tante, qui n'a rien de spécial en apparence, mais qui va s'envoler sans trop y réfléchir, quand une rencontre inattendue et bizarre l'y incitera.

suzume fille.jpg


Ce nouveau film m'a semblé moins esthétique que les deux précédents, dans lesquels Makoto SHINKAI s'est régalé à transcrire des paysages urbains magnifiques, grandioses, et à la fois révélant des échappées poétiques frappées de la magie du shinto.
ici, il n'y a pratiquement plus de vues de Tokyo, mais d'autres villes moins imposantes, et on y reste peu, elles ne sont que des figurantes de passage, car nous allons voyager à travers le Japon d'île en île, partant de Kyushu, passant à Shikoku revenant sur Honshu
pour finir dans le Tohoku, dans la zone de Fukushima.
Car en filigrane constante, c'est la catastrophe du 11 mars 2011 qui sous-tend l'histoire, bien que jamais réellement nommée, et les paysages ne montreront à travers ce voyage le plus souvent que des ruines, des lieux qui ont été aimés et animés mais sont abandonnés
.
L'image d'un japon vieillissant et déclinant s'est peu à peu imposée... Pourquoi Suzume entreprend-elle sur un coup de tête de suivre cet inconnu (qu'elle prend le temps de trouver beau, quand même ! Laughing ) qui cherche des ruines avec une porte ? C'est que ces portes ouvrent sur un autre monde où un énorme monstre est enfermé et déclenche des catastrophes quand il réussit à sortir. Sôta (le jeune homme) est un Vérouilleur.

Suzume-1.jpg

J'ai repensé à la légende japonaise qui dit que le Japon est un monstre sous-marin dont le dos émerge et qui se secoue de temps en temps !!
Il y a aussi pour Suzume une raison de retrouver la porte de sa petite enfance, et on est captivé par sa démarche de découverte personnelle assortie  à sa volonté d'aider Sôta. En passant n'y attendez pas une romance à la school drama, car si Sôta et Suzume voyagent ensemble, la forme très particulière que prend le garçon rend leur couple bien plus rigolo que romantique ! Makoto SHINKAI prend plaisir à casser les codes car le personnage qu'on pourrait trouver mignon se révèle rapidement assez diabolique et sans pitié !
Par contre, ce voyage sera aussi l'occasion de mettre en évidence l'amitié, l'entraide, celle qui se propose et ne demande ni n'attend rien en échange, mais crée de vrais liens. Ce sont des femmes, outre sa tante, qui vont aider Suzume, des femmes simples, ordinaires et ces rencontres positives, chaleureuses, parsemées d'humour ,  contrebalancent la tristesse que le fond du film pourrait laisser planer.  
La fin est parfaite, et j'ai bizarrement eu l'impression que Makoto SHINKAI mettait également fin avec ce film à une sorte de cycle commencé avec Your name, car les liens, rappels et clin d'œil entre ces trois films sont évidents, sans pour autant qu'on ai la sensation de "réchauffé" ! J'y ai senti une conclusion, me trompè-je ? lol! L'avenir le dira !
Pour finir je dirai que la musique est belle (RADWIMPS et Kazuma Jinnouchi comme les deux autres films) et que les 2 heures sont passées comme un instant de bonheur !!

Suzume-Locking-Up-the-Doors.jpg

 

Commentaires

  • Merci !!! Je vais essayer d'y "traîner " Adrien !

  • En VOST surtout !! Les doublages "voix ado" sont nuls ! Et il y a la voix d'Oguri Shun même si ça ne te dis rien, faut écouter avec révérence ! LOL !!

  • passe bien à libourne,mais en version doublée,meme pas une séance en VOST à une heure improbable! moi je me suis fait un après midi avec Patemale monde inversé et Summer Wars où la description du clan familial et le personnage de la grand-mère m'ont très amusé! pour summer wars,la representation du monde virtuel est un chef-d-oeuvre d'animation virtuose,et ça fout un poil la trouille!!!!

  • Patemale je ne connais pas mais Summer wars oui !! Bien avant ready player one, et Spielberg, Mamoru OSADA a su créer un univers virtuel magnifique !! Ulysse me réclame régulièrement ce film !
    Dommage pour les Enfants du temps, reste le DVD !

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